Chine : mise en place de la cuve du réacteur EPR de Taishan

Selon le groupe français du nucléaire, Areva, la construction du réacteur EPR de Taishan en Chine, a "franchi une étape clé de son développement" avec l’introduction de la cuve dans le bâtiment réacteur de l’unité 1, suivie de son installation à son emplacement définitif dans le puits de cuve.

La mise en place de ce composant en acier de plus de 420 tonnes pour 5,3 mètres de diamètre et 10,6 mètres de hauteur, est l’aboutissement de nombreuses activités de génie civil et de montage depuis l’installation du dôme métallique sur le bâtiment réacteur fin octobre 2011.

Cette opération marque maintenant le début des travaux de mise en place des équipements de la chaudière nucléaire (outre la cuve, les 4 générateurs de vapeur, le pressuriseur, les 4 groupes motopompes primaires et les tuyauteries), parallèlement à l’installation des matériels et circuits auxiliaires.

"L’installation dans de parfaites conditions de la cuve du premier réacteur EPR de la centrale de Taishan ouvre une nouvelle phase importante du développement du chantier. Grâce à la réussite de cette opération cruciale, un nouveau pas est franchi vers la mise en service du plus puissant réacteur nucléaire de Chine" a déclaré David Emond, Directeur du projet Taishan chez Areva.

"Après la mise en place de la cuve, il nous faut maintenant, dans le respect permanent des exigences de qualité et de sécurité, poursuivre les travaux d’installation de tous les équipements de la centrale. Les équipes franco-chinoises à Taishan sont mobilisées pour atteindre cet objectif" a commenté pour sa part Roger Seban, Directeur Général adjoint de TNPJVC, détaché EDF.

Ce nouveau jalon a été coordonné par le maître d’ouvrage Taishan Nuclear Power Joint Venture Company (TNPJVC: co-entreprise détenue à 70% par CGNPC1 et à 30% par EDF), avec le support technique des équipes locales d’Areva

            

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einstein30

la mise en place de la cuve du reacteur cite dans le titre pourrait envisager la mise en service du 1er reacteur epr jamais construit ; peut-etre que la constrution de ce reacteur epr “chinois” a beneficie du retour d’experience des reacteurs finlandais et de Flamaville en construction concernant les normes de surete pour le “betonnage” des doubles enceintes de confinement ; les “epreuves enceintes ” sont-elles aussi drastiques qu’en france ? , manque d’infos sur se sujet ;

Ouvirerchinois

2 belles différences entre notre chantier et le leur : – l’ASN – le salaire, les conditions de travail (7J sur 7, 2 jours de congés par mois seulement), la sécurité du chantier, la qualité, l’absence de contrôles transparents, l’absence de suivi d’agences indépendantes Mais on peut se brosser pour avoir de l’info indépendante sur le chantier chinois, le nucléaire y a une grande chance qu’il n’a plus en Europe : l’absence de transparence garantie par une dictature, ce qui ne dérange ni EDF ni AREVA, business is business et si les autres le font, pourquoi pas eux après tout?

Bachoubouzouc

“Mais on peut se brosser pour avoir de l’info indépendante sur le chantier chinois, le nucléaire y a une grande chance qu’il n’a plus en Europe : l’absence de transparence garantie par une dictature, ce qui ne dérange ni EDF ni AREVA, business is business et si les autres le font, pourquoi pas eux après tout?” Plutôt que de partir dans le délire paranoïaque anti-tout habituel, pourquoi ne pas lire l’article de la Tribune, très bien fait, qui explique de manière équilibrée ces différences : A savoir : – Conditions de travail beaucoup plus dures qu’en Europe, mais pas seulement : En effet le coût du travail est beaucoup plus faible, ce qui permet d’avoir deux fois plus d’ouvriers qu’à Flamanville (tout de suite, c’est plus facile). Mais aussi main d’oeuvre en ce moment très qualifiée, puisqu’elle a participé à tous les chantiers nucléaires chinois, qui sont en ce moment très nombreux. Et à priori les chinois seraient plutôt bons dans le BTP. – ASN locale plus coulante, très probablement, mais sans pour autant être totalement inexistante : “En outre, les procédures administratives liées à la sûreté semblent moins longues en Chine qu’en France et surtout qu’en Finlande, où elles se sont révélées particulièrement lourdes.” – Retour d’expérience des autres chantiers : “Areva, fournisseur de l’EPR, est très à l’aise avec ces différences de délais. Mettant en avant les retours d’expériences de Finlande et de Normandie, il évalue à 40 % le gain de temps global entre OL3, qui a essuyé les plâtres d’une tête de série, et Taishan. Avec une diminution de 60 % du nombre d’heures d’ingénierie sur le périmètre de la seule chaudière nucléaire, 50 % de temps de construction en moins (du premier béton à la pose du dôme qui a eu lieu en octobre 2011 à Taishan, tandis qu’elle est prévue en 2013 à Flamanville). Quant au délai moyen d’approvisionnement, Areva l’estime réduit de 65 % entre les chantiers finlandais et chinois, grâce à une meilleure fiabilité du planning de fournitures. “50 % des équipes de Taishan ont participé aux projets OL3 ou de Flamanville”, précise le constructeur.”

Ouvrierchinois

C’est exactement ce dont je parle, de cet article en particulier, vous en faites juste une analyse différente, légèrement plus favorable au secteur nucléaire que la mienne. Rassurez-vous je ne suis pas anti-tout, je préfère juste nos normes nucléaires à celles des chinois, nos normes sociales aux leurs, nos normes environnementales aux leurs. Libre à vous d’avoir d’autres préférences.

Bachoubouzouc

“C’est exactement ce dont je parle, de cet article en particulier, vous en faites juste une analyse différente, légèrement plus favorable au secteur nucléaire que la mienne.” Nos points de vus ne sont certes pas si différents, mais vous vous focalisez que sur les deux points les plus “antinuc”, à savoir une AS plus coulante et un droit du travail plus sommaire. Je dis juste qu’il y a d’autres facteurs (expérience de la MO, REX d’Areva) qui comptent pour pas mal. Moi aussi évidemment je préfère nos normes aux leurs (quelle question !). Mais je pense qu’on peut difficilement leur reprocher de faire pendant leurs “trente glorieuses” à peu près la même chose que nous pendant les notres.

Dan1

Evidemment les Chinois n’ont aucun problème de quantité de main d’oeuvre, à tel point qu’ils proposent régulièrement d’en exporter en Afrique pour réaliser les chantiers plus vite. Quand à la qualité, ils apprennent vite. J’ai l’impression qu’en France et en Europe, c’est plutôt la régression. Nous avons toujours des ingénieurs pour concevoir, mais il manque parfois les ouvriers qualifiés pour réaliser. L’autre jour, à la télévision, quelqu’un disait qu’il manquait 3 000 soudeurs. et je crois bien qu’EDF en manque aussi. Quel que soit le gouvernement en place il serait bien que l’on s’attelle à ce problème crucial afin de ne pas être obligé “d’importer des Chinois” un jour. Il faudra replacer l’apprentissage au centre des débats. Certains pays d’Europe semblent faire mieux que nous (dont l’Allemagne et la Suisse).

Bachoubouzouc

Je confirme les difficultés pour EDF à trouver des soudeurs, mais aussi des électriciens, des robinetiers, des automaticiens, des essayeurs, des chaudronniers… Globalement aujourd’hui l’immense majorité des jeunes en bac pro, BTS ou DUT continuent leurs études jusqu’à BAC+5 et peu s’arrêtent pour pourvoir nos postes d’exécution et de maitrise. En dehors de l’industrie, c’est pareil pour l’artisanat où pourtant il y a des c******* en or à se faire (mais beaucoup d’heures de travail…). C’est en effet un sujet de fond pour la France, surtout si elle a l’ambition de se réindustrialiser.

einstein30

en fait ,les diffultes pour edf de trouver des agents dans les specialites pre-citees par Bachoubouzouc sont le resultat des suppressions de postes dans les centrales nucleaires et autres pour confier la maintenance a des entreprises prises ; resultat ,les ateliers sont desert ,les machines sont vendues ; il ne reste que quelques caisses d’outils et postes a souder pour les agents d’astreinte ; les arrets pour rechargement et autre maintenance sont confies “au privé” “cle en main ; donc les agents edf n’ont plus activites sur le terrain et c’est regrettable ; je parle en connaissance de cause car je suis un ingenieur maintenance retraite avec 35 ans de service ;