19,9 % : nouveau record du monde dans le solaire CIGS

Le laboratoire de recherche américain des énergies renouvelables (NREL) a mis au point des cellules solaires en couches minces qui rivalisent avec leurs cousins à base de silicium.

Les cellules en couches minces (thin film) produites à partir du disélénure de cuivre-iridium-gallium (CIGS) ont atteint 19,9% de rendement en laboratoire, établissant ainsi un nouveau record du monde.

Les cellules solaires à base de silicium multicristallin ont montré un rendement pouvant atteindre les 20,3% …

Le rendement de conversion d’énergie de 19,9% correspond au pourcentage de lumière solaire transformée en électricité par la cellule solaire elle même..

"Ceci est une étape importante" a déclaré Miguel Contreras, chercheur au NREL. "Les gens ont toujours cherché à rapprocher le CIGS du silicium en matière de performance, et nous sommes en train d’atteindre cet objectif." Les chercheurs du NREL ont été en mesure d’établir ce nouveau record dans la technologie en couches minces en raison de l’amélioration de la qualité des matériaux appliqués lors du processus de fabrication ; ce qui a eu pour effet d’augmenter considérablement la puissance de sortie de la cellule.

Les cellules CIGS nécessitent des matériaux semi-conducteurs en couches minces dont le coût se révèle être assez faible si on les compare avec le silicium (ex: le verre, les films métalliques flexibles, les polymères à haute température ou les feuilles d’acier inoxydable). De plus, ces cellules ont besoin de moins d’énergie pour être fabriquées. De ce fait, elles offrent une voie prometteuse dans la démocratisation des cellules solaires à destination du résidentiel.

Les cellules CIGS présentent également un intérêt dans les applications spatiales et pour le marché de l’électronique embarquée en raison de leur faible poids.

Traduction Enerzine

            

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Dan

La clé de la participation du PV au mix énergétique mondial, c’est bien la réduction drastique du coût du WC (à diviser par 20 ou 30). Pour le prix… ça dépendra des subventions (mais qui risque de s’effondrer dès qu’on aura le Wc à moins d’un Euros). Comme je l’ai déjà indiqué, le PV pour les particuliers c’est très cher. En imaginant que l’on installe 2000 Wc (environ 17 m2) sur chacune des 15 millions de maisons particulières françaises, cela coûterait actuellement 270 milliards d’Euros d’investissement immédiat (1 installation = 18000 € pour 7 € le Wc), pour produire environ 30 TWh. Cela représente le prix de 90 réacteurs EPR pour produire 35 fois moins d’électricité. le même raisonnement est valable avec des centrales à fuel, charbon ou gaz. La bataille entre les énergies diffuses et concentrées va être rude. Accessoirement, il faudra aussi résoudre le problème du stockage/restitution de l’énergie électrique produite. Les pays occidentaux doivent se positionner sur la recherche, faute de pouvoir rivaliser avec l’Asie pour la production de masse de technologies connues.

Jerome

La quasi absence de cout environnementaux et sanitaires des NRJ renouvelables propres, la sécurité du réseau, sa contribution dans l’efficience énergétique, l’absence de perte… sont aussi des éléments à mettre en avant et qui, s’ils étaient pris en comptes rendraient impossible la poursuite de nos “anciens” mode de production d’énergie électrique… surtt si c’est pour faire du chauffage comme en France.

Guydegif(91)

Il faut écarter l’idée de LA solution unique et accepter le ”bouquet” de solutions. Le CIGS est une de ces composantes et y contribue. Certes Dan a raison, le PV dans les conditions actuelles reste cher, et de surcroit sans subventions ce serait pire, mais il faut aider à lancer le mouvement, permettre de trouver, grâce aux équipes de R & D, des solutions à meilleurs rendements et donc économiquement viables. Donc, Merci à tous ces labos et équipes de chercheurs dans différents pays, qui continuent à s’investir pour trouver LA ou LES meilleures solutions pour constituer le ”bouquet” de nos solutions DD et EnR de demain. Persévérance et Bon courage ! A+ Salutations Guydegif(91)

Dan

Encore une fois, je redis que je ne suis pas opposer aux EnR et surtout pas au PV en particulier… sauf que, les chiffres parlent d’eux-mêmes 270 milliards d’Euros pour même pas un dixième du besoin annuel, c’est irréaliste. La quasi absence de coûts environnementaux pour les EnR, n’est valable qu’à petite échelle, en production de masse, c’est comme le reste, il faut calculer. A propos, une petite simulation : si chaque maison particulière (15 millions en France) était équipée d’une éolienne de 6 kW de type Ropatec (fondations de 6,5 m3 et 16,5 tonnes), il faudrait 247 millions de tonnes de béton ! là c’est pas neutre pour la planète, sachant qu’il faut de toute façon garder le raccordement au réseau avec des pylones et des centrales à l’autre bout. A titre indicatif, on sait faire une petite maison avec environ 50 tonnes de béton et on en construit pas 15 millions tous les ans ! je ne vois en quoi les EnR apportent plus de sécurité au réseau, car pour les développer selon la théorie de Jeremy Rifkin dans son livre “l’économie hydrogène”, il faut au contraire renforcer le réseau existant (voir la production répartie page 253). L’absence de perte est un leurre car il y aura quand même transport (sauf dans le cas d’une production isolée, qui a quand même des pertes importantes à cause du stockage). En conclusion, et peut être malheureusement, c’est bien la prise en compte des caractéristiques des nouvelles EnR qui va immanquablement conduire à poursuivre l’utilisation de nos anciens modes de production. Voir ce que j’ai écrit ce matin à propos du scénario “révolution énergétique” de Greenpeace. Enfin s’agissant du chauffage électrique en France : en 2004, il représentait 25 % de la consommation de l’électricité résidentielle (source RTE page 98 du bilan prévisionnel 2007), soit environ 34 TWh ou 7,6 % de la consommation totale nette de la France. Ce n’est peut être pas ce que l’on a fait de mieux, mais il y a quand même quelques avantages : le rendement de restitution est de 100 % dans une résistance, l’électricité étant chère (comparez le kWh électrique moyen et le kWh gaz naturel réseau), les utilisateurs font attention et des mesures de renforcement de l’isolation ont été mise en oeuvre. Et puis un détail, c’est le mode de chauffage le moins cher à l’investissement (notamment les convecteurs). Les constructeurs de maisons l’aiment beaucoup car il permet de présenter des offres plus basses ! Enfin, si on ne se chauffe pas à l’électricité, on met quoi à la place ?