Vietnam : Produire du biodiesel à partir du poisson

Le projet européen Enerfish entre dans une nouvelle phase, avec l’implantation d’une usine pilote  au Vietnam. Son objectif : transformer les déchets de poisson en biodiesel.

A côté des usines de transformation du poisson-chat de la compagnie vietnamienne Hiep Thanh Seafood JSC, sera construit un centre de production de biodiesel. Il s’agira pour cette usine pilote de transformer les 120 000 kg de déchet animal produits quotidiennement en carburant ‘vert’.

Coordonné par le centre de recherche finlandais (VTT), le projet Enerfish entend démontrer la viabilité commerciale des technologies élaborées en laboratoire. Le but de cette mise en oeuvre est de s’assurer que l’équipement est fonctionnel et permette un déploiement rapide.

"Utiliser les déchets issus de la transformation du poisson comme source d’énergie renouvelable peut devenir un marché très profitable", espère Aulis Ranne, scientifique au VTT.

Le projet prévoit également d’installer un système de refroidissement utilisant le dioxyde de carbone, ainsi que la congélation adaptée à l’industrie poissonière, qui permettrait une réduction de la consommation d’énergie de 20%.

"Nous nous sommes intéressés au projet en raison de l’opportunité pour nous d’avoir accès aux dernières technologies, et de réduire les impacts environnementaux causés par la production", explique pour sa part M. Nguyen Van Phan, PDG de Hiep Thah Seafood JSC.

Enerfish implique de nombreuses PME finnoises et vietnamiennes, ainsi que française, britannique et allemande.

Le Vietnam est particulièrement indiqué pour l’application de ces technologies, en raison de la présence de nombreuses usines de transformation de poisson, ainsi que des besoins que connaît le pays en terme de production d’énergie décentralisée et de refroidissement.

Le projet bénéficie du financement de l’Union européenne, dans le cadre de sa politique de partage de l’expertise technologique avec les pays émergents, et de promotion des ressources locales.

Le budget s’élève à 5 millions d’euros, dont 60% sont pris en charge par l’Union, et 10% par le ministre des Affaires étrangères finlandais. Lancé en octobre 2008, le projet devrait aboutir en 2011.

Pour plus d’information :

Centre de recherche technique finlandais (VTT)

Hiep Thanh Seafood JSC

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