Le cahier des charges de l’appel d’offres pour la construction d’une centrale à cycle combiné gaz d’une puissance de 450 MW environ, dans la région de Brest (Bretagne), a été arrêté lundi par Eric Besson, Ministre en charge de l’énergie.
L’implantation de cette centrale d’ici 2015 constituera selon les pouvoirs publics, "un pilier majeur du pacte électrique breton" car il vise notamment à sécuriser l’approvisionnement électrique de la Bretagne, particulièrement en hiver.
Les candidats devront proposer un terrain approprié dans le Finistère au sein de l’une des zones délimitées par le cahier des charges : 25 km autour des postes de transformation de Loscoat et La Martyre, et 30 km autour du poste de Brennilis. Ils toucheront une prime fixe annuelle, destinée à couvrir les surcoûts liés à la localisation de l’installation et au calendrier rapide de mise en service.
Le cahier des charges fixe des exigences précises de performance et de puissance garantie destinées à assurer la sécurité d’approvisionnement électrique. Les candidats qui présenteront des projets respectant le haut degré d’exigence technique attendu seront évalués selon trois critères :
- le niveau de la prime fixe annuelle demandée,
- les délais de mise en service de l’installation,
- la compatibilité du projet et du choix du site avec l’environnement.
Ce dernier critère, éliminatoire, sera évalué sur la base d’une concertation avec les élus locaux. Les offres des candidats sont attendues pour la fin de l’année.
Cet ajout de puissance électrique complète d’autres axes dans la région tout aussi essentiels que sont la maîtrise de l’énergie, le développement des énergies renouvelables, ainsi que le renforcement du réseau de transport d’électricité :
– Le fonds d’aide à la rénovation thermique des logements de l’ANAH, doté de 1,35 milliards d’euros dont 1,1 milliards de dotation publique, permettra de rénover 38 000 logements en Bretagne d’ici 2017.
– La première unité collective de production d’électricité à partir de biogaz, d’une puissance de 1,6 MW, a été inaugurée le 17 juin.
– Le lancement prochain d’un appel d’offres national pour l’éolien en mer permettra de doter la Bretagne d’un parc de 500 MW au large de Saint-Brieuc.
– RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, développe une liaison souterraine à 225 000 volts, qui reliera Lorient à Saint-Brieuc, sur une distance d’environ 80 km.
« Grâce à la mobilisation de tous les acteurs, entreprises, associations, collectivités, régulateur et services de l’État, le pacte électrique breton est déjà entré dans le concret en moins de six mois et le Gouvernement est en mesure de lancer aujourd’hui l’appel d’offres pour la construction d’une centrale à cycle combiné gaz d’ici fin 2015. C’est une étape importante qui permettra de sélectionner le constructeur de la centrale dès l’hiver prochain », a déclaré le Ministre de l’énergie.
La bretagne importe beaucoup d’électricité des autres régions. Depuis l’arret de Brenilis, à part la Rance, toute la production provient des combustibles fossiles. Et notre ministre ne trouve pas mieux qu’une nouvelle centrale au gaz! Ce sera un gaz coûteux, importé en méthanier du Moyen Orient: au moins 10% de perte de méthane(extraction, liquéfaction, transport en ébullition, gazéïfication), bonjour l’effet de serre! Que n’a-t-on construit Plogoff. Et pourquoi pas un REP à Brennilis ? Le démentellement serait moins coûteux; des matériaux faiblement contaminés peuvent être intégrés au béton… Aux bretons réticents, on devrait pouvoir facturer le vrai prix de l’électricité des centrales à flamme.
ne melangeons pas tous les pbs le ccg de bretagne est bien largement contestable et on pourrait trouver des arguments de poids pour le démonter en revanche largument de l’importation d’electricité n’a pas de sens puisque les emissions de ges sont comptabilisés à la consommation et non à la production et il est bizarre pour un pourfendeur des ccg d’ignorer que le bilan électrique de la bretagne repose aussi de plus en plus sur l’éolien terrestre et les autres enr qd au « vrai prix » de l’électricité, aplliquons déjà cela aux voitures, aux avions, etc.. donc quitte à dénoncer des projets qui le méritent, autant trouver de bons arguments
À cause du refroidissement. Il y a certes une bonne réserve d’eau dans le lac St Michel mais elle est très peu renouvellée, ce qui obligerait à limiter à quelques dixaines de MW la puissance d’une installation qui reprendrait cette place. D’ailleurs je me demande où ils vont chercher le refroidissement pour ce projet de CCG. Parce que 450 MW, même si la température de la source chaude et donc le rendement thermodynamique sont meilleurs que pour le nucléaire, il reste quand même quelque chose de l’ordre d’un demi GW thermique à évacuer à la source froide.
Pour Se13. « en revanche l’argument de l’importation d’électricité n’a pas de sens puisque les émissions de GES sont comptabilisées à la consommation et non à la production » Vous êtes bien sûr de ça ? Comment vous comptez les émissions de GES à la consommation ?
En fait il y a 2 voies pour compter les émissions. Ce qui est important c’est ne pas les additionner ou de na pas en oublier Dans le cas de la bretagne : – soit on compte les emissions de ges du ccg, mais alors il ne faudra pas les compter une autre fois dans le bilan électrique (conso des ménages, tertiaire, industrie…) – soit on affecte les emissions de ges aux consommateurs en supposant (ce qui est à qqchose près juste) que la maille ouest, voire la france (ou meme l’europe via les interconnexions) sont une une plaque de cuivre commune (voir note adme /rte sur ce sujet qui donne les emissions de CO2 par usage électrique) ce 2eme choix est bcp plus malin pour faire comprendre l’enjeu de la maitrise de la demande et surtout pour mettre en évidence la predisposition des outis de production à telle ou telle consommation selon les heures de la journée. ce découpage temporel et spatial de la demande électrique aboutit à une possibilité de tarification plus fine et à une meilleure adéquation offre/demande (via des réseaux intelligents) simplement la cupidité de notre monde (et en particulier de celui de l’énergie) fait que les intérets d’une tarification individualisée ne sont prévus que pour enrichir certains (cf loi nome) au lieu de viser à optimiser l’usage de l’lectricité dans l’intéret général… après il est toujours plus facile aux ministres et consorts de prendre 1 décision sur un outil de production plutôt que d’inciter à 1 000 000 de décisions individuelles pérennes, reproductibles voire commandables
Je pense que le problème d’origine vient de votre débat avec Christophe 007 qui parlait des GES émis lors de la chaine de production du GNL.. C’est très clair: les GES comptabilisés dans un pays sont ceux émis par ce pays…Autrement dit ( pour Christophhe 007) les GES émis par le processus de liquéfaction doivent être comptabilisés dans le pays d’origine, ceux de la regazéification dans le pays de destination, ce qui se passe pendant le transport est peut-être un peu plus flou… En tous les cas les emissions d’un CCG Bretagne sont affectées à ce CCG, pas aux consommateurs qui consomment un kWh débarassé de son CO2. Quant à la cupidité de notre monde, je ne suis pas sûr d’avoir tout compris.
ou comment anéantir un début de prise de conscience citoyenne ainsi que le lancement d’ambitieux programmes de MDE en moins de 5 ans 🙁 Les Bretons vont donc pouvoir continuer à remplacer leur vieille chaudière à fioul par des PAC air/eau, en faisant l’impasse sur le renforcement de l’isolation thermique de leur maison parce que c’est qd mm un beau bordel et très couteux. Les supermarchés et autres grandes surfaces commerciales vont pouvoir continuer à s’étendre en avalant chacune leur petit GWh annuel ni vu,ni connu. Les voitures électriques vont pouvoir tranquillement se positionner histoire d’offrir une seconde vie aux milliers de bretons accrocs au pavillon de lotissement pétro-dépendant. Tout peut donc reprendre comme avant. Ouf, nous voilà soulager, on a bien cru qu’on allait nous obliger à changer nos modes de vie! Quel monde de rève.