Vers des solutions innovantes pour la réduction des émissions de CO2

Un accord pour la création de deux nouvelles chaires a été signé entre la société Gaznat SA et l’EPFL. La première chaire étudiera des solutions pour capter le dioxyde de carbone (CO2) à sa source et le revaloriser sous forme de produits dérivés. La deuxième sera consacrée aux questions de stockage souterrain et aux géo-énergies.

Pour réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, des solutions de captage et de séquestration souterraine sont envisagées. Or, celles qui sont actuellement à l’étude, notamment dans le cadre des activités industrielles, sont très coûteuses. Afin de stimuler la recherche et encourager le développement de nouvelles technologies dans le domaine, la société Gaznat et l’EPFL ont signé, aujourd’hui même, un accord pour la création de deux nouvelles chaires. Actives dans le domaine de la chimie du CO2 et des géo-énergies, elles seront opérationnelles au printemps 2015.

La première chaire aura pour mission de dégager des solutions pour capter, à sa source, le CO2 provenant des activités industrielles. Il s’agira notamment de mettre au point et de tester de nouvelles méthodes et matériaux permettant de séparer plus facilement le dioxyde de carbone des gaz de combustion rejetés dans l’air par les cheminées d’usines.

Son rôle sera également d’étudier la chimie du CO2, afin de synthétiser de nouvelles molécules et les revaloriser sous forme de source de carbone pour l’industrie, de carburant liquide ou d’autres produits dérivés. «Avec cette chaire, c’est un véritable centre de compétences en matière de capture et de valorisation du carbone qui sera créé», relève Paul Dyson, professeur en chimie et directeur de l’Institut des sciences et ingénierie chimiques à l’EPFL.

Interactions avec les roches

La deuxième chaire, qui fera partie de la Faculté environnement naturel, architectural et construit (ENAC), fait suite à la création, en 2010, de la chaire Petrosvibri (du nom d’une société détenue par Gaznat et Holdigaz), dont le but est l’étude du stockage souterrain et à long terme du CO2. Pour définir les conditions nécessaires à une séquestration géologique sûre et efficace, le nouveau laboratoire sera chargé d’analyser les interactions entre le dioxyde de carbone et les roches dans lesquelles il serait enfoui. Ce laboratoire permettra ainsi d’acquérir une meilleure connaissance du sous-sol helvétique et pourra amener des recommandations concernant les risques, les potentiels et les opportunités liés à la technologie de la fracturation hydraulique.

Cette nouvelle chaire permettra aussi de travailler sur les géo-énergies renouvelables telles que la géothermie profonde, ainsi que sur l’exploitation des hydrocarbures dits «conventionnels» et «non-conventionnels» – soit qui ne proviennent pas d’une roche réservoir perméable. «Cette chaire amènera également un plus en terme d’enseignement dans ces domaines pour les étudiants en génie civil», ajoute Lyesse Laloui, professeur titulaire de la chaire Petrosvibri.

Vers un bilan carbone neutre

Du côté de Gaznat, la création de ces chaires s’inscrit dans la suite du forage réalisé en 2010 par la société Petrosvibri sous le lac Léman, qui a confirmé la présence de gaz naturel dans la structure géologique «Noville». Elle fait également écho à l’engagement que la société gazière lémanique a pris ce printemps avec plusieurs autres entreprises européennes de parvenir à un transport de gaz à bilan carbone neutre d’ici le milieu du siècle. Enfin, elle entre dans le cadre de la Stratégie énergétique 2050 de la Confédération, qui vise notamment la réduction des émissions de CO2.

«Cette double signature est une belle opportunité, ont commenté Philippe Petitpierre et René Bautz, respectivement Président et Directeur général de Gaznat. Les recherches menées dans le cadre de ces chaires amèneront des solutions économiques novatrices dans les domaines du transport, du stockage et de la fabrication de produits dérivés. Gaznat s’engage ainsi pour la société par son soutien au développement académique de l’EPFL et par sa contribution à l’essor de la recherche dans des domaines porteurs pour la collectivité.»

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Pastilleverte

Tant qu’à capturer ce “bandit” autnt le recycler et le valoriser (par exemple en carburant synthétique) que le “séquestrer”… Belle découverte (énarquienne ?)

Pastilleverte

et titre un peu trompeur, on cherche à réduire la concentration dans l’atmosphère sans réduire réellement les émissions, mais en les “recyclant”, c’e qui n’est pas la même chose. Attention à l’effet “rebond” : aucun effort (trop important) pour améliorer le rendement des moteurs ou des apprails industriels, puisqu’on est (sera) cpable de le recycler utilement. Et je dirai même plus, il ne faudra pas réduire les émissions, sinon le produit issu du recyclage sera moins abondant (cf. le papier “recyclé”, qui n’existe bien que parce qu’il y a encore et toujours du apier “brut” en production !).

marcarmand

Il paraît difficile de capter le CO2 dans l’atmosphère. Seule la nature a le temps et l’espace pour le faire, avec la photosynthèse. Pour l’homme, il vaut mieux le capter, le stocker, et le recycler sur le lieu de production, par exemple en sortie de centrale thermique, ou au tuyau d’échappement des moteurs thermiques.

etehiver

Une solution simple fonctionnelle pour ne plus faire de CO2 du tout, sans aucune inconnue technologique majeure , 100%solaire, sans aucun problème d’intermittence, car contrôlable pour les pics de nuit, et consommant rien du tout après installation !!. Le solaire à concentration ou avec tour solaire peut être conservé sous terre (en chaleur à des centaines de degrés ) comme renouvellement de géothermie profonde, qui autrement s”épuise irrémédiablement !!! Cela permet d’avoir une énergie électrique solaire fonctionnant 24h sur 24 et 365 jours par an, sans aucun CO2, sans inconnue technologique (la géothermie et le solaire à concentration fonctionnent bien ) en combinant les deux, solaire à concentration et stockage souterrain un peu profond !! Il est effarant qu’aucun projet même simple ne combine les deux, alors que c’est une source d’énergie solaire renouvelable sans aucun problème d’intermittence contrairement au photovoltaïque ou le vent et sans aucune inconnue technologique majeure, sans aucun CO2. Sans aucune pompe à chaleur, on peut se chauffer en conservant la chaleur solaire sur les toits en été, sous terre, pour se chauffer l’hiver, comme fonctionnel depuis 2007 à ww w.dlsc.ca expliqué sur http :// fr.wikipedia.org/wiki/Communaut_solaire_de_Drake_Landing chauffage solaire de l’été pour l’hiver à 1000m d”altitude et des -30°C en hiver !! A l’usage c’est gratuit, perpétuel, sans la moindre pollution, pas même de pompe à chaleur à énergie nucléaire, très utilisée en France. Cela ressemble à une géothermie solaire, mais c’est plutôt la forte chaleur solaire d’été stockée sur 4 à 6 mois à faible profondeur sous terre géothermiquement, avec juste des fins tuyaux enfilés sous terre à 2 m de distance. La principale différence est qu’au lieu de refroidir la terre (de 10°C à 0°C environ) en hiver avec une pompe à chaleur, on chauffe la terre en été (50°C) avec des capteurs solaires pas chers ( simples tuyaux sous membranes transparentes ), pour utiliser cette chaleur conservée dans la terre pour se chauffer en hiver avec échangeur sans aucune pompe à chaleur. Il est absurde d’ignorer cette solution de chauffage, gratuite, sans aucun CO2 ou pollution nucléaire, inusable, car sans aucune pompe à chaleur à durée de vie finie et à électricité nucléaire, utilisable sur des vieilles maisons impossibles à reconstruire, juste avec la surface suffisantes de capteurs solaires sur les toits, garages et parkings. Les professionnels sont bien placés pour la développer et l’adapter en France, mais ils semblent l’ignorer totalement, alors que les forages sont similaires. Je refuse les pompes à chaleur qui sont des pompes à fric, à changer souvent, en plus d’être des pompes à énergie nucléaire, jusqu’au prochain Fukushima en France, inévitable tôt ou tard, vidant toute une région inhabitable, où alors il n’y aura plus d’électricité du tout pour se chauffer !! Le solaire thermique peut être conservé sur des mois en terre avec un simple tuyau plastique pas cher (30€ les 100m ) enfilé dans la terre, tous les 2m (100m2=10×10 avec 5×5=25 tuyaux fins enfilés à 12m de profondeur tous les 2m ) Le même type de tuyau noir sur le toit sous un plastique en été va chauffer cette terre qui redonne sa chaleur en hiver dans un tuyau dans la maison, dans un échangeur usuel. On peut faire plus simple qu’à dlsc.ca ou pour une serre https ://intraweb.stockton.edu/eyos/energy_studies/content/docs/FINAL_PAPERS/4A-2.pdf sans stockage dans un tampon d’eau. voir : en .wiki pedia.org/wiki/Seasonal_thermal_energy_storage complètement ignoré par la France nucléaire. Au lieu de pompe à chaleur on utilise de simples circulateurs et thermostats. Je ne fais que mentionner ce qui existe et fonctionne. Le principe est très ancien, car les romains, d’il y a 2000ans, conservaient la glace de l’hiver pour l’été, sans aucune consommation d’énergie ni CO2, dans des caves en terre. On peut climatiser ainsi sans énergie avec le froid de l’hiver conservé pour l’été, aussi !! .