Une unité de cogénération biomasse en projet à Chatellerault

Deux entreprises locales d’énergies de la Vienne** ont annoncé la signature d’un partenariat avec un développeur espagnol (Ambene Anglia) et un producteur d’énergie renouvelable français (JMB Energie) pour la mise en place d’une unité de cogénération biomasse.

Ce projet d’unité de cogénération à partir de biomasse bois et pailles est en effet en cours de développement à Châtellerault, une ville située dans le nord du département de la Vienne.

Cette unité, d’une puissance de 12 MW d’énergie électrique et de 30 MW d’énergie thermique serait implantée dans la sone Zone Industrielle René Monory. L’électricité ainsi produite couvrirait les besoins de 42.000 habitants. La chaleur générée serait, quant-à-elle commercialisée par Soregies auprès des industriels installés à proximité.

Selon la Sorégies, le dépôt du permis de construire et le dossier ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) devraient intervenir dans les prochaines semaines. Elle travaille actuellement avec la Communauté d’Agglomération du Pays Châtelleraudais, afin d’identifier et fiabiliser les débouchés chaleur sur la ville de Châtellerault.

** Sorégie et Sergies

Articles connexes

4 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
De passage

Pas besoin de dire pourquoi, tout le monde comprend. Renouvelable, stockable et investissements dépensés localement, tout y est pour un Vrai Durable.

enr100pc

Je suis évidemment favorable à l’exploitation de la biomasse mais je serai intéressé à connaître le volume annuel et d’où viendra la ressource. D’après les chiffres de puissance le volume se situe à 400 000 Tonnes de bois pour alimenter cette installation. Merci pour vos éclairages (renouvelables bien sûr).

gp

probable en effet que la chaleur produite soit > à celle habituellement livrée sur les RC urbains et qui fonctionnent surtout en hiver. En faisant un // avec la cogé biomasse qui entrera prochainement en service au Sud de Rennes et qui affiche à peu de chose près les mêmes niveaux de puissance thermique & électrique, on peut raisonnablement penser qu’il faudra aller chercher la biomasse dans un rayon de 150km environ. Je crains hélas, que la France fait fausse route avc ce genre de projet qui engendre un traffic poids lourds assez problématique à proximité de zones urbaines déjà bien assez congestionées… et que dire que des particules fines qui seront fatalement émises par ce type de centrale. Soyons honnête : le vrai potentiel des petites centrales biomasse, c’est dans les petites villes qu’il est à aller chercher! Hélas, lorsque l’objectif est d’abord de gagner de l’argent, ce sont comme souvent les gros projets qui l’emportent au détriment de plus petits bien plus cohérents au plan environnemental (et social). Les centrales biomasse là où la ressource est abondante OUI. Ailleurs, ça se discute…

vince59

Je vois surout 2 gros handicap sur un tel projet: – le mixte bois / paille:les chaudieres sont technologiquement pérennes pour fonctionner avec l’un ou l’autre de ces combustibles, surtout pas en 50%/50% – l’alimentation en paille peut etre tres facilement interrompus par un arrété préfectoral en cas de pénurie (ex.: sécheresse) afin de la réorinter vers la filiere agricole. L’avantage de faire des centrales de cogénération de cette taille c’est qu’il est possible de leur imposer un traitement de fumées digne de ce nom (ex. filtres à manches garantissant des rejets de poussieres bien inferieurs aux valeurs max des decrets / ex: 8 à 9 mg/Nm3 au lieu des 20mg/Nm3 de l’arrété) et l’application des MTD, ce qui n’est jamais le cas avec les petites centrales biomasse de réseau urbain. Pour le coté trafic camions, à savoir que cet aspect est parfaitement évalué dans la DDAE, et que l’impact du trafic camion doit rester minime par rapport au trafic existant.