Une centrale au “charbon propre” en Australie

La compagnie pétrolière BP et Rio Tinto, le deuxième groupe minier mondial, ont annoncé en mai dernier la création d’une coentreprise, la Hydrogen Energy.

Cette nouvelle société a commencé une étude de faisabilité d’un projet de centrale thermique à hydrogène, à Kwinana, à 45 km au sud de Perth. La décision de continuer vers la phase de construction devrait être prise d’ici 2011.

La centrale sera alimentée par du charbon extrait des houillères de la région de Collie, situées à proximité. Le charbon sera gazéifié, c’est-à-dire qu’il sera transformé en présence de vapeur et d’air, ou d’oxygène pur, à des températures et pressions élevées en un gaz de synthèse riche en hydrogène qui sera ensuite brûlé pour produire de l’électricité.

Environ 90% du dioxyde de carbone produit pendant ce procédé seront capturés et stockés de façon permanente dans des formations sédimentaires salines, au large de Perth.

Le charbon devrait continuer à jouer un rôle fondamental pour la production d’énergie en Australie, pendant plusieurs décennies. Le gouvernement fédéral encourage le développement des technologies dites "du charbon propre".

BE Australie numéro 52 (2/07/2007) – Ambassade de France en Australie / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/43449.htm
(src: The Australian , 21 mai 2007 : http://www.theaustralian.news.com.au http://www.hydrogenenergy.net http://www.riotinto.com http://www.bp.com )

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Yves Lubranieck

Bonjour, Sûrement que cette usine à gaz un peu délirante présente un intérêt financier pour ses promoteurs supérieur aux intérêts dus à la prévention des rejets de gaz à effet de serre. Tant mieux pour eux et tant pis pour nos enfants. Et si, au lieu de ce système alambiqué, on essayait d’utiliser un système intégré comportant un réacteur de production massive de microalgues oléagineuses alimenté en CO2 par les fumées issues des chaudières ? Ainsi, on mettrait en place un cycle ultracourt du carbone passant par les algues, dont on extrairait l’huile végétale qui alimenterait le feu des chaudières, dont la vapeur ferait tourner les générateurs de courant (comme dans toute centrale thermique). Les fumées sortant des chaudières repasseraient dans le réacteur de production des microalgues où le gaz carbonique permettrait leur croissance et la fixation du carbone en leur sein et ainsi de suite. Il faudrait amorcer le système au départ avec de l’huile végétale classique (pourghère, tournesol, colza, n’importe laquelle) puis une fois le cycle de production des microalgues enclenché, il n’y aurait plus besoin que de compléter de temps à autre pour compenser seulement les inévitables pertes en ligne du système. Il n’y aurait pas d’augmentation du taux de gaz carbonique dans l’atmosphère. Si quelques scientifiques pouvaient donner leur avis sur cette idée, ce serait bien bien… En tout cas, si c’est possible, on voit bien que cela serait un aussi beau sujet d’investissement pour les financiers que le système abracadabrantesque décrit dans ce communiqué charbonneux. Bien à vous. YL.

Christophe

J’ai un doute quant à la rentabilité du projet. Toutes les conditions sont dans ce cas optimales: – Mines à proximité, mais il faut extraire et transporter. – Fond marin convenant au stockage. Mais le bilan général est pratiquement nul et l’émission de CO2 non négligeable!