Areva inaugure le creuset froid

Anne Lauvergeon, présidente du Directoire d’Areva, a inauguré jeudi sur le site d’Areva-La Hague le creuset froid, une première mondiale pour la vitrification (1) des déchets radioactifs de haute activité.

En présence d’élus de la région et de représentants du CEA, Anne Lauvergeon a salué « la prouesse industrielle et technologique que constitue le creuset froid, rendue possible grâce aux savoir-faire et à la compétence des équipes d’Areva ».

La technologie du creuset froid (2) permet d’atteindre de plus hautes températures, supérieures à 1 200° C, de vitrifier ainsi une gamme plus étendue de déchets radioactifs et d’accroître les cadences de production. Le refroidissement des parois conduit par ailleurs à allonger la durée de vie du matériel. La mise en exploitation du creuset froid est l’aboutissement d’une étroite collaboration entre le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) et Areva depuis plus de 25 ans.

Anne Lauvergeon a souligné que « le creuset froid illustre la volonté d’Areva de poursuivre et renforcer sa politique de recherche et développement pour continuer à mettre l’innovation au service de ses clients ».

Areva inaugure le creuset froid

(1) La vitrification permet un conditionnement sur et stable sur le long terme pour les déchets radioactifs de haute activité.
(2) Le principe du creuset froid est d’induire directement des courants électriques au sein du verre pour élever sa température sans chauffer le creuset.

[ Credit image : Areva ]

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Pastilleverte

Nous avions les baisses de tempêrature causées par le réchauffement climatique, maintenant nous avons le creuset “froid”, qui permet d’augmenter les tempêratures de l’engin à vitrifier. Demain, la pluie qui augmente la sécheresse ?

Jbecodd

“Creuset froid ” : ça me semble clair, on chauffe le produit contenu sans chauffer le contenant, c’est un peu comme dans le four à micro-ondes qu’on a tous dans notre cuisine… Il semble y avoir pas mal d’avantages techniques.

Astralo

Très bien. On a des déchets radioactifs, il faut bien s’en occuper. Si la technique est sûre, ouf. On est soulagés. Reste que ce petit article me rappelle une phrase encore entendue il y a quelques jours “… contrairement au nucléaire qui ne rejette pas de CO2”. Cette alégation répétée comme une vérité bilbique ne tient pas compte de toute la production de CO2 de l’ensemble de la filière.

Samivel51

Je soupconne Astralo et Pastilleverte d’être en réalité des programmes informatiques chargés de fustiger le nucléaire sur tous les blogs francophones (sous différents pseudos), dès que les mots “Areva” ou “Nucleaire” apparaissent dans l’intitulé, quel que soit le contenu de l’article.

christian

Pour répondre concrètement à Astralo, avec un creuset froid, on chauffe directement le verre par induction, avec moins de pertes : on consomme moins d’énergie. J’ignore comment les creusets chauds étaient chauffés. Sans doute électriquement, car il me semble olé-olé de coller un brûleur en cellule blindée… Or l’électricité française est déjà largement décarbonnée (merci l’hydroélectrique et le nucléaire justement). Pour ce qui est du bilan de l’usine de la Hague, le rapport 2008 indique (transparence oblige) des rejets de 53 600 t de CO2 par an, en diminution de 30% par rapport à 2007 du fait du remplacement de chaudières à fioul (page 26 du rapport environnemental). L’ensemble de la centrale de production de chaleur (3×27 MWth) sera totalement changée en 2012… Quand il n’y aura plus que ça à éliminer en France… Enfin, si ça allonge la durée de vie du creuset, c’est moins de matériaux dans le cycle de vie…

meminick

Difficile de se faire une idée très précise des avantages de cette technique. Aucun chiffre annoncé. On est sans nul doute dans une opération de com. Il serait intéressant également de communiquer sur d’autres éléments techniques. Par Malchance certains sont classifiés Secret Défense donc inaccessibles.

Dan1

Malgré toutes les tentatives pour créditer le nucléaire électrogène d’un bilan CO2 “honorable” se chiffrant en dizaines de grammes/kWh, personne n’arrive à en apporter les preuves avec des éléments chiffrés qui tiennent la route. Cela est d’autant plus vrai en France, où le nucléaire alimente le nucléaire depuis des dizaines d’années. La Hague, comme les autres installations, produit un peu de CO2 (53 000 tonnes en 2008), mais pour traiter du combustible qui a produit des centaines de TWh donc des milliards de kWh. D’ailleurs le rapport cité par christian est assez clair : La Hague a traité 937 tonnes de combustibles qui ont produits 31,3 GW.an, soit 274 TWh. Si La Hague a émis 53 000 tonnes de CO2 pour 274 milliards de kWh produits, on peut donc lui imputer 0,2 g de CO2/kWh pour les rejets directs du site. Comme l’usine a consommé aussi 452 GWh d’électricité à une moyenne nationale annuelle de 60 g/kWh, on obtient un surplus de 27 000 tonnes de CO2, ce qui fait 0,1 g de CO2/kWh en plus. Au total, La Hague, en fonctionnement, ferait 0,3 g de CO2 par kWh nucléaire. Evidemment, on ne peut pas dire que le nucléaire n’émet pas de CO2. Mais bon, on avance quand même pas vite dans les additions, surtout quand il s’agit de se comparer aux centaines de grammes des meilleures filières thermiques. Je lance un concours : qui parvient à prouver que l’on dépasse, tout compris, les 10 grammes de CO2/kWh pour la filière française actuelle ?

Dan1

La Hague c’est secret, mais des fuites (d’informations) ont été détectées sur divers sites internet. Pour les rejets. En France : Et en Europe :