Amiens Métropole a annoncé mardi être en phase de négociation avec Siemens France pour tester deux prototypes du Beebus, un bus articulé "non polluant, silencieux et 100% électrique, à recharge rapide en station (eBRT)".
Ce projet qui s’intègre directement dans le cadre du Pacte pour l’Emploi et l’Innovation de la métropole et en particulier de son cluster énergie, vise une mise en service dès l’année prochaine.
Parmi les dossiers de plusieurs métropoles françaises, c’est finalement la candidature d’Amiens qui a retenu l’attention des ingénieurs de Siemens France, en vue d’expérimenter le Beebus, son nouveau bus à recharge rapide(eBRT), en conditions réelles dans un réseau de transport urbain. Deux bus articulés 100% électriques circuleront ainsi entre la place du maréchal Joffre et la future zone Frey à Amiens nord, soit un itinéraire de 6,5 km.
Amiens Métropole bénéficiera en direct du retour d’expérience du projet BeeBus en vue de ses propres projets futurs. A travers son cluster énergie notamment, la collectivité impliquera plusieurs acteurs locaux du monde industriel et universitaire comme le Laboratoire de Réactivité et de Chimie des Solides de l’UPJV qui développe les batteries électriques, de l’UTC, ou encore son Ecole de design.
Un programme innovant
Le choix du développement des trois futures lignes du Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) avait pour objectif la transition vers des transports à alimentation totalement électrique. C’est donc le cahier des charges de Siemens France qui s’en approchait le plus et "a constitué un facteur déterminant" selon Amien Métropole.
Siemens France précise avoir déjà engagé 3 millions d’euros en recherche sur ce projet. Ses ingénieurs pourront évaluer les divers aspects techniques et opérationnels, les retombées environnementales ainsi que les réactions des voyageurs, des conducteurs et des riverains. La durée du programme s’étale sur 30 mois : "18 mois de déploiement et 12 mois de retour d’expérience, soit une mise en service fin 2016."
Un projet soutenu par l’Union européenne dans le cadre de Life+.
L’Union européenne au travers du programme Life+ apporte 2,3 ME. Le reste, soit 4 ME pour les fournitures, les deux bus et les prestations sont à la charge d’Amiens Métropole qui sollicite le soutien financier de la Région, de l’ADEM, d’ERDF.
"Avec ce projet, Amiens Métropole justifie pleinement son label « territoire à énergie positive pour la croissance verte » décerné en février 2015 par Ségolène Royal, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Notre agglomération se positionne par là-même comme un des territoires pionniers dans le développement de l’énergie tout électrique et la recherche de nouveaux moyens de mobilités innovants et durables face aux enjeux environnementaux qui ne cessent de s’accentuer" a déclaré Alain Gest, président d’Amiens Métropole.
A priori plus facile avec des voies dédiées aux bus, mais pas obligatoire, sauf à être sûr que chaque station est parfaitement libre d’accès. De toutes façons, pas de rails et pas d’alimentation électrique le long du trajet (hors stations-arrêts, évidemment). Reste la provenance de l’énergie électrique : le nuke n’émet pas de CO2 mais quelques déchéts, les enr sont intermittentes, et les centrales thermiques supposées polluantes. Un bon mix énergétique va nous régler tout ça …
copie conforme du bluetram? bluetram a et va embaucher, Siemens fabrique où? à suivre
Il faut bien fabriquer l’électricité quelque part. En plus on ajoute les pertes en ligne et à la station de recharge (20%?). De l’énergie « noble » produite avec des investissements lourds. De plus on ajoute tous les polluants éxotiques de ce type d’installation à condition qu’ils ne soient pas épuisés d’ici la. Bien sûr il faut faire l’essai, mais avec un point de vue global.