Trente-cinq ans après sa naissance, la Renault Clio continue de tracer sa route avec audace. Leader des ventes en Europe au premier semestre 2025, le modèle emblématique de la marque sera dévoilé dans sa sixième génération en première mondiale à Munich, le 8 septembre. Au-delà du lancement, Renault transforme l’événement en expérience immersive : entre vinyles, merchandising et prototypes futuristes, la marque ne se contente pas de présenter une voiture, elle cultive également un univers. Une stratégie qui dit beaucoup sur la manière dont l’industrie automobile cherche désormais à séduire bien au-delà du capot.
Munich, nouveau théâtre du renouveau de la Clio
Ce n’est pas un hasard si Renault a choisi Munich, et non Paris ou Francfort, pour lever le voile sur la sixième génération de sa Clio. En marge de l’IAA Mobility, le salon automobile allemand réinventé en festival urbain, la marque française s’offre une vitrine à la fois prestigieuse et populaire. La conférence de presse, prévue le lundi 8 septembre à 17h30, sera diffusée en direct sur la plateforme digitale évènementielle de Renault, un signal clair : l’événement s’adresse autant aux journalistes qu’aux millions de fans connectés.
Depuis 1990, la Clio n’a jamais cessé d’évoluer, tout en restant fidèle à son ADN : accessible, fiable, désirable. Avec 130 500 unités vendues en Europe sur les six premiers mois de 2025, elle conserve la première place du classement des ventes — un exploit dans un marché en pleine mutation, où les SUV et les électriques grignotent du terrain. Cette nouvelle mouture, promise comme « audacieuse » dans le communiqué, devra relever un défi de taille : séduire une génération qui ne jure que par l’expérience, la durabilité et le design, sans trahir les attentes des fidèles.
Odeonsplatz : quand l’automobile devient spectacle vivant
Du 9 au 14 septembre, le cœur historique de Munich se transforme en terrain de jeu pour Renault. Sur l’Odeonsplatz, l’un des lieux les plus emblématiques de la ville, la marque installe un stand grand public où la Nouvelle Clio côtoie ses sœurs électriques : la Renault 5 et la Renault 4 E-Tech electric. Mais ce n’est pas tout. Renault ne présente pas seulement des voitures — elle expose une vision.
Le démo-car Embleme, présenté par la marque comme un « véritable laboratoire de la mobilité bas-carbone », incarne cette ambition. À ses côtés, la Renault 5 Turbo 3E, qualifiée par Renault de « première mini super-car électrique », joue la carte de l’émotion brute — un clin d’œil assumé à l’héritage sportif de la marque, tout en embrassant l’ère du tout-électrique.
Et parce que l’automobile n’est plus seulement affaire de chevaux-vapeur, mais aussi de culture, Renault installe sur place un « bar à vinyles » — une sélection de 120 disques à écouter sur place, comme on dégusterait un vin rare. Une initiative qui, au-delà du gadget, révèle une volonté : transformer le consommateur en adepte, le visiteur en membre d’une communauté.

Stand Renault sur l’Odeonsplatz © Lonsdale
Renault joue à fond la stratégie émotionnelle de la marque
Dans un coin du stand, la boutique The Originals Renault Store propose une gamme inédite de merchandising dédiée à la Clio. T-shirts, mugs, accessoires lifestyle, rien n’est laissé au hasard. Renault sait que, aujourd’hui, posséder une voiture ne suffit plus. Il faut s’identifier à elle, la porter comme un étendard.
Cette stratégie n’est pas neuve, Apple, Nike ou même Tesla l’ont largement explorée mais elle est nouvelle pour une marque comme Renault, longtemps perçue comme utilitaire. Dans un contexte où les constructeurs peinent à différencier leurs modèles électriques souvent réduits à des blocs de batteries sous des carrosseries interchangeables, il devient par conséquent inévitable de devoir cultiver un imaginaire dans l’esprit du public et fans de la marque au losange.

© Razorfish
Clio, le miroir d’une industrie en quête de sens
La sixième génération de la Clio ne sera pas qu’une simple évolution technique. Elle devrait être le reflet d’un changement profond dans l’industrie automobile. En choisissant Munich et en ressuscitant des modèles cultes sous forme électrique, la marque tente de faire évoluer ce que signifie « être Renault » en 2025.
Et si la Clio, trentenaire indémodable, parvenait à symboliser cette transition mieux que n’importe quel concept-car futuriste ? Après tout, elle a toujours su s’adapter. Dans tous les cas, le 8 septembre, le monde regardera avec curiosité.