Le parc de Besse-sur-Issole (Var) qui compte parmi les plus puissantes installations photovoltaïques de France produira plus de 20 millions de kilowattheures par an, l’équivalent de la consommation électrique de 11.000 personnes, près de 4 fois la population de la commune.
Cette installation qui comprend 50.000 panneaux solaires (13,9 MWc) se caractérise par une densité énergétique exemplaire – 1,2 hectare / MWc installé, soit près de deux fois mieux que la moyenne du secteur -, et donc une emprise au sol restreinte.
Adossée à une colline dans le centre du Var, l’intégration paysagère de la centrale a été travaillée pour une implantation parfaitement adaptée au site, réduisant la surface du parc à 17 hectares contre les 30 initialement prévus. Cette performance a été rendue possible grâce à l’utilisation d’un logiciel développé en interne pour optimiser l’agencement des panneaux sur des reliefs complexes.
Pour la construction du parc, GDF Suez a impliqué des entreprises locales et régionales pour les travaux de génie civil, de voirie et d’installation électrique. 50 emplois en moyenne ont ainsi été mobilisés durant 8 mois sur le site.
Avec le parc solaire de Besse-sur-Issole, GDF Suez exploite aujourd’hui un total de 105 MWc photovoltaïques en France. Cette année, à travers La Compagnie du Vent et La Compagnie Nationale du Rhône, le Groupe a gagné 10 nouveaux projets lors d’un dernier appel d’offres national, pour une puissance totale de 53,35 MWc. Ces nouveaux projets confortent l’objectif de GDF Suez d’exploiter 200 MWc en France d’ici 2016.
"Ce parc solaire illustre notre stratégie ambitieuse de développement en faveur de projets concertés et participant à la transition énergétique en France. Notre Groupe est particulièrement engagé autour de cet enjeu majeur pour notre pays. Notre ambition est forte : devenir leader de la transition énergétique en Europe, en nous appuyant sur le développement des énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et le smart energy" a déclaré à l’occasion de l’inauguration, Jean-François Cirelli, Vice-Président Directeur Général Délégué de GDF Suez.
Avec 7.000 MW de capacités renouvelables installées en Europe, GDF Suez prévoit d’investir 1 milliard d’euros d’ici 2016, en priorité dans l’éolien terrestre et le solaire.
On aimerait quand meme savoir quel etait l’usage initial de ces 17 hectares: espace naturel, agricole?
Quand j’entends parler le maire de cette bourgade, J’ai envie de lui dire tais toi, on a déjà entendu la même rengaine chez les élus qui ne connaissent absolument rien dans les méandres des EnR et qui vient de se faire avoir. La bourgade va toucher 130.000 € par an pendant 100 ans ! belle affaire pour une population d’environ 2800 âmes, je me demande si le maire et ses conseillers n’auraient pas mieux fait de bloquer un tarif avantageux pendant 100 ans pour ses concitoyens ? Mais comme d’habitude nos élus et leurs petits pouvoirs engrange conneries sur conneries. Les panneaux sont fournis par Bosch et fabriqué en France! chercher l’erreur !
Quand j’entends parler le maire de cette bourgade, J’ai envie de lui dire tais toi, on a déjà entendu la même rengaine chez les élus qui ne connaissent absolument rien dans les méandres des EnR et qui vient de se faire avoir. La bourgade va toucher 130.000 € par an pendant 100 ans ! belle affaire pour une population d’environ 2800 âmes, je me demande si le maire et ses conseillers n’auraient pas mieux fait de bloquer un tarif avantageux pendant 100 ans pour ses concitoyens ? Mais comme d’habitude nos élus et leurs petits pouvoirs engrange conneries sur conneries. Les panneaux sont fournis par Bosch et fabriqué en France! chercher l’erreur !
c’est bien de dire que c’est du made in france, mais citer une marque ou une référence ca serait pas mal… photowatt ? silia ? … ?
l’usine de bosch a été racheté par un société française moi ce qui me gêne, comme déjà c’était le cas dans les communes où était implanté un barrage par exemple, les revenus de l’électricité sont énormes par rapprt à la commune et tous les équipements fleurissent, là poù ils ne sont pas forcément nécessaires! c’était la même chose avec l’argent des politiques qui arrivaient faire construire une piscine dans une commune de 150 habitants! oui il y a une vrai question, à quoi va servir cet argent? pourquoi ne pas l’investir dans l’isolation 1 des batiments municipaux, 2 chez les retraités démunis 3 dans toutes les passoires énergétiques de la commune. et/ou dans le maintien des services public et de santé et d’éducation mais SVP de grace, pas de rond points, ou autres investissements du même genre qui n’engraissent que les TP locaux et leurs politiques affidés!
n’ya plus qu’à installer 300 millions de panneaux solaires (50000 our 11 000 personnes, dixit l’article) partout en France, et nous produirons 100% de l’électricité par ce moyen (enfin, de jour, par temps ensoleillé et sans nuages).
La question écologique du jour : Etait-il absolument indispensable de déboiser 22 hectares pour implanter une centrale photovoltaïque au sol qui va produire 17 GWh : Et la réponse de l’Etat : Dans cette affaire, le lézard ocellé a pas dû faire le poids par rapport à la rente régulière proposée par GF-Suez. Mettre du PV sur les toits c’est quand même plus « écologique ». D’ailleurs qu’ont dit les écologistes dans cette affaire ?
@Dan1 : 100% d’accord avec vous (vous voyez, ça arrive !). Ce genre d’installation ne sert que les intérêts des grands groupes. Plus intelligent aurait été de répartir cette puissance sur l’ensemble des toitures existantes et d’améliorer l’autoconsommation directe (d’où, moins de coût financier pour la société) quitte à mettre moins de puissance. Dans le cas présent, on va se retrouver avec des pics de production monstrueux et c’est le réseau qui va en patir (d’où des frais de renforcement). @Pastilleverte : pitié, arrêtez ces commentaires stupides !
Il est certain que si ce projet avait été porté par EDF EN, Dan1 n’aurait pas eu à « sortir du bois » pour que ce soit la curée! Il y aurait déjà deux pages de commentaires fielleux! Sur le fond, il y a deux questions: – la pertinence du modêle « grandes fermes au sol » vu globalement. De mon point de vue, c’est idiot (sauf terrain pollué ou autre), au moins dans un contexte « France ». – par contre, vu de la commune, c’est un peu différent. M.le Maire, dans la vidéo, nous dit que son loyer va l’aider à construire une école. Je ne sais pas ci ça sera le cas, mais ça relativise un peu. Quelques lézards même protégés, voire 22ha déboisés , ce n’est pas forcément un drame si effectivement ça contribue à faire vivre une commune. Si j’en crois Wikipedia, Besses- sur- Issole c’est 3700ha de superficie.
Quand on déboise on est obligé de « sortir » du bois. « Il est certain que si ce projet avait été porté par EDF EN, Dan1 n’aurait pas eu à « sortir du bois » pour que ce soit la curée! » Et bien faisons l’expérience en passant de GDF-Suez à EDF-En : C’est le projet d’AMPUS ou une association s’est opposée à l’affaire.
Ce projet d’EDF EN est proprement scandaleux! 27ha défrichés et un impact sur la « molinie tardive », que fait la police?
Y a parfois de bon exemple : utilisation des anciennes mines de Bauxite à Cabasse : Et de moins bon comme à Saint-Antonin :
Mais la grogne monte car il est clair que beaucoup de ces centrales utilisent soit des terres potentiellement agricoles, soit des forêts :
Une donnee pas ininterressante : rendement energetique de la photosynthese : 1%, celui des panneaux solaires 14 a 16%, de la a dire qu’il suffit de remplacer les terre nourricieres par du PV, il y a fosse que je ne franchirai pas mais ca permet de mettre les chose en eprspective, surtout quand des terres de patures sont couvertes de PV. Et sur le debat des terres agricoles dediees a l’energie, regardons plutot du cote des agrocarburant (encore une fois Photosynthese : rendement 1%) ou encore des terres dediees au tabac.
Vous avez déjà essayer de bouffer un panneau solaire, c’est très indigeste ! 🙂
¤ En France, il existe plus de 850.000 hectares de toitures, plus de 360.000 hectares de parkings, 500.000 hectares de friches, près de 70.000 hectares de terrains vagues. C’est sans compter les jachères agricoles, terres non exploitées de quelques années à plusieurs dizaines d’années. En couvrant seulement dix pour cent (10%) des toitures de panneaux photovoltaïques, cela ferait 132.000 MW de PV. Répartis sur toute la France, avec une production moyenne de 1.100 kWh/kWc, cela produirait 145 TWh/an d’électricité solaire. En couvrant vingt pour cent (20%) des parkings, avec une densité deux fois plus faible qu’en toiture (espaces de circulation), cela ferait 54.000 MW de PV. Répartis comme précédemment, cela ferait une production de 60 TWh/an. Au total, 205 TWh d’électricité solaire chaque année, soit quarante pour cent (40%) de la consommation moyenne française (500 TWh/an). La répartition sur tout le territoire permet de toujours avoir de l’électricité solaire (le jour), même si la moitié sud de la France est couverte de nuages. D’ici à ce que tous ces panneaux soient installés, le stockage en cycle quotidien de l’électricité solaire sera devenu très abordable en coût et très répandu.
Vous pouvez franchir la barre du conditionnel, l’évolution technique et économique des panneaux est loin d’être terminée. Pour la France , on ne fait que reculer pour mieux sauter mais ce que vous dîtes se fera et même à des fractions plus proches des 50% que des 10%. Les discussions qu’on a sur enerzine sont intéressantes mais elles sont aussi trompeuses, corollaire fréquent des jargons professionnels, on se bouche l’horizon avec un bon vieux conflit pro/anti, mais à la fin, n’en doutez pas une seconde , la France installera bien plus que 10GWc par an et occupera à peu près toutes ses surfaces artificielles. Techniquement , on pourrait déjà le justifier mais alors qu’en sera-t-il quand le prix du Wc aura chuté de 3/4 et que les réseaux d’e-gas seront déployés un peu partout. Il serait faux de penser que le temps joue contre le PV , c’est exactement le contraire.. ce que l’argument politique ne parvient pas à faire aujourd’hui, l’évidence économique et technologique le fera dans un futur pas trop éloigné La stagnation relative des nouvelles installations et la tentative désespérée des monopoles pour rester des monopoles, ne fera qu’accroitre la poussée PV qui déblaira tout le vieux système dans quelques années. Alors ce sera comme les ordis aujourd »hui pour les vieux développeurs sur écrans verts d’hier, les pionniers seront un peu abasourdis et ne sauront pas vraiment comment exprimer leur singularité d’avoir été parmi les premiers.. il n’empèche, le temps fait beaucoup à l’affaire …
¤ Le solaire photovoltaïque à grande échelle peut produire en excès à certaines heures en été, de même que l’éolien en hiver. Ce ne sera pas un problème le moment venu, car les excédents sont consommables de façon intelligente. Pour commencer, pensez aux réseau de chaleur, qui au Danemark concernent la chaleur utilisée dans 50 % des logements (et autres lieux résidentiels : bureaux, administrations, écoles …). Une partie de cette chaleur est produite par du chauffage solaire inter-saisonnier (stockage de la chaleur de l’été pour utilisation en hiver). Alors, les excédents de solaire photovoltaïque et d’éolien pourront être utilisés pour compléter la charge thermique de ces réservoirs de chaleur inter-saisonniers.
Stock de chaleur : facile à réaliser mais ne se transporte pas Stock batteries : encore plus facile mais mal adapté aux grandes puissances. Le modèle serait , comme en Allemagne , des batteries distribuées en très grand nombre , mais le volume restera une limite Stock hydrogène : résout à peu près tous les problèmes bien qu’il reste une incertitude sur le prix. L’avantage de vivre en 2014 plutot que dans les années 70 , c’est qu’on parvient à réfléchir siffisament pour laisser vivre toutes ces techniques simultanément sans que l’une ne dévore toutes les autres La course est lancée, les stockeurs ne se feront pas de cadeau mais aucun ne parviendra à éliminer complètement ses compétiteurs de la surface du globe. A la fin, il y aura des gagnants et des perdants mais pas de morts 🙂
132000+54000= 186000MW installés, au pic d’été ça doit produire pas loin de 140000MW. Ce qui est embétant c’est que la consommation est alors de moins de 60000MW. Va falloir beaucoup de résistances ( et de réseau!) pour évacuer tout ça dans des stockages intersaisonniers. Et pourtant je ne cache pas que les usages de l’electricité parfois excédentaire en effet Joule ne me gènent absolument pas! Ah oui, j’oubliais, on va avoir des centrales P2G qui vont travailler 6h/jour pendant 6 mois de l’année…
ça me chagrine un peu que l’on vante les mérites du chauffage électrique. M’enfin, c’est comme ça, le diable est lui aussi à géométrie variable !
Vous pouvez adresser un mail à (ou rivasi. com, je ne sais plus)!
Vous devriez quand même jeter un coup d’oeil là dessus : Etudes Bloomberg et cabinets indépendants. Europe : 60% de l’électricité sera renouvelable d’ici 2030 Noter que j’avais écrit mon post avant de lire cet article. En fait je me soucie assez moyennement du taux de charge des stations P2G. Mais comme ce sont surtout l’Allemagne et l’Angleterre qui sont en tête de file, je dirais quand même que l’éolien risque d’être au moins aussi sollicité que le PV, maintenant je ne suis pas allé browser dans le tréfond de l’étude.. Comme je j’ai dit à maintes reprises. Le p2g, c’est un peu comme l’internet, plutot une superstructure d’intégration. Le nuke, s’il en reste, devrait donc en profiter largement. Mais vus les taux de charge de l’éolien en mer du nord.. je dirais que le système energétique européen devrait surtout affronter des périodes de basse production de 30 ou 40 jours max L’intersaisonnier, c’est l’arlésienne dont tout le monde parle et reparle – personnellement , ça me laisse un peu froid
C’est tout à fait dommage de ne pas vous interesser au taux de charge du P2G et plus généralement des moyens de stockage de masse. Quand on parle de moyens très capitalistiques, c’est important. Il ne viendrait par exemple jamais à l’esprit de quelqu’un de faire du nucléaire pour une utilisation de 3000h/an. C’est juste un exemple.
L’article démarre en fanfare : « La production électrique à partir de charbon devrait, selon leurs prédictions, diminuer de plus d’un tiers (de 195 à 125 gigawatts), tandis que celle produite grâce au gaz augmenterait légèrement de 275 à 280 gigawatts. » Quand on exprime une production en GW, on a tout compris !
C’est juste lionel qui a lu trop vite! Car c’est très clair: The increasingly attractive economics of wind and solar PV will become the main driver of capacity additions in Europe Entre « capacity addition » et « production », il y a un monde! L’allemagne tourne aujourd’hui avec environ 150GW installés, dans un avenir quasi 100% renouvelable (electric only) selon certains scénarios, il lui en faudrait 700 ou plus. Mais c’est un détail….
Ouais, ce sont les capacités en Wp ajoutées d’ici 2030 en europe. Pour les autres ragions du monde cliquer dans le menu de droite. Europe cumulative installed capacity by technology, 2012-30 (GW) Ce qui me fait marrer dans ces études prospectives très bien réalisées avec une méthodologie égale d’une région à l’autre, c’est le petit trait rouge représentant les nouvelles capacités nucléaires de l’angleterre. Et pour la France , je crois en deviner un aussi, il fait un demi pixel de large et un algoritme d’anti-aliasing l’a mélangé au jaune du PV ce qui nous donne un petit filet orange du plus bel effet. Nonobstant nos divergeances d’opinions , je vous sais attachés à la démocratie, vous n’allez donc pas m’assassiner tout de suite si je vous avoue que cette touche orangée me remplit de joie
Et seulement 5% de nuke en 2030 contre 18% de solaire (respectivement 6% et 2% en 2012). Oui, le nuke est bien un problème franco-français ! 🙂 Mais je doute pas que les pro-nuk nous trouve une simulation avec des chiffres inversés.
Le développement des panneaux PV amènera-t-elle une baisse des prix pour le consommateurs ? On peut en douter. Si des puissances significatives sont investies dans les 5 années qui viennent (2015/2020) elles le seront dans le cadre des appels d’offre de la CRE qui garantissent pendant 20 ans : a) une obligation d’achat par EDF des kWh produits (dans la limite de 30 % d’injection – décret d’avril 2008 – ) , limite que les lobbies des Enr veulent faire abroger b) une indexation du prix du kWh pendant 20 ans sur les taux horaires des industries électriques et mécaniques Donc, jusqu’en 2035/2040, via la CSPE, le consommateur paiera en réalité un kWh très cher basé sur les contrats signés 20 ans auparavant : (il suffit de voir la part grandissante de la CSPE (partie obligation d’achat car cette contribution finance d’autres choses) dans une facture d’un abonné lambda. Parallèlement, nous aurons droit au discours sur la baisse des prix du PV (ce qui est possible) mais avant que le consommateur n’en profite … Alors que l’électricité produite selon les moyens de production classique s’échange sur un marché de gros (plus ou moins bien régulé certes) au prix moyen de 50 € / MWh, le PV (installations > 250 kWc) tourne entre 250 et 350 €/ MWh. (Je ne parle pas des rentes de situations avant 2011 en toiture à 580 € / MWh pour les installations Il est donc normal que parmi les « gros » certains profitent de cette rente de situation, (EDF via sa filiale EDF Energies Nouvelles ou GDF SUEZ ), car il y aura forcement des limites à la CSPE. On voit aussi que les rêveries d’une société « douce » ou chacun vit plus ou moins en autarcie grâce à ses panneaux PV et sa batterie sont très éloignées de la réalité industrielle et des contraintes financières des communes rurales. Ceci dit, n’importe quelle industrie avec des installations de valeur et de superficie importante contribue aux finances municipales. Ce qui est fondamentalement antinomique c’est la volonté de Bruxelles de tranformer l’électricité en une marchandise comme une autre, faisant l’objet d’un marché, et simultanément, au nom du développement durable, imposer des contraintes d’achat à des prix garantis, comme n’aurait jamais oser le faire les plus endurcis des colbertistes. C’est de cette contradiction permanente que souffre le système électrique européen qui est en train d’imploser, notamment au niveau du transport et des réserves de puissance par grands froids.
Le développement des panneaux PV amènera-t-elle une baisse des prix pour le consommateurs ? On peut en douter. Si des puissances significatives sont investies dans les 5 années qui viennent (2015/2020) elles le seront dans le cadre des appels d’offre de la CRE qui garantissent pendant 20 ans : a) une obligation d’achat par EDF des kWh produits (dans la limite de 30 % d’injection – décret d’avril 2008 – ) , limite que les lobbies des Enr veulent faire abroger b) une indexation du prix du kWh pendant 20 ans sur les taux horaires des industries électriques et mécaniques Donc, jusqu’en 2035/2040, via la CSPE, le consommateur paiera en réalité un kWh très cher basé sur les contrats signés 20 ans auparavant : (il suffit de voir la part grandissante de la CSPE (partie obligation d’achat car cette contribution finance d’autres choses) dans une facture d’un abonné lambda. Parallèlement, nous aurons droit au discours sur la baisse des prix du PV (ce qui est possible) mais avant que le consommateur n’en profite … Alors que l’électricité produite selon les moyens de production classique s’échange sur un marché de gros (plus ou moins bien régulé certes) au prix moyen de 50 € / MWh, le PV (installations > 250 kWc) tourne entre 250 et 350 €/ MWh. (Je ne parle pas des rentes de situations avant 2011 en toiture à 580 € / MWh pour les installations Il est donc normal que parmi les « gros » certains profitent de cette rente de situation, (EDF via sa filiale EDF Energies Nouvelles ou GDF SUEZ ), car il y aura forcement des limites à la CSPE. On voit aussi que les rêveries d’une société « douce » ou chacun vit plus ou moins en autarcie grâce à ses panneaux PV et sa batterie sont très éloignées de la réalité industrielle et des contraintes financières des communes rurales. Ceci dit, n’importe quelle industrie avec des installations de valeur et de superficie importante contribue aux finances municipales. Ce qui est fondamentalement antinomique c’est la volonté de Bruxelles de tranformer l’électricité en une marchandise comme une autre, faisant l’objet d’un marché, et simultanément, au nom du développement durable, imposer des contraintes d’achat à des prix garantis, comme n’aurait jamais oser le faire les plus endurcis des colbertistes. C’est de cette contradiction permanente que souffre le système électrique européen qui est en train d’imploser, notamment au niveau du transport et des réserves de puissance par grands froids.
L’étude dit que la plus forte croissance toutes technologies confondues (pas que les EnR) viendra du PV en toiture. Les 5 continents sont concernés, le PV sur le toit est la technologie qui domine. Les grosses puissances PV et l’éolien connaissent aussi une croissance forte alors que toutes les autres technos baissent. (nouvelles intallations) Le charbon est le dindon de la farce Pour l’Europe, l’étude mentionne par ailleurs explicitement un gros carton éolien en Italie et une prédominance majeure de l’Allemagne et du RU. La France arrive juste derrière avec beaucoup de PV et un peu moins d’éolien. Bon Bloomberg , c’est un peu comme les agences de notations , ça n’intéresse que les investisseurs mais dans le monde anglo-saxon, tous les actifs qui pensent à leur retraite, les fonds de pension.. Quant aux agences américaines, elles se font insulter chaque fois qu’elles dégradent un pays ou une companie , donc n’hésitez pas à céder à la tradition, insultez les un bon coup, ça peut vous calmer les nerfs … niez farouchement leur étude, expliquez leur à quel point ils sont yankee et ne comprennent rien à votre pays .. ils tiennent un registre.. N’empèche , les capitaux mondiaux iront là où les bloombergs leur diront d’aller parce que l’amérique reste l’oracle le plus convaincant malgré tout.. Au final , le développement massif des EnR engendrera mécaniquement le développement des stockages et transports ad-hoc qui engendreront les matériels intermédiaires (élévation de tension, egas…) Moi ce qui me chagrine , c’est que je ne vois jamais la demande électrique doubler pour tenir compte de la migration des transports. On parle d’efficacité energétique alors que celle-ci est directement dépendante d’une forte croissance de consommation électrique.. Mais non. Tout se passe comme si le pétrole allait continuer à régner dans les transports et que tous les efforts pour le remplacer resteront sinon vains en tous cas, invisibles dans les courbes nationales , continentales et mondiales… Peut être dans les 2 decennies suivantes…
Décidement, c’est pas facile de distinguer puissance installée et production! « Et seulement 5% de nuke en 2030 contre 18% de solaire (respectivement 6% et 2% en 2012). » Bah oui, mettons que la projection s’avère exacte, en pourcentage de production, ça donne quoi, à la louche?
« Le charbon est le dindon de la farce » nous dites vous . C’est bizarre, moi je ne vois pas ça…mais Bloomberg parle il est vrai de fossiles, et non de charbon. 2012: 64% de 5579MW, soit env. 3600GW 2030: 44% de 10569GW soit env. 4600GW.
Ca donne une différence qui peut laisser le système français survivre tout en se faisant une place dans les technologies périphériques des EnR (stockage) voire dans les EnR (eolien). Ca donne pas beaucoup d’espoir pour l' »airbus du PV » mais on le savait déjà je crois. Pour moi , développeur , une différence me suffit car mes algoritmes restent fixes par ailleurs … Si les français avaient fait ce qu’ils faut , ils auraient plutôt écouté leur CEA qui avait une certaine avance dans les technos de l’hydrogène. Plutôt qu’écouter leurs Jancovici’s, apôtre du passé qui vit des congratulations qu’il adresse à ses supérieurs qui n’ont pas plus de jugeotte que lui. Comme vous l’a dit A.Merkel, le nuke français ne disparaitra pas car son taux dans le mix est extrèmement élevé. Il peut d’autant plus survivre que les autres pays s’en détournent .. Reste que les grandes lignes de l’énergie sont dans les EnR et dans l’hydrogène. Le nucléaire en tant que technologie sera toujours aussi recherché mais pas en tant qu’industrie de production électrique en base. C’est presque un détail marketing si on y réfléchit. Ce que certains appellent la « transition » n’est pas un phénomène évitable. 6ct, vous me semblez capable de manipuler un logiciel comme excel. A vous de trouver les formules, d’organiser les spreadsheets. Mettez les années en colonnes ou en lignes, les technos sur l’autre axe, déportez les croissances sur une autre feuille, faites des macros VBA , mais trouvez un schema de données qui vous permet d’obtenir vos propres estimations. Ca éviterait les effusions emotives habituelles. Je suis sûr que vous pouvez convertir les prévisions de croissance en parc installé puis les taux de charge en production sonnante et trébuchante Je n’en doute pas un instant
Je prends les résultats de cette étude tels qu’ils sont et l’idée n’est pas d’en dénigrer les résultats, ils sont ce qu’ils sont même si je peux avoir mon propre avis. Par contre, mettre en évidence des interprétations peut-être enthousiastes mais cependant fausses comme je viens de le faire pour Ir83 et vous-même me parait nécessaire.
Allez un petit dernier pour la route : Le monde va installer 3,2 TW de solaire photovoltaïque et d’éolien durant les 16 années à venir Ce site (souvent cité par Dan1) reprend la même étude et tire ses propre conclusions. Une moyenne de 200GWc installés par an , bien que la moyenne soit un très mauvais moyen d’appréhender la croissance. La civilisation ne s’arrètera pas en 2030 , en tous cas je l’éspère , et la croissance va plutôt suivre un logaritme que j’essaye en vain de vous expliquer depuis des années. Alors bon, foin de politesses au système français qui déteste proprement le PV plus que toute autre EnR. Mais cette fois , le monopole, il va devoir parler au futur et non plus au conditionnel. Il ne s’agit plus des moyens qu’il faudrait déployer pour faire face à une production majoritairement solaire mais qu’il faudra déployer.. Putain de nuance…
Je ne vois pas ce que vous ne comprenez pas. Il me semble que c’est clair (à défaut d’être simple). 6% de nuke aujourd’hui, 5% en 2030. Même si cela veut bien dire qu’on va encore installer des centrales, vu que la production de 2030 sera supérieure à celle de 2012, cela montre bien que le nuke reste largement minoritaire et proportionnellement diminue. En comparaison, le PV explose.
Les panneaux seraient fabriqués (en fait assemblés ) en France mais avec des cellules au mieux allemandes mais plus vraisemblablement chinoises ( + 80% du marché français). Pendant plus de vingt ans ces panneaux ne feront que rembourser le CO2 emis en Chine (à la rigueur en Allemagne). Jusqu’à cet age déjà cannonique, cette centrale sera en fait un équipement qui aura dégagé plus de CO2 qu’il aura permis d’en économiser. Si certains en doutent, voir les estimations Hespul (ou Ademe) du temps de retour « Energie » du solaire ( environ 3 ans) sachant que c’est la fabrication des cellules chinoises qui génère le dégagement de CO2 par une électricité chinoise fossile à 80%. Ces panneaux remplacent une électricité française fossile à 10% et encore moins pour l’électricité métropolitaine. Le temps de retour carbone est donc : 3 x 80 : 10 = 24 ans. Rendez-vous dans 24 ans sur le site pour voir s’il produit encore, je suis de ceux qui ne parient pas un kopek sur les chances de survie du site.
Bonjour madame , je voudrais 114.25 grammes de broccolis sec, mais tout de suite monsieur , je vous les passe au micro-ondes, vous n’aurez qu’à les réhydrater … Vos calculs sont complètement anecdotiques, et faux d’ailleurs car le temps de retour est plus proche des 5 ans Faudrait aussi qu’on m’explique où seront produits les 0.5TWc de panneaux qui seront installés annuellement en 2030 Votre deal de marchand de broccoli dit : si les chinois m’achètent mes centrales, je ne vilipendrai plus leur économie. Mais figurez vous que les chinois sont les premières victimes de leur charbon et qu’ils essaient précisément d’en sortir par les renouvelables. On a largement fait le tour du nucléaire sur cette question, le nucléaire ne changera rien à la catastrophe carbonique chinoise.. Actuellement, le PV est largement en tête des subsitutions possibles en termes d’efficacité car leur potentiel de croissance n’a aucun équivalent. Votre calcul n’a aucune autre vocation que de faire du chinese bashing, il n’y a aucune solution ni amélioration possible en raisonnant de la sorte Or, chez les adultes, il est généralement admis qu’une absence de solution est un sujet clôt. Même s’il y avait une once de vérité dans votre calcul, vous faites perdre leur temps à ceux qui vous lisent. Ce projet PV est une molécule d’eau dans l’océan de PV nécessaire à changer quoi que ce soit aux émissions de CO2, que ce soit ici ou en chine. Figurez vous que l’hydrogène des FCV aujourd’hui consomme 10 ou 15 fois l’énergie qu’il recele en transport. Faut il pour autant jeter l’hydrogène ? Essayez de raisonner un peu bon sang
cela montre bien que le nuke reste largement minoritaire et proportionnellement diminue. En comparaison, le PV explose. En puissance installée, vous avez parfaitement raison. Mais l’objet principal de tout ça étant quand même de produire de l’électricité, il serait bon de comparer des poucentages de production. Enfin, ce que j’en dis….
« Mais cette fois , le monopole, il va devoir parler au futur et non plus au conditionnel. Il ne s’agit plus des moyens qu’il faudrait déployer pour faire face à une production majoritairement solaire mais qu’il faudra déployer.. » La question ne s’adresse pas à un monopole, mais à des systèmes electriques, plus ou moins interconnectés. Regardez l’Allemagne, qui n’est absolument pas monopolistique du moins me semble-t-il. Elle est en première ligne, et elle est en train de freiner largement. Les résultats de l’étude sont discutables comme ceux de toute étude, mais à mon avis ce qui est le plus discutable est l’échéance 2030.
En fait il y a un moyen simple. Comme on n’a qu’une partie des chiffres issus d’un modèle dont la base de donnée n’est pas publiée, et vue le taux d’incertitude qui reste , on doit exploiter une donnée métier, je m’explique : La donnée métier c’est la consommation de charbon puisque vous et moi savons que les centrales à charbon seront largement sous-employées et que le prix du charbon va chuter en conséquence, très très bas.. Il est donc évident que le charbon sera la « variable d’ajustement » Puisque on connait le pourcentage charbon résultant du modèle Bloomberg ainsi que le pourcentage PV, on peut faire une estimation des autres productions en se basant sur le graphe.. Mais comme vous dites, ce que j’en dis .. Je ne suis pas sûr que le pourcentage ait une grande importance (fonctionnel) alors que l’étude focusse sur les investissements. Vue l’échelle de temps qui est assez conséquente , il suffit de savoir quelles filières seront très entourées et celles qui seront « délaissées » il est facile de voir qu’avec une capacité de produire 0.5TWc de solaire par an , il ne faudra pas beaucoup d’années pour mettre le mix dans les proportions qui conviennent. Surtout si le PV est assez bon marché pour concurrencer le charbon. La question qui reste pour l’après 2030 et pour maintenant si on prend l’Allemagne en exemple, c’est le stockage (et le transport si c’est HH). C’est encore et toujours la question a un quadrillion de dollars
..particulierement à une entité nationale monopolistique dont la principale technologie est déployée sur des périodes de 60 ans , et les retours sur invests calculés sur cette période. Le monopole dont je parle a pour facheuse manie de multiplier tous ses chiffres par 60 ! vous avouerez que c’est vraiment pratique pour faire chuter un cout unitaire. Personnellement je n’ai jamais osé utiliser de facteur supérieur à 15 quand je vends mes salades numériques. Eux ils osent ! En conséquence , il n’est pas superflu de se faire une idée sur le marché à 16 ans, je dirais même que c’est 3.8 fois moins couillu Le problème des solutions à la française , c’est qu’il faut vraiment que rien ne foire pendant une vie humaine !!! Qui aime les paris (un peu truqués) ?
« La donnée métier c’est la consommation de charbon puisque vous et moi savons que les centrales à charbon seront largement sous-employées et que le prix du charbon va chuter en conséquence, très très bas.. » Si vous voulez, on peut prendre un pari….En 2030, la consommation mondiale de charbon aura baissé et son prix aura baissé en conséquence? Une bière, 100€, 1000€, 10000? Vous choisissez.