Renouvelable 2013 en France : entre vent en berne et obscurité

Alors que le parc éolien français vient de franchir le cap des 8.000 MW, la baisse des capacités raccordées au cours de l’année 2013 devrait être de l’ordre de 30% par rapport aux 815 MW raccordés en 2012.

Selon les derniers chiffres dévoilés par le Commissariat Général au développement durable, les nouvelles capacités raccordées depuis le début de l’année 2013 s’établissent à 535 MW, ce chiffre étant amené toutefois à être révisé à la hausse. Le niveau des raccordements au quatrième trimestre s’avère légèrement en deçà de celui constaté tant au trimestre précédent qu’il y a un an au dernier trimestre 2012. La production éolienne s’élève à 15,2 TWh sur l’ensemble de l’année 2013, soit une progression de 6% par rapport à 2012.

La part de l’éolien dans la consommation électrique nationale progresse légèrement pour s’établir à 3,1 % sur l’ensemble de 2013, contre 3,0 % sur l’année 2012.

Renouvelable 2013 en France : entre vent en berne et obscurité

Un peu plus de 500 projets d’éolien terrestre sont en file d’attente en fin d’année 2013, pour une puissance annoncée de près de 5 862 MW. La puissance des projets terrestres avec une convention de raccordement signée apparaît en augmentation par rapport à fin septembre, ce qui laisse augurer une hausse des raccordements éoliens dans un avenir proche. Trois projets éoliens offshore intègrent la file d’attente. Au total, la filière offshore totalise 4 153 MW en file d’attente. Cependant, la plupart des projets ne commenceront à produire qu’à partir de la fin de la décennie.

Renouvelable 2013 en France : entre vent en berne et obscurité

Le solaire

La puissance du parc solaire photovoltaïque s’élève quant à elle à 4.673 MW fin décembre 2013. Des installations d’une puissance totale de 613 MW ont été raccordées depuis le début de l’année 2013, soit une baisse de 45% par rapport à 2012. Le niveau des raccordements observés sur le dernier trimestre 2013 (qui devrait être au final supérieur à 161 MW) s’inscrit cependant en forte hausse par rapport à celui observé au quatrième trimestre 2012 (95 MW), qui avait été le début d’un fort ralentissement.

Renouvelable 2013 en France : entre vent en berne et obscurité

Près des trois quarts de la puissance installée en 2013 provient d’installations dont la puissance est supérieure à 36 kW. La production d’origine photovoltaïque s’établit à 4,3 TWh sur l’ensemble de l’année 2013, soit une progression de 16 % par rapport à 2012. Elle représente désormais 0,9 % de la consommation électrique nationale, contre 0,8 % en 2012.

Renouvelable 2013 en France : entre vent en berne et obscurité

En file d’attente, le nombre de projets d’une taille supérieure à 100 kW augmente à la fin 2013 par rapport à la fin du troisième trimestre, tandis que le nombre de projets de taille inférieure diminue. La puissance globale des projets censés aboutir au cours des prochains mois, pour lesquels la convention de raccordement est déjà signée, continue de progresser, s’affichant en hausse de 5 % par rapport à fin septembre.

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Temb

Bravo à vent de colère, M Giscard, M Butré, M Boiteux (ex patron EDF) pour leur lobbying intense et à la vieille gadre du corps des mines dans les administrations, leurs actions sont efficaces pour bloquer l’éolien et le solaire en France. C’est vain, ça ne fait que retarder l’évolution naturelle des choses mais ça a le grand mérite de nous priver d’industries, d’emplois et d’entreprises leaders dans ces secteurs d’avenir.

sansun

J’aime bien votre dernière phrase ( taisez vous et regarder )Vous seriez surppris de savoir le nombre d’idées qui son volées , les technologies pillées qui proviennent des PME et TPE Française, par de grands groupes qui disposent de bureaux R&D bien achalandé en ingénieurs de tous niveaux et qui sont incapables de sortir des solutions viables.

Nicias

Presque 13GW de puissance dans les files d’attente dont on a aucunement besoin et qui vont produire n’importe quand.

climax1891

Si on regarde la production du mois de janvier 2014, on constate une production qui passe de 5000 MW à moins de 1000 MW en quelques heures.

zoziau

L’énergie éolienne est variable ! Merci pour cette information vraiment inattendue. Scoop 2, ces variations sont anticipées par le gestionnaire du réseau responsable de l’équilibre offre/demande. Merci à Climax pour cette belle courbe et pour l’information sur le taux de charge moyen de l’éolien en ce mois d’hiver (au delà de 35%) qui infirme toutes les âneries ici publiées sur l’inadéquation entre production éolienne et besoin en électricité.

Fernand

A zoziau “Cette belle courbe … qui infirme toutes les âneries ici publiées sur l’inadéquation entre production éolienne et besoin en électricité.” Le jour où vous verrez une courbe de demande qui ressemble même de très loin à celle de la production éolienne, vous me ferez signe.

Sicetaitsimple

Ce n’est pas parce que vous savez en gros ce qui va arriver que les choses ne sont pas compliquées à gérer. Certes aujourd’hui il n’y a pas d’énorme problème avec l’éolien en France. Mais transposez la courbe fournie par Climax avec une puissance installée multipliée par 3 ou 4 ( environ l’Allemagne) et ça va se corser, Tout simplement parce que tant qu’il y a des voisins qui ont un mix largement différent du vôtre, beaucoup des problèmes sont atténués par des imports/exports.Il n’y a que grâce à ça que la situation est à peu près soutenable aujourd’hui en Allemagne et au Danemark. Le jour ou Allemagne, France, Belgique, Pays-Bas et Danemark, voir UK ont toutes un parc éolien très significatif, ça se corse! Le PV a au moins cet avantage technique de produire (quand il produit) globalement en adéquation avec la courbe de consommation (sauf au pic du soir l’hiver, mais comme vous dites il n’y a là pas de scoop!). Dommage qu’il soit si cher!

Sicetaitsimple

Ce qui est est constaté et constatable, c’est que quand le Danemark en quelques occasions a une puissance éolienne supérieure à sa consommation nationale, il exporte au maximum… tout en conservant des moyens thermiques couplés et en production non négligeable car il faut bien pourvoir aux services systèmes et aux variations de la puissance éolienne. Ceci dit si on régule la production éolienne par du curtailment et on la fait participer aux services systèmes il n’y a peut-être pas de problème, mais bien entendu les coûts vont s’envoler….Le “passager clandestin” repéré paye forcément le prix du billet. Le Danemak est très interconnecté, il peut certainement tenir un moment…sauf si ses voisins font la même chose que lui.

climax1891

Comme le proposent déjà certaines entreprises, une éolienne verticale peut être utilisée pour produire directement de la chaleur à la place de la chaudière. Contrairement à l’électricté, la chaleur se stocke très bien. En couplant directement l’éolienne au compresseur d’une pompe à chaleur, le rendement sera même meilleur avec la possibilité de produire du froid en été.

Nature

On ne peut entrer dans le débat sans omettre le coût social des paysages détruits par la prolifération des éoliennes. C’est pourtant ce que l’on constate . Il est vrai qu’il est plus facile de décompter des grandeurs physiques que des émotions , cependant bien réelles.

a zoziau

cette courbe enfin publiée (et encore Dieu sait après quel lissage…) est l’arrêt de mort de l’éolien pour qui veut en faire – avec son comparse PV – jusqu’à 80% de l’électricité en Allemagne…! Pour ceux qui ne veulent pas comprendre que l’électricité ne peut se stocke industriellement, faisons la comparaison avec le son: Imaginez un hall de concert (payant, très cher la place) où les instrumentistes jouent sans préavis, pour une durée aléatoire, à tout moment de jour comme de nuit, etc… Comme le son ne se stocke pas, le malheureux qui doit vzndre les billets s’arrache les cheveux. Achat prioritaire et forcé? Quand une organisation oblige tous les débits de boisson d’une zone géographique à acheter leur liquides à un seul fournisseur qui pratique des prix triplés, sous la menace de destruction des bars des récalcitrants, on est en présence caractérisée d’un RACKET MAFIEUX. C’est exactement le cas des renouvelables erratiques ….

Sicetaitsimple

“Sauf que vous oubliez de préciser que la part d’énergie éolienne exportée c’est… 1% de la production” (au Danemark). Je vous remercie pour le lien. Cette étude est une réponse assez équilibrée à une étude “chiffon rouge” précédente. Mais la conclusion n’est pas celle que vous dites! Il est écrit: “one can say for a fact that a minimum of 0.1 percent was exported and a minimum of 63 percent was used in Denmark. With regard to the remaining 36.9 percent, one cannot technically, physically or from statistics of correlations over time determine which parts were exported and which were used in Denmark.” Et ensuite: Such observation leads to the conclusion that the production of the last unit of electricity comes from the units with the highest short-term marginal production costs, and consequently the wind export in 2008 was only 61 GWh equal to approx. 1 percent of the wind power production. 1. C’était en 2008, ça a du évoluer depuis…. 2. Si je suis le raisonnement ‘This example clearly illustrates the market principle that the export is produced on the unit with the highest bidding price, i.e. the unit with the highest marginal production costs which in the Danish system is not the wind turbines.”, on peut en déduire que les exports de nucléaire francais sont quasi nuls! C’est l’arroseur arrosé!

pierreyves

Les nouvelles énergies renouvelables, le vent et le soleil – l’éolien et le photovoltaïque, les nouvelles stars des médias – produisent moins de 1% de l’énergie consommée sur la planète, alors que les énergies fossiles caracolent autour de 80 %. Moins de 1 %, c’est-à-dire, que les nouvelles énergies renouvelables, c’est du vent. Parier sur les énergies renouvelables, c’est méthode Coué et coaching d’entraîneur. “Aujourd’hui, vous sautez 1 mètre ; mais allez ! on y croit, on lâche rien, on se défonce, on vide ses tripes, vous allez sauter 80 mètres !”… C’est ça être optimiste. En outre, l’éolien a besoin de béquilles ; lorsque l’on construit une éolienne, il faut construire aussi, ou maintenir en service, des béquilles de puissance équivalente, hydraulique, à gaz, au charbon, pour garantir la fourniture d’électricité lorsqu’il n’y a pas de vent. C’est bête à rappeler, il y a des jours sans vent et des nuits sans soleil. Compte tenu des fluctuations du vent, le facteur de charge des éoliennes est d’environ un quart, ou même un cinquième. (Le facteur de charge est le rapport entre l’énergie effectivement produite sur une période, et l’énergie qui aurait été produite par un fonctionnement permanent à puissance nominale sur la même période.) Dit d’une autre façon : l’énergie éolienne n’est pas vraiment une énergie renouvelable ; elle est aux trois quarts non-renouvelable. Pour les trois quart, elle dépend d’autres énergies, c’est-à-dire essentiellement de l’énergie fossile au niveau de la planète. Les arbres d’acier des éoliennes cachent la forêt fossile. En France, combien de CO2 une éolienne peut-elle faire économiser, alors que l’électricité française, qui est principalement nucléaire et hydraulique, émet très peu de CO2 ? Pierre Yves ()

Zephir

Moins de 1 % de l’énergie consommé provient des éoliennes ? alors qu’en 2011 selon Observ’ER/EDF l’énergie éolienne représente 3,9% de la production et probablement bien plus maintenant ! De plus, concernant la vieille rengaine sur le fait qu’il faille des énergies thermiques pour compenser l’énergie éolienne regardez l’intéressant aperçu RTE de janvier 2014 () “La production nucléaire, avec un très bon niveau de disponibilité, progresse de 0,7% par rapport à janvier 2013. Elle est à son plus haut niveau depuis janvier 2012. La production mensuelle d’hydraulique repart à la hausse, avec 7,0 TWh. Elle retrouve ainsi les hauts niveaux observés au 1er semestre 2013. La production des filières ENR hors hydraulique atteint son meilleur niveau depuis décembre 2012, grâce à une excellente production éolienne. En raison d’une consommation moins élevée, combinée à la disponibilité de la production nucléaire, et de la production des filières ENR et hydraulique, la production d’origine thermique à combustible fossile diminue presque de moitié par rapport à janvier 2013.” Je suis d’accord que tout ne revient pas à l’éolien (ensemble de facteurs décrits précédemment) mais quand même on voit bien là que l’éolien se substitue au énergie fossile et non pas l’inverse !

Herve

@Zephir: Pierreyves donne une stat mondiale, vous seulement la france, l’écart vient certainement de là. Par contre, si on se limite a la France, l’éolien ne se substitue pas qu’au thermique, car en france on en utilise trés peu. Les chiffres de gain de CO2 du au ENR qui sont affichés partout (ADEME,…) sont pour la France complétement bidons. @ Pierreyves: Oui, et non. En france on peut faire bien mieux que 3/4 fossile dans un mix ENR- fossile. On doit pouvoir atteindre 3/4 ENR (Hydrau + solaire + eolien) et environ 1/4 fossile en backup. Pour cela il faut mettre environ 240GW d’eoliennes onshore (on a un trés bon potentiel avec le foisonnement de 3 régions), 60GW de solaire, 80GW de CCCG pour le backup et bien sur environ 5 fois plus de lignes THT pour foisonner le tout. Dans ce cas ça marche. Les questions résiduelles sont: – Qui va vouloir payer (les chelya and co?) pas moi en tout cas. Et quand on voit le succes actuel d’enercoop, pas grand monde, à mon avis… (sachant que ça couterait au moins 3 à 5x plus cher que le tarif enercoop actuel). Sondage sur le sujet: – Qui va accepter la “transition” des paysages (pas moi non plus)…Et je suis pas le seul: par ex.

pierreyves

Je maintiens que l’éolien et le photovoltaïque, les nouvelles stars des médias, produisent moins de 1% de l’énergie consommée sur la planète. Mais lisez bien : – Je parle de l’énergie (en général) et non seulement de l’électricité ; – Je parle de la planète entière. Parce que, je l’ai précisé, le CO2 ne s’arrête pas à la frontière. Les question de réchauffement climatique sot des questions planétaires. Vous citez une référence, qui parle 3%. Mais lisez bien, il s’agit de 3% de l’électricité en France. Ca n’a rien à voir. Si vous voulez vérifier mes chiffres, c’est très facile sur Internet (à condition de bien lire). Voyez Par exemple iea.org**/**publications/freepublications/publication/KeyWorld2013.**pdf (enlever les* * !) page 6 : World* total primary energy supply from 1971 to 2011by fuel (Mtoe) : la source “other”, comprenant éolien, solaire, géothermie, et autres, arrive à 1% en 2011. Vous pouvez également consulter le World Energy Outlook, 2012) : « Au cours de la dernière décennie, le charbon a répondu pour près de moitié à l’augmentation de la demande mondiale d’énergie, croissant à un rythme plus élevé que la somme des énergies renouvelables. ». Vous parlez de “la vieille rengaine sur le fait qu’il faille des énergies thermiques pour compenser l’énergie éolienne”. Je ne comprends pas que vous ne compreniez pas qu’il ne s’agit pas d’une rengaine, mais d’une évidence : Il faut garder à l’esprit qu’une éolienne fonctionne selon la bise et le zéphyr, rarement à plein régime. S’il n’y avait que les éoliennes, le TGV avancerait au rythme des tourbillons et des soupirs du vent, pouvant même rester des jours entiers en rase campagne ; dans ces conditions le char à voile est aussi rapide, et bien plus fun. Pour ceux qui ont le mal de mer en char à voile, il est donc nécessaire que l’électricité éolienne soit secourue par d’autres centrales, au gaz, au charbon, au lignite… Vous trouverez également des explications sur Pierre Yves

pierreyves

Je maintiens que l’éolien et le photovoltaïque, les nouvelles stars des médias, produisent moins de 1% de l’énergie consommée sur la planète. Mais lisez bien : – Je parle de l’énergie (en général) et non seulement de l’électricité ; – Je parle de la planète entière. Parce que, je l’ai précisé, le CO2 ne s’arrête pas à la frontière. Les question de réchauffement climatique sot des questions planétaires. Vous citez une référence, qui parle 3%. Mais lisez bien, il s’agit de 3% de l’électricité en France. Ca n’a rien à voir. Si vous voulez vérifier mes chiffres, c’est très facile sur Internet (à condition de bien lire). Voyez Par exemple iea.org** /**publications/freepublications/publication/KeyWorld2013.** pdf page 6 : World* total primary energy supply from 1971 to 2011by fuel (Mtoe) : la source “other”, comprenant éolien, solaire, géothermie, et autres, arrive à 1% en 2011. Vous pouvez également consulter le World Energy Outlook, 2012) : « Au cours de la dernière décennie, le charbon a répondu pour près de moitié à l’augmentation de la demande mondiale d’énergie, croissant à un rythme plus élevé que la somme des énergies renouvelables. ». Vous parlez de “la vieille rengaine sur le fait qu’il faille des énergies thermiques pour compenser l’énergie éolienne”. Je ne comprends pas que vous ne compreniez pas qu’il ne s’agit pas d’une rengaine, mais d’une évidence : Il faut garder à l’esprit qu’une éolienne fonctionne selon la bise et le zéphyr, rarement à plein régime. S’il n’y avait que les éoliennes, le TGV avancerait au rythme des tourbillons et des soupirs du vent, pouvant même rester des jours entiers en rase campagne ; dans ces conditions le char à voile est aussi rapide, et bien plus fun. Pour ceux qui ont le mal de mer en char à voile, il est donc nécessaire que l’électricité éolienne soit secourue par d’autres centrales, au gaz, au charbon, au lignite… Vous trouverez également des explications sur Pierre Yves

pierreyves

Je maintiens que l’éolien et le photovoltaïque, les nouvelles stars des médias, produisent moins de 1% de l’énergie consommée sur la planète. Mais lisez bien : – Je parle de l’énergie (en général) et non seulement de l’électricité ; – Je parle de la planète entière. Parce que, je l’ai précisé, le CO2 ne s’arrête pas à la frontière. Les question de réchauffement climatique sot des questions planétaires. Vous citez une référence, qui parle 3%. Mais lisez bien, il s’agit de 3% de l’électricité en France. Ca n’a rien à voir. Si vous voulez vérifier mes chiffres, c’est très facile sur Internet (à condition de bien lire). Voyez Par exemple iea.** org/** publications/freepublications/publication/KeyWorld2013.**pdf (enlever les **) page 6 : World* total primary energy supply from 1971 to 2011by fuel (Mtoe) : la source “other”, comprenant éolien, solaire, géothermie, et autres, arrive à 1% en 2011. Vous pouvez également consulter le World Energy Outlook, 2012) : « Au cours de la dernière décennie, le charbon a répondu pour près de moitié à l’augmentation de la demande mondiale d’énergie, croissant à un rythme plus élevé que la somme des énergies renouvelables. ». Vous parlez de “la vieille rengaine sur le fait qu’il faille des énergies thermiques pour compenser l’énergie éolienne”. Je ne comprends pas que vous ne compreniez pas qu’il ne s’agit pas d’une rengaine, mais d’une évidence : Il faut garder à l’esprit qu’une éolienne fonctionne selon la bise et le zéphyr, rarement à plein régime. S’il n’y avait que les éoliennes, le TGV avancerait au rythme des tourbillons et des soupirs du vent, pouvant même rester des jours entiers en rase campagne ; dans ces conditions le char à voile est aussi rapide, et bien plus fun. Pour ceux qui ont le mal de mer en char à voile, il est donc nécessaire que l’électricité éolienne soit secourue par d’autres centrales, au gaz, au charbon, au lignite… Vous trouverez également des explications sur Pierre Yves

Sicetaitsimple

“en france, il est urgent de développer de nouveaux moyens de stockage d’électricité (hydraulique par pompage, batteries géantes au bord des villes ,etc…) de manière à valoriser notre réseau de production et réduire les risques de “black-out””. Ce sujet a déjà été très largement débattu sur Enerzine (vous pouvez chercher, sicétaitsimple+ stockage+step devrait donner des résultats), et la réponse est non, il n’y a aucune urgence. D’ailleurs, même l’Ademe semble en être convaincue, c’est peu dire!

Sicetaitsimple

Je redonne le lien, un peu pollué ci-dessus:

Sicetaitsimple

Quelques chiffres 2013: qui montrent que l’installation de PV n’est plus cantonnée très majoritairement à l’Europe ( notamment Allemagne et Italie ces dernières années). Les 40 ou 50GW de production annuelle actuelle de panneaux vont au fur et à mesure se répartir de façon évolutive dans le monde avec ce qui parait logique un déplacement vers des pays ou des régions à fort ensoleillement, la question étant maintenant de savoir comment cette capacité de production va évoluer. 50, 80, 100, 120 GW ou plus en 2020? A mon avis personne ne sait…..

Sicetaitsimple

Merci de me rappeler que le watt est une unité de puissance! Vous n’avez pas dû ouvrir le lien… Je parle de la production mondiale annuelle de panneaux solaires (sortant des usines), en GWc, de la puissance installable. Et la bonne nouvelle, c’est qu’elle ne s’installe plus uniquement (ou presque) en Europe comme il y a 2 ou 3 ans, regardez le tableau en page 2.

Sicetaitsimple

Ceci dit, je pense que vous avez la vue un peu basse concernant le PV. Certes, celui-ci est encore cher, notamment en Europe pour tout un tas de raisons (main d’oeuvre, délais de developpement,…). Mais le produit principal, le panneau , lui, baisse continuement sortie usine. Mais il y a énormement de pays (ou de régions dans certains grands pays) où: – la consommation d’électricité est en hausse – la pointe d’électricité est en été – les coûts d’installation sont relativement faibles Alors plutôt que d’installer massivement du PV aujourd’hui en Europe au frais des consommateurs d’électricité , puis constater ensuite qu’on n’en a pas vraiment besoin (massivement aujourd’hui) et que ça coule les electriciens en place , puis d’envisager les moyens (chers et subventionnés) d’utiliser cette electricité excédentaire à certains moments, ce qui me paraitrait “une bonne nouvelle”, c’est de voir la grande majorité de ces panneaux se diriger vers l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, etc etc, tous pays où la croissance de la demande est là et où en plus cette electricité se substitue à de la production charbon. Ca ne veut pas dire ne pas faire de PV en Europe, ça veut dire en faire raisonnablement et à coût minimum, et en faire peut-être plus dans une dizaine d’année quand les coûts auront baissé et qu’il y aura peut-être un réel besoin du fait de fermetures de moyens de production existants.

Sicetaitsimple

Je ne chipote pas…. Et en même temps j’essaie d’être réaliste, et surtout j’essaie de réfléchir à 10, 20 ou 30 ans. Tout est une question de coût au bout du compte. Ca dépend juste de ce qu’on inclut dans le coût. Alors energie d’appoint, certainement si on parle d’énergie, si on parle d’électricité à mon avis il y aura de réels changements aux horizons que j’évoque. En 2014 effectivement, ça restera une appoint.

Herve

En rapport avec votre commentaire du 07-03-2014 19:13:51 Pour avez raison, et même pire que ça, pour la France, les investissement dans les ENR intermittantes type solaire éolien auront pour éffet d’augmenter les émissions de CO2 à moyen terme, avec un remplacement du nucléaire par du Fossiles (certainement du gaz de shistes) dans une proportion de type moitié fossile moitié ENR (car plus on tend vers le 100% ENR, plus ça coute cher et il est peu probable qu’on aille au bout de la démarche. Les allemands avec à penne 20% commencent à s’esouffler). Il est interessant dés maintenant point de vue environnement (et même parfois économique) de développer les ENR intermittantes dans deux cas: 1) Vous disposez déja d’une solide base ENR pilotable (par ex. 50% Hydraulique) 2) Votre mix est composé d’une trés forte part d’energie fossile pilotable.(Dans ce dernier cas, le développement des ENR réduit la polution, mais cette vie a ses limites) Par contre si votre mix est déja peu carboné et au surplus peu souple, c’est souvent contre productif. D’autre part, le marriage ENR intermittantes – nucléaire n’a pas vraiment de sens économique (ni écologique d’ailleurs). A moins que les ENR descendent en dessous du coût marginal nucléaire, qui tourne autour de 10€/MWh (autrement dit on est trés loin de compte pour le moment). Ce marriage permet de profiter des inconvenients des deux techniques et les avantages sont maigres (seulement quelques tonnes de dechet en moins). Le seul cas qui est interessant est le solaire PV à dose presque homéopathique (4%) car sa production est +/- en phase avec le surplus de conso de la journée.

Sicetaitsimple

vous raisonnez sur le schéma on va dire actuel où sous l’effet de mécanismes de soutien divers et variés on a fait du renouvelable ” à marche forcée” avec les résultats que l’on voit notamment en Europe ( augmentation des prix pour les consommateurs, electriciens “classiques” largement déstabilisés,…), tout simplement parce qu’il n’y a pas de besoin réel pour cette électricité .On peut discuter de CO2 ou d’un tas d’autres choses, ce sont des sujets différents, mais le fond du problème est là, il y a destruction de valeur parce qu’il y a globalement surcapacité (la crise n’a pas aidé). Par contre, et c’est ce que j’ai essayé d’expliquer au peu au-dessus, si vous avez de réels besoins, soit parce que votre croissance d’électricité est en hausse (cf liste de pays ci-dessus, mais on pourrait en ajouter beacoup), soit parce que vous avez des moyens de production qui arrivent en fin de vie, là la question est toute autre, et une dose d’ENR doit être regardée.Quand il faudra par exemple se poser la question du renouvellement du nucléaire en France, il ne s’agira pas de comparer au coût marginal ( les 10€/MWh dont vous parlez), mais au coût complet. Je décris peut-être un monde “idéal” et j’ai bien conscience des limites de l’exercice, mais dans ce monde idéal l’ensemble des ENR type éolien ou PV , dont la capacité de production annuelle dans les usines est forcément limitée, devrait prioritairement se diriger vers les pays en croissance de demande. C’est ce qu’on commence à voir notamment pour le PV, et c’est pour ça que je parlais de “bonne nouvelle.”

Sicetaitsimple

Le cas de la France ( car c’est l’objet de l’article) est particulièrement symptomatique. Pour des raisons historiques de mauvaise appréciation des besoins futurs en electricité, la France est grâce ou à cause de son nucléaire structurellement exportatrice nette à hauteur d’environ 50TWh/an (ça varie avec les années) et surtout plus de 90% du temps (je n’ai pas le chiffre exact du nombre d’heures ou la France est importatrice nette, ça doit se trouver sur le site de RTE, je dis moins de 10% mais à mon avis ça doit être moins de 5). C’est un fait, on ne va pas refaire l’histoire. Et donc tout nouveau MWh de renouvelable, qui coute globalement à la collectivité (par le biais de la CSPE) entre environ 87€/MWh au mieux (éolien terrrestre) et environ 150€/MWh pour du PV construit aujourd’hui se retrouve vendu à l’export environ 40€/MWh en moyenne, beaucoup moins dans certains cas, 90 à 95% du temps. Une vraie affaire!

Sicetaitsimple

Oui mais Hervé a tout prévu, avec ses 80GW de CCG! La question n’est donc pas tellement comment on fait quand la production éolienne mâme de 240GW installés est quasiment à 0 (disons 10GW),sous réserve bien sûr d’avoir du gaz à un prix abordable, mais plutôt de savoir ce qu’on fait de 150 à 200GW d’éolien quand ça se met à vraiment souffler! Etant bien entendu, ce que certains ( pas de nom…) ont visiblement un peu de mal à comprendre avec leur phantasme des prix négatifs, que ce ne sont pas les consommateurs d’électricité qui vont éternellement subventionner des installations qui produiraient pour d’autres usages que l’électricité . L’hydrogène “gratuit”, faut juste pas réver….

Sicetaitsimple

Pour en revenir à l’article, qui parle de la France: – aujourd’hui aucun besoin en termes de nouvelles capacités de productiond’électricité. – et un impact quasi nul en termes de réduction des émissions de CO2 ou de polluants divers des nouveaux renouvelables Il est où l’avantage de promouvoir aujourd’hui éolien ou PV “massivement” , étant bien entendu qu’on va en faire un peu? Pour exporter du MWh produit à 90€ ou plus (payé d’une façon ou d’une autre par les consommateurs francais) vers la Suisse ou un autre qui va l’acheter entre 30 et 50 dans la plupart des cas, et parfois bien moins? Dans 15 à 20 ans, en gros l’horizon de fermeture massive de centrales nucléaires, l’équation sera certainement différente et il faudra voir, mais aujourd’hui c’est simplement une bétise, sauf bien entendu schéma non subventionné du type auto-consommation. Si quelqu’un arrive à produire une partie de sa consommation d’électricité personnelle moins cher que ce qu’elle lui coûte via le schéma traditionnel sans rien demander à personne via un tarif d’achat, ça ne me pose aucun souci.

Sicetaitsimple

Yaka demander! Je vous propose cet excellent document, purement factuel, sur l’analyse de la situarion en Allemagne en 2013. Vous y verez l’influence généralement significative de l’éolien. Les prix négatifs arrivent essentiellement les WE /fêtes, du fait d’une faible consommation, et phénomène légèrement aggravant, les volumes intraday sont réduits par rapport à la semaine car les traders/optimiseurs, au moins certains, se reposent (autrement dit s’il y a des déséquilibles par rapport aux prévisions il y a moins d’acteurs suceptibles d’atténuer ces déséquilibre en achetant ou en vendant.