La période qui s’ouvre entre fin 2025 et début 2026 devrait apporter un peu de répit aux consommateurs français après trois années difficiles sur le plan énergétique. Les experts prévoient une stabilisation globale des tarifs, avec même des baisses possibles pour l’électricité, tandis que le gaz restera sous surveillance. Comprendre ce qui influence nos factures permet d’anticiper les évolutions à venir.
L’électricité : enfin une baisse
Bonne nouvelle pour les foyers français. Le prix de l’électricité devrait continuer à baisser ou rester stable d’ici le printemps 2026. Après avoir connu des sommets en 2022, où les prix ont grimpé jusqu’à 1.000 euros le mégawattheure sur les marchés de gros, la situation s’améliore nettement. En 2025, on a même vu des prix négatifs ou nuls durant 90% des jours du mois de mai, un phénomène inédit.
Plusieurs facteurs expliquent la baisse des prix. D’abord, le parc nucléaire français fonctionne mieux qu’avant. Les centrales qui étaient en panne ou en maintenance sont revenues en service, permettant de produire plus d’électricité à moindre coût. Ensuite, la production solaire bat des records, ce qui fait baisser les prix pendant la journée.
Pour un ménage type avec un compteur de 6 kVA (la puissance standard), le tarif réglementé chez EDF s’établit actuellement à 0,1952 euro par kilowattheure, avec un abonnement annuel de 185,64 euros. La France exporte maintenant beaucoup d’électricité vers ses voisins. Et les organismes économiques prévoient que l’inflation sur l’énergie restera contenue autour de 1,3% en 2026.
Le gaz : attention à l’hiver
La situation du gaz naturel est plus délicate. Les prix restent élevés, environ trois fois plus chers qu’avant 2020. L’arrêt des livraisons de gaz russe via l’Ukraine et la dépendance accrue au gaz naturel liquéfié (GNL) qui arrive par bateau expliquent en grande partie ces tensions.
L’hiver 2025-2026 sera un moment important à observer. Les réserves de gaz en Europe sont moins remplies qu’habituellement avec seulement 83% au début octobre 2025 contre 94% l’année précédente. Si l’hiver est particulièrement froid et que les approvisionnements en GNL ne suivent pas, les réserves pourraient descendre à 16% fin mars 2026, un niveau dangereusement bas.
Ce qui change au 1er janvier 2026
Un nouveau système entre en vigueur au début de l’année prochaine. L’ancien mécanisme appelé ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique) disparaît. Il sera remplacé par un dispositif qui fixe le prix moyen de l’électricité nucléaire autour de 70 euros le mégawattheure.
Le principe est simple. Si les prix sur le marché dépassent 78 à 80 euros le mégawattheure, EDF devra reverser une partie de ses revenus supplémentaires aux consommateurs. Ce mécanisme de protection vise à éviter les flambées de prix comme celles vécues en 2022.
Pourquoi ces variations ?
Comprendre d’où viennent les prix de l’énergie aide à anticiper leurs évolutions. Pour l’électricité, trois éléments composent votre facture. D’abord, le coût de production et de fourniture, qui dépend de votre fournisseur. Ensuite, le coût d’acheminement (appelé TURPE), identique pour tous et fixé par l’autorité de régulation. Enfin, les taxes, notamment l’accise sur l’électricité qui finance les projets de transition énergétique.
La production d’électricité en France repose principalement sur le nucléaire et les énergies renouvelables, des sources aux coûts plutôt stables. Le problème vient surtout des interconnexions avec les pays voisins et du marché européen. Quand l’Allemagne ou l’Espagne ont besoin d’électricité et font monter les prix, la France en ressent les effets.
Pour le gaz, la situation dépend beaucoup de l’approvisionnement international. La concurrence avec les pays asiatiques pour acheter du GNL influence directement les prix européens. Les températures hivernales jouent également un rôle majeur. Ainsi, un hiver froid augmente la consommation et fait grimper les cours.
Ce qu’il faut retenir
Les mois à venir devraient être plutôt favorables pour l’électricité, avec des prix stables ou en légère baisse. Le gaz reste plus incertain et dépendra beaucoup de la météo hivernale. Dans tous les cas, ne vous attendez pas à retrouver les prix d’avant 2020 car le contexte énergétique a changé durablement. Pour comparer les offres disponibles et trouver le tarif le plus avantageux selon votre profil de consommation, voir les détails ici.
Le nouveau mécanisme qui démarre en 2026 devrait offrir une meilleure protection contre les envolées brutales de tarifs. Pour les consommateurs, l’essentiel est de savoir que la période de forte inflation énergétique semble derrière nous, même si la vigilance reste de mise, surtout concernant le gaz naturel durant les mois d’hiver.











