Pour la première fois, des spécialistes de l’énergie et des représentants de grands laboratoires vont se rencontrer afin d’étudier de nouveaux concepts pour la gestion de l’énergie, de recenser les meilleures pratiques et de mettre en œuvre des moyens permettant de collaborer efficacement.
Ces spécialistes se retrouvent à partir de jeudi, à Lund (Suède), au sein de l’ESS (European Spallation Source) pour participer à un atelier de deux jours organisé conjointement par le CERN, l’ESS et l’ERF (European Association of National Research Facilities).
« Grâce à cet atelier, les questions relatives à l’amélioration de la gestion de l’énergie dans le domaine de la science lourde vont incontestablement figurer à l’ordre du jour de l’agenda mondial de la science », a expliqué Thomas Parker, responsable de la gestion de l’énergie à l’ESS.
« Nous avons eu l’idée de promouvoir cet atelier car nous souhaitons partager et améliorer les politiques de gestion de l’énergie avec d’autres grands laboratoires et organisations, » a déclaré Frédérick Bordry, chef du département Technologie (en photo).
« À l’heure actuelle, la gestion de l’énergie est un critère essentiel décisif pour la conception et l’exploitation d’accélérateurs, et, de manière générale, pour toutes les installations scientifiques ; elle le sera encore plus à l’avenir. Elle ne doit pas être considérée comme une contrainte, mais plutôt comme une opportunité de rendre les installations plus efficaces et d’agir de manière concrète face aux problèmes environnementaux et énergétiques. L’atelier est également l’occasion de présenter les technologies du CERN pouvant jouer un rôle dans l’amélioration de la gestion de l’énergie, tant en termes d’efficacité que de qualité. »
L’atelier abordera les thèmes suivants : l’efficience et l’optimisation de l’approvisionnement énergétique ; la récupération, le stockage et la stabilité énergétiques ; les défis en matière de recyclage de chaleur et d’économie d’eau (conversion énergétique, récupération de chaleur, boucles de refroidissement à haute température). Les discussions s’arrêteront également sur les défis stratégiques et financiers actuels et à venir.
« Les grandes infrastructures de recherche à l’échelle européenne attirent les meilleurs chercheurs grâce à un appui technique de pointe et de qualité dont ces derniers bénéficient pour leurs recherches. Par conséquent, les équipes techniques et les équipes de gestion cherchent constamment à développer les meilleures technologies possibles. Un grand nombre de ces technologies présentent également un intérêt pour la société et concernent de grands défis de notre époque, comme l’amélioration de la production et de l’utilisation de l’énergie, » a expliqué Carlo Rizzuto, président du Sincrotrone (Trieste) et de l’ERF.
Et d’ajouter : « la conférence a été pensée pour permettre aux laboratoires de développer leurs capacités dans ce contexte, qu’il s’agisse des grands laboratoires d’analyses, tels que l’ERF et l’ESS ou des grands laboratoires de physique, tels que le CERN. L’objectif consiste à améliorer leur capacité de proposer et de présenter des techniques et des méthodes visant à économiser l’énergie et à réduire le plus possible l’empreinte carbone. »
A ce titre je vous suggère de lire l’article ci-dessous concernant le procédé CORSAIRE qui visait, à l’origine, la valorisation des rejets thermiques du CERN … en 1995 !