Allemagne : les centres de calculs pointés du doigt

La fédération allemande des technologies de l’information, des télécommunications et des nouveaux médias e.V. (BITKOM) et le Ministère fédéral de l’environnement (BMU) ont élaboré un nouveau guide intitulé "efficacité énergétique dans les centres de calcul".

Ce guide constituera une aide à la construction de centres modernes en fournissant des solutions optimales à des questions telles que :

  • Comment les systèmes de refroidissement et d’alimentation en électricité peuvent-ils être optimisés?
  • Quelles technologies sont actuellement disponibles?
  • Comment l’énergie et la température seront-elles mesurées?
  • Comment un centre de calcul devrait-il être agencé pour éviter les "hot spots"?

Selon le Ministre fédéral de l’environnement Sigmar Gabriel, les technologies de l’information dont la consommation d’électricité augmente le plus fortement sont Internet, les serveurs et les centres de calculs. En effet, d’après une étude réalisée par l’Institut Borderstep à la demande du BMU, le besoin en énergie des centres de calcul a augmenté de plus de 50% entre 2000 et 2006, atteignant une valeur de 8,7 milliards de kWh.

En comparaison, c’est l’énergie produite annuellement par 3 centrales à charbon de taille moyenne. L’étude pronostique une poursuite de la hausse, et une consommation de 12,88 milliards de kWh en 2010 si aucune mesure préventive n’est prise en terme d’efficacité énergétique.

Le matériel informatique en lui-même n’est responsable que de la moitié de la consommation totale : l’autre moitié est consommée par l’infrastructure, pour la climatisation et à l’alimentation ininterrompue en électricité. La gestion de l’énergie au sein des centres de calculs a donc pris une importance primordiale, tant pour les opérateurs que pour les fournisseurs.

D’après Martin Jetter, membre du directoire de BITKOM, "la modernisation de l’architecture et des technologies insérées améliorera non seulement le centre de calculs lui-même mais aussi les différentes activités qui en dépendent".

Le guide est téléchargeable (en allemand) à l’adresse : http://www.bitkom.de/de/publikationen/38337_53432.aspx

[src : BE Allemagne numéro 397 (8/08/2008) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/55613.htm]

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Dan1

Un pays industriel et scientifique comme l’Allemagne a besoin de centres de calculs et ça consomme beaucoup, même quand il s’agit de recherche sur les EnR. C’est pas du chauffage électrique, mais pas loin. 12,88 milliards de kWh en 2010 = 12,9 TWh soit 12 millions de tonnes de CO2 avec des centrales à charbon. L’alternative, c’est la production non émettrice de CO2, 12,9 TWh c’est environ la production annuelle d’un EPR, mais on ne va pas remuer le couteau dans la plaie. Reste les éoliennes, pour 13 TWh avec le facteur de charge moyen allemand (17 %), il en faudrait 4 300 de 2 MW soit 8,6 GW de plus que le parc actuel de 22 GW ou un accroissement du parc de + 39 %. L’industrie allemande des éoliennes a donc encore une belle marge de progression sur le marché intérieur.Si les scientifiques ne veulent pas de cette solution il faut effectivement qu’ls se lancent très vite dans la recherche… d’économies d’électricité, mais sans se servir d’ordinateurs surpuissants.