Un système de générateur léger et empilable – qui convertit en électricité l’énergie mécanique produite par les technologies éoliennes, houlomotrices et marémotrices en mer – pourrait également contribuer à prolonger la durée de vie des installations d’énergie renouvelable.
Le système modulaire, mis au point par la nouvelle entreprise dérivée CGEN Engineering, peut être facilement transporté vers les installations d’énergie renouvelable et assemblé en un système électrique complet.
Contrairement aux systèmes conventionnels, chaque module peut être ajouté, remplacé ou déplacé individuellement, ce qui signifie que les entreprises du secteur de l’énergie peuvent continuer à fonctionner sans longues périodes d’arrêt, explique l’équipe. La nouvelle technologie permet également aux entreprises d’améliorer leurs systèmes au fil du temps sans devoir procéder à des révisions majeures.
La technologie a été inventée par le professeur Markus Mueller de l’école d’ingénierie de l’université. Elle a été développée en collaboration avec le Dr Joseph Burchell, chercheur à la School of Engineering et directeur général du CGEN, et l’ingénieur en mécanique et en fabrication Mike Galbraith.
L’équipe a testé la technologie à des échelles allant jusqu’à un mégawatt, soit suffisamment d’électricité pour alimenter des centaines de foyers.
La technologie pourrait apporter toute une série d’avantages aux énergies renouvelables en mer, notamment en réduisant de 10 à 15 % le coût moyen de l’énergie qu’elles produisent. Elle pourrait également prolonger la durée de vie des installations de 30 à 40 % par rapport aux systèmes de génération conventionnels, tout en réduisant les coûts d’exploitation et de maintenance des installations de génération de 30 à 40 % par rapport aux systèmes conventionnels.
Le Royaume-Uni a fixé des objectifs ambitieux en matière d’énergie éolienne. D’ici 2030, le gouvernement prévoit de doubler les installations terrestres et de quadrupler les installations offshore. Pour atteindre ces objectifs, plus de 10 000 turbines supplémentaires seront nécessaires.
« Nous pensons que notre technologie comble directement les lacunes critiques de la chaîne d’approvisionnement en énergie renouvelable en mer du Royaume-Uni. Nous souhaitons collaborer étroitement avec les fabricants et les équipementiers afin d’accroître la production de notre technologie et, à terme, d’étendre les chaînes d’approvisionnement écossaise et britannique pour répondre aux besoins croissants du secteur. » a déclaré le Dr Joseph Burchell, chargé de recherche à l’École d’ingénieurs et Directeur général de la CGEN.
Edinburgh Innovations, le service de commercialisation de l’université d’Édimbourg, a apporté son soutien à l’équipe de CGEN. Cette dernière a collaboré avec diverses entreprises pour concevoir et tester sa technologie, notamment la start-up Mocean Energy, qui utilise les générateurs de CGEN dans sa machine à énergie houlomotrice BlueX.
« Nous sommes ravis d’avoir soutenu l’équipe de CGEN jusqu’à la création de l’entreprise. La technologie de CGEN apporte une solution à plusieurs problèmes liés aux énergies renouvelables en mer et nous sommes impatients de travailler avec les fabricants et les investisseurs pour atteindre l’échelle commerciale. C’est grâce à l’innovation – en traduisant la recherche de pointe en solutions aux défis mondiaux – que nous progresserons dans la lutte contre des problèmes complexes tels que le changement climatique. » a ajouté le Dr Andrea Taylor, PDG d’Edinburgh Innovations.
Légende illustration : L’équipe du CGEN sur la machine à énergie houlomotrice BlueX de Mocean Energy.
Source : Université d’Edinburgh