Climat : l’UE pousse les pays émergents à s’engager

En visite à New Delhi les 4 et 5 février, une délégation du Parlement européen sur le changement climatique s’est félicitée de la volonté affichée par l’Inde d’être partie à un accord international sur le climat. Toutefois, le président de la commission regrette que le gouvernement indien n’est pas prêt à accepter de limites contraignantes d’émissions quelles qu’elles soient.

Le président de la commission temporaire, Guido Sacconi (PSE, IT), a commenté les conclusions tirées par la délégation :

"Nos réunions et nos discussions à New Delhi nous ont permis de constater que l’Inde est en train de prendre conscience des impacts et des effets du changement climatique. Cela ressort clairement, par exemple, dans la décision du gouvernement de créer un Conseil du premier ministre sur la politique climatique, qui a été chargé de concevoir un plan à moyen et long terme en matière de changement climatique."

"En même temps, nos hôtes nous ont clairement fait savoir que la priorité est, pour l’Inde, la croissance et la lutte contre la pauvreté. Ils se sont aussi dits prêts à être partie à un accord international sur le climat et ont souligné l’importance de la coopération et des transferts technologiques."

"Ce sont certainement des messages extrêmement positifs. Reste la question critique des limites contraignantes d’émissions, que l’Inde n’est pas prête d’accepter, quelles qu’elles soient, compte tenu de son niveau d’émissions par tête".
 
Forger des alliances pour agir sur le changement climatique

Cette délégation est la deuxième, après celle en Chine en novembre 2007, que la commission temporaire envoie dans un pays non-européen dans le but de nouer des contacts entre parlementaires et de forger des alliances pour lutter contre le changement climatique.

Durant leur visite en Inde, les députés ont rencontré, entre-autres, T. K. A. Nair, secrétaire principal auprès du premier ministre et membre du Conseil du premier ministre sur le changement climatique, des membres du Parlement indien et le Dr Rajendra K. Pachauri, directeur de l’Institut pour l’énergie et les ressources (TERI) et président du panel intergouvernemental sur le changement climatique.

La délégation devait ensuite se rendre à Dhaka, au Bangladesh sous la direction de Romana Jordan Cizelj (PPE-DE, SI), pour y rencontrer des représentants de la société civile et des autorités nationales et locales, et visiter le district de Sirajganj, une zone fortement affectée par les inondations côtières.
 

      

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