La Commission européenne a présenté le 2 mars dernier une évaluation des implications, pour l’Union européenne, du nouvel accord mondial sur le climat adopté à Paris, en décembre 2015.
Cette évaluation fait le point sur les prochaines étapes du processus et les modalités de mise en œuvre de l’accord de Paris dans l’UE. Elle s’accompagne d’une proposition de signature de l’Accord par l’Union européenne.
"L’accord de Paris signifie avec force que le monde s’est engagé sur la voie d’une transition vers les énergies propres. Nous ferons en sorte de conserver notre avantage de pionniers, notamment dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Avec le cadre stratégique pour une Union de l’énergie, nous voulons créer un environnement qui permette aux investisseurs et aux entreprises de saisir pleinement les opportunités nouvelles qui se présentent à eux et, partant, de créer des emplois et de la croissance. De grandes opportunités se dégagent également pour nos villes. Après tout, c’est dans les zones urbaines que se produira de facto une partie importante de la transition. Nous allons intensifier nos travaux dans ce domaine" a déclaré le vice-président pour l’Union de l’énergie, M. Maroš Šefcovic.
Pour le commissaire européen chargé de l’action pour le climat et de l’énergie, M. Miguel Arias Cañete : "Nous avons un accord; il s’agit désormais de l’appliquer. Pour l’Union, cela veut dire achever sans délai la législation en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030, signer et ratifier l’Accord au plus vite et continuer à jouer un rôle moteur dans la transition mondiale vers un avenir sobre en carbone. Par ses actions de diplomatie climatique, l’Union militera pour que le dérèglement climatique reste en tête des priorités politiques internationales. Il reste encore beaucoup à faire mais, comme à Paris, nous persévérerons et nous réussirons."
Ci-dessous les principales conclusions de l’évaluation :
L’accord de Paris : "il s’agit du premier accord multilatéral sur le changement climatique englobant la quasi-totalité des émissions mondiales. Il représente un succès pour la planète et une confirmation de l’engagement de l’Union sur la voie d’une économie à faible intensité de carbone. La stratégie de négociation de l’Union a été décisive pour parvenir à cet accord."
Signature et ratification : "la ratification et l’entrée en vigueur rapides de l’accord de Paris fourniront aux États la sécurité juridique que cet accord sera rapidement opérationnel. Il est donc souhaitable que celles-ci interviennent le plus tôt possible. L’évaluation publiée aujourd’hui s’accompagne d’une proposition de décision du Conseil relative à la signature, au nom de l’Union européenne, de l’accord de Paris."
Réexamens périodiques : "l’Union devra être prête à participer aux processus de réexamen prévus au titre de l’accord de Paris, visant à garantir la réalisation de l’objectif de maintien du réchauffement climatique sous la barre des 2 °C et la poursuite des efforts dans le sens d’une limitation à 1,5 °C.Pour mieux saisir les enjeux de ce dernier objectif, il a été demandé au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) d’élaborer un rapport spécial sur la question en 2018, le 5e rapport d’évaluation du groupe ne fournissant pas d’indications claires à cet égard. L’Union contribuera aux travaux scientifiques qui sont menés à cette fin au niveau international. En outre, tous les pays ont été invités à communiquer, d’ici à 2020, leurs stratégies de décarbonisation à long terme pour le milieu du siècle. Pour faciliter l’élaboration de la stratégie de l’Union, la Commission préparera une analyse approfondie des mutations intervenues dans le domaine économique et social, en vue d’alimenter les discussions politiques au Parlement européen, au Conseil et avec les parties prenantes."
Législation en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030 : "en octobre 2014, le Conseil européen a approuvé le cadre d’action de l’UE en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030, qui fixe un objectif de réduction ambitieux d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 pour l’ensemble des secteurs de l’économie européenne. L’accord de Paris entérine l’approche suivie par l’Union européenne. La mise en œuvre du cadre d’action en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030, tel qu’approuvé par le Conseil européen, fait figure de priorité pour donner suite à l’accord de Paris. Les propositions législatives à venir devraient faire l’objet d’un examen accéléré par le Parlement européen et le Conseil."
Transition énergétique : "l’Union doit renforcer les conditions propices à la transition vers une économie à faible intensité de carbone en s’appuyant sur une panoplie de mesures et d’instruments interconnectés repris dans le cadre stratégique pour une Union de l’énergie résiliente, l’une des dix priorités de la Commission Juncker."
Diplomatie mondiale et action internationale : "l’Union devra multiplier ses actions de diplomatie climatique pour empêcher que l’élan politique ne retombe mais aussi pour aider d’autres pays à mettre en œuvre l’Accord et leurs plans relatifs au climat. À cet égard, l’Union demeure résolue à intensifier la mobilisation de fonds internationaux en faveur de la lutte contre le changement climatique."
Prochaines étapes
Les prochaines étapes immédiates sont la signature et la ratification de l’accord de Paris. Celui-ci sera ouvert à la signature des États le 22 avril 2016 à New York, et entrera en vigueur lorsqu’au moins 55 parties représentant au moins 55 % des émissions mondiales l’auront ratifié.
Au cours des douze prochains mois, la Commission européenne présentera les principales propositions législatives restantes pour mettre en œuvre le cadre législatif à l’horizon 2030. Parmi ces propositions figurent notamment une décision sur la répartition de l’effort pour les secteurs non couverts par le système d’échange de quotas d’émission et sur l’utilisation des terres, le changement d’affectation des terres et la foresterie (secteur UTCATF), un acte législatif établissant un mécanisme de gouvernance fiable et transparent en matière de climat et d’énergie pour l’après-2020 et d’autres propositions stratégiques visant à adapter le cadre réglementaire de l’UE de façon à donner la priorité à l’efficacité énergétique et à soutenir le rôle de l’Union en tant que leader mondial des énergies renouvelables.
( src : Commission Européenne – CP )
le monsieur, ou la madame, journée de la femme oblige, « Météo » de l’Union Européenne ? Quel temps, pardon, climat, fera t il le 8 mars 2030 ? Combien d’émissions de CO2 (n’) auront elles (pas) été évitées, et combien de centièmes de degrés en moins sur la Planète ? Combien de majestueux moulins à vents et de chauffe-plats de toit auront ils été installés, et pour combien de milliards d’€ (de subventions plus ou moins déguisées)? Toutes questions forts pertinentes dont nous serons impatients de découvrir la réalité, si Dieu nous prête vie jusque là. (mais avec la catastrophe écolo-environementheàlo* économique annoncée…)
C’est parceque c’est vous qui posez les questions qu’elles sont « fort pertinentes » ? Pour l’instant la « réalité » côté climat c’est l’hiver le plus chaud en Fance depuis qu’on sait faire des mesures. Et du côté des milliards investis on peut effectivement constater qu’ils ont pratiquement permis de doubler la part de production EnR pour l’électricité européenne en dix ans (+ 500 TWh) Question super pertinente : Pouvez-vous nous rappeler combien les milliards investis dans les Zeupéhères et les Zuramins ont produit dans la même période et qui va payer tout ce bazar ?
« Question super pertinente : Pouvez-vous nous rappeler combien les milliards investis dans les Zeupéhères et les Zuramins ont produit dans la même période et qui va payer tout ce bazar ? » La question pertinente pour la France d’hier, d’aujourd’hui et de demain, n’est pas de savoir ce qu’a produit ou produira un EPR, mais ce qu’à produit, ce que produit et ce que produira encore le parc nucléaire historique et à quel coût global sur la durée de vie. Les 58 réacteurs 2G ont déjà produit 12 000 milliards de kWh et peuvent en produire encore autant sinon plus avec une durée de vie moyenne de 50 ou 60 ans. Ce n’est pas l’EPR de Flamanville qui va remettre en cause cet équilibre global. Pour les 10 à 20 prochaines années, l’avenir de la France est encore le parc historique 2G qui produit avecf une grande régularité plus de 400 milliards de kWh par an. A titre indicatif, durant l’hiver météorologique 2015-2016 (décembre, janvier et février), le nucléaire a produit 119 TWh soit 85,2% de la consommation de 139 TWh. Avec l’hydraulique, on a eu 96,5% de la consommation décarbonée. Et si j’ajoute l’éolien et le photovoltaïque, on dépasse les 100% de la consommation (normal, puisqu’on a été exportateur net).
« flamenville déjà pourri avant sa mise en service » Prototype de l’assertion visant le dénigrement.
C’est un peu plus compliqué que ça et je ne nie pas les problèmes rencontrés lors de la construction, mais l’EPR n’est pas pourri, les problèmes sont ou seront corrigés. Quand à l’acier du fond de cuve il s’agit d’une évolution dans les fabrications et les normes. Des problèmes à résoudre mais rien de « pourri ». Restons factuels pour rester crédibles. Tout ce qui est excessif est insignifiant… c’est pas nouveau.
Voici les images qui permettent d’apprécier la pourriture de l’EPR :
Au Japon, le redémarrage du nucléaire ne dure pas très longtemps. Exemple à Takahama : Le redémarrage de Takahama témoigne de l’échec total de l’autorité de réglementation nucléaire du Japon à faire de la sécurité du public une priorité. C’est un avertissement pour l’industrie nucléaire et pour le gouvernement. Ils ne peuvent plus considérer que la justice va continuer à fonctionner comme autrefois. Cela concerne les deux réacteurs 3 et 4. Takahama 4 a été relancé fin février, mais a été victime d’un problème technique qui a entraîné un arrêt inopiné trois jours plus tard.
Au Japon, le redémarrage du nucléaire ne dure pas très longtemps. Exemple à Takahama : Le redémarrage de Takahama témoigne de l’échec total de l’autorité de réglementation nucléaire du Japon à faire de la sécurité du public une priorité. C’est un avertissement pour l’industrie nucléaire et pour le gouvernement. Ils ne peuvent plus considérer que la justice va continuer à fonctionner comme autrefois. Cela concerne les deux réacteurs 3 et 4. Takahama 4 a été relancé fin février, mais a été victime d’un problème technique qui a entraîné un arrêt inopiné trois jours plus tard.
Oui Dan1 l’électronucléaire a fait partie de notre paysage énergétique pendans quelques décennies notamment en France, mais il est aujourd’hui sur le déclin et en perte de vitesse partout dans le monde. On peut s’acharner à vouloir « améliorer la bougie » ou à perfuser le mourant, ça va juste coûter très cher et différer inutilement l’incontournable évolution vers un mode de production plus décentralisé, propre, responsable et pérenne.