L’Organisation des Nations Unies (ONU) a officiellement proclamé la semaine dernière, 2008 comme étant l’Année internationale de l’assainissement de l’eau.
L’objectif est de faire accéder le plus grand nombre de personnes à des installations sanitaires parmi les 2,6 milliards qui en sont malheureusement privées (soit 41 % de l’humanité !).
"Chaque année, 15 millions de personnes meurent de maladies infectieuses", a rappelé l’assistant directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), David Heymann, à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau. "Si nous avions de bonnes infrastructures d’eau et d’assainissement, nous pourrions réduire d’un seul coup ce chiffre de 2 millions, celui des enfants qui meurent des suites de diarrhées", a-t-il ensuite ajouté.
En 2015, ils devraient être encore 2,4 milliards à en être privées, alors que l’objectif de développement du millénaire était de ramener ce chiffre à 1,8 milliard.
Concernant l’eau potable, une cartographie détaillée et réalisée par Philippe Rekacewicz – pour le Monde diplomatique — avec des données de la FAO et de l’Institut des ressources mondiales, donne une vision globale de la disponibilité de l’eau potable en 2007 dans le monde (carte ci-dessus).
La disponibilité est mesurée en mètre cube par personne et par an. La variation de couleurs correspond à différents taux de disponibilité en eau (pénurie, stress hydrique et vulnérabilité).
On constate aussi grâce à 2 autres cartographies, que les chiffres corrélés entre sanitaire et eau potable ne sont pas forcément les mêmes (base de données 2004).
Par exemple, en Asie du Sud, même si 85% de ses habitants ont accès à l’eau potable, 47% restent privés d’assainissement.
En parlant d’eau !
L’émirat de Dubaï a annoncé dimanche la construction de trois réservoirs géants pour répondre aux besoins croissants en eau de sa population (1,3 million d’habitants). Selon l’agence officielle des Emirats WAM, les réservoirs pourront stocker au total 820 millions de litres d’eau potable.
"En raison d’une croissance rapide de la population et du développement économique qui entraînent une hausse exponentielle des besoins en eau, les gouvernements de la région augmentent constamment leurs réserves pour garder le rythme", a expliqué à l’agence Behzad Ferdows, directeur général du groupe Mammut chargé du chantier.
Que dire alors des autres pays à fortes croissances comme la Chine et L’Inde ?