France Air a présenté mardi XINOE, la pompe à chaleur à absorption gaz à 160% de rendement et à 40% d’EnR.
Le principe d’absorption permet de récupérer la chaleur de la réaction d’absorption. La compression n’est pas mécanique, mais thermochimique et utilise l’énergie fournie par le brûleur gaz naturel. Dans la PAC à absorption, le traditionnel fluide frigorigène est remplacé par un mélange eau ammoniac et le compresseur est remplacé par le brûleur gaz. Ce fluide frigorigène est sans impact sur l’effet de serre.
Le Grenelle de l’Environnement vise à créer les conditions favorables à l’émergence d’une nouvelle donne en faveur de l’environnement et de la maîtrise des ressources énergétiques. Une conséquence essentielle de ce Grenelle de l’environnement est la nécessité d’optimiser les consommations d’énergie primaire. Le coefficient de conversion entre énergie primaire et énergie finale est largement favorable avec le gaz naturel.
A partir du 1er janvier 2013, tous les bâtiments créés seront de type BBC (Bâtiment Basse Consommation).
Une pompe à chaleur permet la valorisation de l’énergie provenant de l’air (aérothermie) ou du sol (géothermie) pour la labellisation EnR. Xinoé dépasse les critères de performance imposés dans le cadre de la labellisation EnR, quelque soit le type d’émetteur : ventilo-convecteur ou plancher chauffant, Xinéo peut prétendre à la valorisation d’EnR.
La pompe à chaleur Xinoé assure le chauffage et la production de l’eau chaude sanitaire avec des rendements d’efficacité supérieurs à 160 %. En effet, Xinoé est 30 à 50 % plus efficace que les meilleures chaudières. De plus, la pompe à chaleur Xinéo garantit des performances constantes par des températures extérieures négatives extrêmes.
Xinoé peut être envisagée sur des programmes neuf et de rénovation, en version aérothermique ou géothermique, en moyenne ou haute température, sur des applications de logements collectifs ou de bâtiments tertiaires à forts besoins en chauffage tels que les écoles ou les crèches. Les modules de 40 kW de 848 w 1258 x 1537 mm (L x P x H) peuvent être montés en cascade pour atteindre des puissances supérieures et associées à une chaudière à condensation pour compléter la puissance.
si l’on comprend bien ce système marche comme les frigo à gaz. Mais à part les quelques chiffre sans valeur qui nous sont fournis , il manque le coefficient de performance(cop ) pour se faire une idée de l’efficacité globale. Pour mémoire le cop(energie produite / énergie consommée) d’une bonne pompe à chaleur aerothermique (par température extérieure de +7°) est de 4 alors qu’il peut aller jusqu’à 6 pour une pompe à chaleur géothermique(quelle que soit la température extèrieure) . Si cette pompe à chaleur n’a pas un cop supèrieur , je n’en vois pas l’intérêt si ce n’est de fonctionner sans compresseur et de ne pas utiliser de gaz à effet de serre (le R410 utilisé actuellement a un potentiel de réchauffement de 1300 fois le co2 ). MC
C’est le même schéma que le frigo d’Einstein et Szilard, non ?
Ne pas confondre rendement et efficacité!
utiliser un vieux brevet pour faire du neuf , à suivre
Pour Michel 123 : Attention aux comparaisons sur la base de grandeurs différentes: 1) Le COP d’une PAC électrique est le rapport entre l’énergie thermique restituée et l’énergie électrique consommée 2) Le rendement de 160% pour la PAC gaz à absorption est quant à lui un rendement sur énergie primaire = énergie thermique produite / gaz naturel brûlé 3) pour comparer les 2, il faudrait tenir compte de l’énergie primaire nécessaire pour produire 1 kWh électrique, soit 2,58 kWh en moyenne. Dans ces conditions, le rendement sur énergie primaire de la PAC électrique devient 4 / 2,58 = 155% … soit un peu moins que la PAC gaz. En plus le COP de 4 est nominal et chute rapidement lorsque la température extérieure baisse … c’est le problème des PAC élec air/air D’autre part, notre pays souffre de sa pointe de puissance électrique appelée en hiver (satisfaite par des centrales à combustible fossile) – la PAC gaz permet de ne pas renforcer cette pointe en utilisant un combustible moins émetteur de CO2, très flexible car stockable, et avec un rendement global sur énergie primaire meilleur.
Bonjour, j’allais faire les mes remarques que vous mais vous m’avez devancé. =D J’ajoute juste un petit complément au comparatif efficacité énergétique PAC gaz/PAC électrique: La température du côté utilisation (source chaude) intervient aussi et pas uniquement celle de la source froide (les 7°C extérieur de michel123) car le COP dépend de l’écart entre ces deux température. Ce qui n’apparaît pas explicitement est la capacité de la PAC Xinoé à produire à une bonne efficacité une eau chaude haute température (jusquà 70°C sans doute). C’est beaucoup moins évident sur une PAC électrique classique qui peut pêcher par manque de puissance et/ou une limitation en température de production plombant ainsi le COP par le recours à des appoints beaucoup moins performants (comme un chauffage électrique direct, la bonne vielle résistance éléctrique des ballons)… Cordialement Nicolas
Pour les chauffe eau thermodynamiques il existe aujourd’hui des systèmes multiétages qui permettent d’obtenir des températures élevées avec un rendement satisfaisant. Dans tous les cas les suédois sont avancés dans ces domaines.
Oui pour la comparaison des rendements en énergie primaire, mais quid des GES? D’auant plus que les fuites de gaz, çà existe, et qu’il s’agit ici de méthane, 23 fois plus actif que le gaz carbonique. Ah, j’oubliais, depuis Copenhague, ce problème n’existe plus. Reste cependant celui de l’approvisionnement en gaz naturel à bref délai.
Je suis sans doute ignare ,mais je ne comprends pas ce qu’est un rendement de 160 % !!! Cela veut-il dire qu’on récupère plus d’énergie que ce qu’on y met ? …
Ca explique (presue) tout.
Sur le plan des émissions de GES, contrairement aux idées reçues, le bilan est aussi intéressant : En ACV, le gaz naturel a un facteur d’émission équivalent CO2 de 234 g/kWh. Celà donne 234 / 160% = 146 g/kWh utile. Pour les nouveaux chauffages électriques, le contenu carbone est de 600 g/kWhe (méthode marginale RTE-ADEME), car l’électricité est essentiellement produite par des moyens thermiques utilisant des combustibles fossiles (la méthode moyenne n’est pas pertinente dans ce cas). Avec une PAC élec et un COP (nominal) de 4, celà donne 600 / 4 = 150 g/kWh utile. En résumé, la PAC élec ou la PAC gaz sont sensiblement équivalentes en terme d’émission de GES. Cordialement. Eric
Pour efe : « Pour les nouveaux chauffages électriques, le contenu carbone est de 600 g/kWhe ». Vous nous ressortez l’antienne éculée du 600 g de CO2/kWh. Vous êtes donc malhonnête ou mal informé. Dans tous les cas, vous ne parviendrez jamais à démontrer cette affirmation. Si vous êtes seulement mal informé, lisez Enerzine !
Sur Enerzine, il y a beaucoup plus que 2 fils sur le contenu en CO2 du chauffage électrique (dévoyés ou pas). Pour les nouveautés : Une question : pendant combien de temps un nouveau chauffage électrique reste-t-il « nouveau ». Est-ce pendant un an, deux ans, dix ans ? C’est juste pour savoir pendant combien de temps il émet 600 g de CO2/kWh ??
Une deuxième nouveauté: Quand on parle de CO2 émis par la production électrique en France, on part le plus souvent du nombre de TWh produits globalement. Par exemple en 2008, la filière thermique a produit 53,2 TWh sur la totalité de l’année pour une production totale de 549,2 TWh soit 9,7 %. Sachant que la production électrique a émis 32 millions de tonnes de CO2, elle a émis 601 g de CO2/kWh. En 2008, la totalité du chauffage électrique est évalué à 58,3 TWh et la période de chauffage représente au maximum 80 % de la production thermique. Si nous faisons l’hypothèse irrationnelle d’attribuer la totalité du CO2 au seul chauffage électrique, nous avons donc une émission de 32 x 0,8 = 25,6 Mt de CO2 pour 58,3 TWh = 439 g de CO2/kWh. Déjà là, avec cette idée farfelue, on arrive pas à 600 g. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que toute la production thermique n’est pas injectée sur le réseau de transport et de distribution qui alimente les clients résidentiels. En réalité, en 2008 seuls 34,7 TWh ont été injectés sur le réseau RTE (voir page 18) : Donc si on prend la proportion de thermique par rapport à l’injection globale (515,5 TWh) on ne trouve plus que 6,7 %. Donc les clients résidentiels seraient alimenté par 6,7 % de thermique émetteur de CO2. Le bilan CO2 de l’électricité résidentielle est donc meilleure que le bilan global. Si on prend la quantité de chauffage électrique résidentiels (39,7 TWh en 2008), puis la quantité de CO2 « injectée sur le réseau » (20,9 Mt), on trouve des chiffres encore plus faibles. Pendant la période de chauffage, il reste 20,9 x 0,8 = 16,7 Mt de CO2 pour 39,7 TWh. Cela veut dire qu’au maximum le chauffage électrique résidentiel aurait pu émettre 420 g de CO2/kWh… en 2008. Pas de 600 g à l’horizon ! Seulement, l’affaire « s’aggrave » de jour en jour, car plus il y a de chauffage électrique en France, et moins l’électricité émet de CO2, notamment à cause du remplacement des centrales à charbon par des centrales au gaz et grâce au développement des EnR. Donc il n’existe aucune chance pour que le chauffage électrique émette globalement 600 g de CO2 par kWh un jour, même si les nouveaux chauffages électriques étaient « nouveaux » pendant 20 ans !
Comme d’habitude je constate que les partisants de l’electrique (GES faible du chauffage électrique même avec des PAC) hommètent de considérer dans leur bilan le goufre énergétique de la construction et du démentèlement des centrales nucléaires ainsi que de celui du traitement des déchets (sans parler des risques énormes ainsi que la gestion… que cela fait porter sur les générations futurs). Il faut aussi considérer les pertes en ligne : combien de kWh dans la nature en moyenne pour 1 kWh chez moi ? Et puis en levant le nez de l’horizon de la feuille de calcul, il faut voir que les installations au gaz (pour un comparatif PAC gaz/ PAC élec) bien qu’aujourd’hui celui-ci en quasi totalité soit d’origine fossile, puisse devenir avec des « micro » investissements modestes dans toutes les villes et village le produit du traitement anaérobie des déchets organiques (méthane) que produit en très grande quantité la société (égauts, déchets alimentaires de tout ordre, déchets végétaux…) et cela encore une fois sans le bilan « éconologique » contestable de son pendant éléctrique qu’est le photovoltaïque (recyclage, GES globale ??) ou encore des éoliènnes (paysage !?) même si je suis plutôt encore favorable à ces dernières.
Mettez donc des chiffres en face des « omissions » des Hommes, partisans électrophiles, et après… on discute. Nous n’avons d’ailleurs pas attendu cette occasion pour le faire, lisez Enerzine plus souvent. Pour les comparatifs de pertes en ligne, je vous propose de comparer du « puit à la chaudière » pour le gaz versus de la mine d’uranium à la PAC pour l’électricité nucléaire thermogène. Je vais déjà vous aider un peu en vous donnant une référence maintes fois citée : Je vous recommande plus particulièrement la lecture de la page 6/30. Voilà, cela vous permettra d’appréhender plus justement les pertes qui vous préoccupent tant. N’oubliez pas les pertes du gaz et les émissions de méthane avec un PRG d’au minimum 25 à 100 ans et nettement plus à 20 ans. C’est terrible, les partisans du gaz omettent souvent les pertes et le PRG du méthane.
Oui mais un COP de 1,6 sur énergie primaire, contrairement à une PAC élec qui à un COP de 4 sur l’énergie consommée. Avec le coeff de 2,58 appliqué à l’élec tu as un COP sur énergie primaire de 1,2. Il faut comparer ce qui est comparable.