Cerf-volant : de l’énergie à partir des hauteurs aériennes

Le courant que nous distribuent nos prises électriques pourrait bientôt provenir d’un appareil de haute technologie volant dans les cieux. Le projet de recherche innovateur consistant à générer de l’énergie éolienne à l’aide d’un cerf-volant a convaincu le jury de « venture kick » ; il a décidé de soutenir le spin-off « TwingTec » d’Empa à hauteur de 10.000 CHF.

Un cerf-volant, une bobine et un pupitre de contrôle. Ce sont les composants d’une nouvelle méthode révolutionnaire pour la production d’énergie. Le projet de recherche et de développement d’Empa, de la Haute École Spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse et de l’EPFL associe le concept de base d’un cerf-volant à une technologie innovatrice.

L’objectif : générer du courant électrique à partir du vent. Certes, ce n’est pas nouveau, puisque du courant est déjà généré avec des éoliennes, mais ces dernières n’atteignent qu’une hauteur d’environ 100 mètres. Avec le « Twing » d’Empa, des courants de vent plus forts et plus réguliers sont « captés » à une hauteur pouvant atteindre jusqu’à 300 mètres. Un composant important à cet égard est celui de la structure Tensairity, étudiée et développée par le « Center for Synergetic Structures » d’Empa.

Un double succès

« Venture kick » est convaincu que l’énergie obtenue à partir d’un cerf-volant n’est pas simplement une idée, mais que ce concept est également intéressant sur le plan économique.

Ce programme, qui soutient des start-up, investit 10.000 francs suisses (soit 8.112 euros) dans ce projet innovateur. Un projet peut obtenir un montant maximum de 130.000 francs suisses (soit 105.462 euros) durant le processus en trois étapes du « venture kick » ; la première étape a été assumée par l’équipe de TwingTec. Dans la suivante, l’idée sera perfectionnée avec le soutien énergique d’entrepreneurs experts en la matière, puis elle fera l’objet d’une nouvelle évaluation. Cette approche innovatrice suscite également un grand intérêt de la part du grand public. C’est ainsi que « ServusTV » et le magazine scientifique suisse « Einstein » ont chacun diffusé un reportage détaillé au sujet des premiers vols de test couronnés de succès de ces cerfs-volants.

L’énergie naît du mouvement

Le principe de fonctionnement est simple : ce cerf-volant de haute technologie est relié par des câbles aux bobines de la station au sol. Le cerf-volant monte à une hauteur aérienne, ce qui génère une tension sur les câbles, et la bobine se met en mouvement. De l’énergie électrique est obtenue grâce à ce mouvement par induction électromagnétique. Lorsque le cerf-volant a atteint sa hauteur maximale, la bobine le tire à nouveau vers le bas et il peut ensuite recommencer à monter. Les premiers tests effectués dans le Jura bernois ont été couronnés de succès.

Désormais, l’objectif de l’équipe est d’améliorer encore l’efficacité du « Twing ». La structure repose sur des barres Tensairity ultra-légères – un support composé de barres, d’éléments de traction, d’une membrane et de l’air, avec une portance énorme. Ce cerf-volant est prévu pour monter jusqu’à une hauteur de trois cents mètres, pour résister à des vents extrêmement forts et pour peut-être fournir bientôt à nos foyers du courant propre issu des hauteurs aériennes.

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philou38

Ok c’est en montant par traction sur les câbles que ce système génère du courant mais quand il s’agit de le redescendre de sa hauteur max pour réamorcer ce système, quelle énergie est alors utilisée ? Quel est alors le bilan énergie produite/énergie utilisée ?

Hellem

OK quand le cerf-volant mont le “freinage” par le moteur electrique peu généré d’energie mais largement consomé par le tire vers le bas. Surement une blage Suisse au rertard du 1ere avril!

gaga42

Ils ont effectivement inventé l’éolienne à rendement négatif, très utile les jours de surproduction… Mais l’invention peut être améliorée: quand le cerf-volant est en haut, on coupe le cable et on en met un nouveau: si, si, le rendement peut devenir positif. On a alors un nouveau concept d’éolienne jetable. Trop forts ces suisses.

Etiennesolar

Sur ce type de cerf volant il est possible de modifier la portance : portance élevée pour la montée avec production d’énergie et portance très faible pour le retour au sol avec une faible consommation d’énergie … la différence entre les 2 donne la production finale. ceux qui pratiquent le kite surf comprendrons parfaitement.

Francois t

Pas d’énergie pour la descente, il suffit de bouger les dérives du cerf-volant qui va vers le bas, puis en rebougeant les dérives il reprend le vent pour remonter. Du moins je suppose, c’est mal expliqué dans l’article, mais c’est ainsi que c’est logique.

irisyak

Il y a double intermittence et en plus un espace géant occupé pour un rendement global faible … C’est juste un jouet pour amuser les enfants!

Machin77

J’aimerai bien connaitre le rendement effectivement , en même temps il faut songer que si le rendement est correct l’avantage énorme est que l’on peut construire un engin vraiment géant sans aucun souci logistique comme on en aurait pour une énorme éolienne par exemple . Le générateur est situé au sol donc on a pas à le “porter”. L’engin est haut dans les air et ne prend donc aucune place au sol. On pourrait donc remplacer un champ de centaines d’éoliennes par un seul engin. Ou encore on pourrait imaginer des engin de 100 , 200 GW ou plus (contrairement aux éoliennes).

nahouhak

Ce concept n’est pas nouveau… il était déjà présenté dans les magazines sur l’énergie il y a 5-6 ans et il y a eu des reportages sur arté si je ne m’abuse. Ils ont déjà prouvé que ça fonctionne et que ça produit de l’énergie, beaucoup d’énergie (je n’ai pas les liens sous la main, mais faîtes quelques recherches si vous voulez des détails). Après, il y a de nombreux problèmes logisitiques : – Utilisation de l’espace aérien – Gestion de câbles de grosse section dans les airs sur une grande distance Bref, à tout ceux qui ont mis des commentaires négatifs sans grande réflexion avec critique facile. Comme l’a dit Etiennesolar, ceux qui ont déjà fait du cerf volant une fois dans leur vie et réfléchissent savent que selon la position du cerf volant, la traction change grandement… Mais d’après mes souvenirs, dans le prototype fonctionnel, c’était le mouvement du cerf volant qui produisait l’électricité et pas le fait de raccourcir/allonger la ditance du cerf volant. à vérifier par quelques recherches donc…

Sicetaitsimple

“Ils ont déjà prouvé que ça fonctionne et que ça produit de l’énergie, beaucoup d’énergie (je n’ai pas les liens sous la main, mais faîtes quelques recherches si vous voulez des détails).” Bah quand on ne sait pas, je vous rejoins, il faut parfois se taire…..

Herve

Chelya Votre disposition à gober n’importe quelle connerie est assez impressionnante. Croyez vous vraiment qu’un missile anit missile et un cerf volant se guident de la même manière? Il y a quand même quelques differences entre les deux non?

Machin77

Il n’y a rien à guider dans le système Makani de toute façon, il suffit de lacher le truc qui s’envole comme un cerf-volant grâce au vent et ensuite arrivé à hauteur tourne en rond ou en huit selon le vent produisant de l’électricté grâce aux petites éoliennes sur les ailes. Le système est donc auto-géré . Il n’y a que la descente je suppose qui nécessite une petite gestion assistée. Reste à savoir ce qui est le plus rentable entre ce mouvement là et le mouvement monter/descendre du cerf-volant de cet article par exemple.