Bionersis annonce la signature d’un premier projet MDP (Mécanisme de Développement Propre du Protocole de Kyoto) en Indonésie pour le traitement du biogaz de la décharge municipale de Batam dans la province de Riau Islands.
Géré par SSET, un des principaux opérateurs de décharges du pays, le site qui restera en activité jusqu’en 2015 reçoit jusqu’à 700 tonnes de déchets par jour. Au terme de l’accord signé avec SSET, Bionersis assainira la décharge en y installant une unité de capture et de valorisation du méthane.
Le projet devrait ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre de 500 000 tonnes équivalent CO2 sur 10 ans et générer une quantité équivalente de crédits carbone (CER – Certified Emission Reductions).
« Nous nous réjouissons de la signature de ce premier contrat MDP en Indonésie où nous avons déjà identifié plusieurs autres sites potentiels, déclare Pascal Voisin, Directeur régional de Bionersis en Asie du Sud-Est. Grâce à ce projet, nous allons aider la municipalité de Batam à réduire ses émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité de l’environnement autour du site. »
Indradi Soemardjan Directeur Général de SSET ajoute : « nous sommes fiers de coopérer avec Bionersis pour l’assainissement de notre site. Sa position de leader et sa maîtrise du processus de captage et de valorisation du biogaz en font un partenaire de confiance. »
Leur formule (voir l’animation sur la page d’accueil de leur site) n’est « pas plus mal que si c’était pire », mais fait quand même penser à la pose d’un pansement sur une jambe de bois. Pour oeuvrer localement à la séparation/collecte/méthanisation locale des fermentescibles, le schéma de la décharge « tout venant » dont on valorise les miasmes est assez bancal. Une ville moyenne a suffisamment de matières organiques disponibles (des épluchures aux tontes de pelouse en passant par nos cacas, les déchets de l’agroalimentaire, les cuisines collectives, etc) pour disposer via la méthanisation d’une ressource conséquente en biogaz, qui lui-même pourrait en partie alimenter un chauffage urbain ou satisfaire des besoins de cuisson (les allemands l’injecte déjà dans le réseau de gaz). Amusant de voir que la société est française quand on sait le peu d’installations de méthanisation en France (qui a opté pour le « tout incinération » après le « tout enfouissement » et est incapable de trier ses fermentescibles). Nul n’est prophète en son pays sans doute.