Chauffage: les bonnes intentions ne suffisent pas

Dans un étude parue hier, l’association Energies et Avenir révèle que les les préoccupations écologiques et de confort en matière de chauffage pèsent peu face aux questions de financement, chez les particuliers comme chez les professionnels.

Une forte majorité de particuliers et de constructeurs/promoteurs choisissent leur mode de chauffage en fonction du coût d’installation, révèle l’association. Avantage est donc donné aux systèmes fortement émetteurs de gaz carbonique et peu compatibles avec les énergies renouvelables, comme le chauffage électrique direct.

" Les choix d’aujourd’hui dans le bâtiment résidentiel et tertiaire nous engagent pour les vingt cinq prochaines années », souligne Hervé Thelinge, Président d’Energies et Avenir.

" Le recours systématique au chauffage électrique direct va limiter notre capacité à faire baisser les émissions de CO2 dans le bâtiment, car l’électricité utilisée pour le chauffage vient principalement des centrales thermiques."

Le chauffage central à eau chaude permet au contraire le développement des énergies renouvelables et accompagne les efforts consentis en matière d’isolation des logements " ajoute-t-il.

Conduite par la société Batim-Etudes, l’enquête montre notamment que particuliers et professionnels considèrent qu’un système de chauffage doit allier le confort, une facture minimum et des énergies renouvelables.

Mais lorsqu’il s’agit de s’équiper, c’est finalement le critère du coût que retient la majorité des sondés.

Pourtant, près de 7 particuliers sur 10 auraient souhaité une solution utilisant la géothermie ou le solaire, alors que ces deux solutions ne représentent que 20 % des systèmes finalement retenus, le solaire étant quasiment absent dans le système de chauffage (1 %).

L’association Energies et Avenir a représenté les professions de la filière du chauffage à eau chaude individuel et collectif au Grenelle de l’environnement.

Elle y a plaidé pour un rééquilibrage dans le bâtiment neuf en faveur du chauffage central à eau chaude,  un système qu’elle estime compatible avec les énergies renouvelables (géothermie, solaire, bois/biomasse, agrocombustibles…), approprié à une transition énergétique (permettant de changer d’énergie sans changer d’installation) et porteur d’économies d’énergie grâce aux matériels actuel (chaudières à condensation, pompes à chaleur, cogénération…) et futur (micro-cogénération, pile à combustible, hydrogène…).

L’association profite de la publication de ce sondage pour faire connaître ses autres revendications : la création d’un observatoire officiel des émissions de CO2 des différents systèmes de chauffage et la mise en place d‘incitations financières favorisant l’installation des matériels les plus performants dans le neuf et lors de la modernisation du parc existant.

Energies et Avenir réunit professionnels de la filière du chauffage à eau chaude : fournisseurs d’énergies, organisations professionnelles du bâtiment, de l’exploitation maintenance et entretien, ainsi que les fabricants et distributeurs d’équipement.

 
 (src: Energies et Avenir)

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Ray

“l’électricité utilisée pour le chauffage vient principalement des centrales thermiques” Voilà un nouveau concept, l’électricité d’origine électronucléaire et hydraulique va donc ailleurs.

Christophe

Hervé Thelinge nous trompe volontairement quand il affirme avec l’autorité d’un spécialiste:”l’électricité utilisée pour le chauffage vient principalement des centrales thermiques”. Il ‘oublie’ le qualificatif: nucléaire. Le chauffage électrique en France est actuellement le plus écologique(voir:). Il convient de bien isoler les batiments et d’utiliser au mieux l’électricité avec des pompes à chaleur. La géothermie est la solution la plus intéressante, quand elle est possible, pour le chauffage, la climatisation ou l’eau chaude.

anonyme

Les centrales thermiques sont allumées pour combler les “pics” et les “pointes” de consommation. Le chauffage, tout comme la climatisation, déclenche l’allumage de ces centrales….d’où la nécessité de limiter les besoins en chauffage!

Planete

A rester dans un schéma du tout électrique nous compromettons les générations futures…n’oublions pas d’où vient l’électricité française: de centrales nucléaires dont les déchets n’ont toujours pas de traitement correct parce qu’évidemment “ils nous trouveront bien une solution d’ici là!”. La pollution ne se résume pas à des émissions de CO2 (où par ailleurs le nucléaire est plutôt mauvais dès que l’on tient objectivement compte du traitement des déchets, du transport de minerai et de déchets, du démantélement des centrales….) Utilisons de la biomasse, des puits canadiens, des solutions solaires, éoliennes, micro-hydrauliques … bref soyons diversifiés dans nos choix énergétiques pour ne laisser à l’électricité (du réseau!) qu’un minimum d’usages.

F6

Connaissez vous beaucoup de constructeurs au fait des dernieres innovations ! C’est comme çà que l’Allemagne l’Espagne ont au moins 5 ans d’avance sur notre pays … mais on a le Grenelle … J’espere franchement qu’on en tirera un légilation forte et avant gardiste car en France on est très fort dans le BTP pour construire des ponts et de grands tunnels(Millau et …)(un dans le pays ! mais pour ce qui est des maisons à ossature bois, bois et à energie positive … ici dans le Nord on attend 3 protoypes du côté de Béthune… mais en Allemagne ils sont déjà à la troisième génération. A bon entendeur salut …

wally

ceci dit, que l’électricité vienne des centrales nucléaires ( rendement max : 30%, le reste des calories passent dans le fleuve) ou thermique (55% pour les TGV); il est qu’en même plus écomonique d’installé une chaudière à condensation qui a rendement de plus de 65% et ce même si elle rejette du CO2. C’est une abération de ce chauffer à l’electricité!

Gilou

Désolé de décevoir certains, mais en France, l’électricité d’origine nucléaire assure uniquement la “base ” c’est à dire ce qui est consommé en permanence 24/24 365 jours par an (industrie, réfrigérateurs, appareils en veille, etc.) La part supplémentaire consommée en période de pointe provient essentiellement du thermique à flamme, de la cogénération hivernale et de l’hydraulique. Une part de plus en plus importante de la surconsommation électrique d’hiver est importée d’allemagne (grand producteur à partir de charbon)