Conjoncture énergétique française de février 2011

Le Commissariat Général au développement durable a publié les derniers chiffres et statistiques sur la conjoncture énergétique de février 2011, dont voici la synthèse :

La production d’énergie primaire de janvier est supérieure de 3,7 % à son niveau d’il y a un an, avec une progression du nucléaire (+ 5,5 %) mais une diminution de l’hydraulique et éolien (- 26,5 %, faute de pluie et de vent).

En cumul sur les 12 derniers mois, la production progresse de 6,9 %, avec des hausses respectives de 7 % pour la production nucléaire, 5,3 % pour l’hydraulique et 23 % pour l’éolien.

La consommation totale d’énergie primaire diminue en données réelles de 3,5 % en février 2011 par rapport à février 2010 car les températures étaient douces cette année, mais elle augmente de 1,4 % en données corrigées du climat. La consommation cumulée sur 12 mois augmente de 3,4 % en réel et de 1,8 % en données corrigées du climat. Après les baisses dues à la crise, les consommations de gaz et d’électricité marquent une certaine reprise.

Le cours du pétrole poursuit sa hausse, le baril de brent daté passant de 91 $ en décembre à 104 $ en février et 115 $ début mars. Le prix spot
du gaz à la bourse NBP de Londres culmine en décembre, puis diminue fortement en janvier et rebondit un peu en février.

La production d’énergie primaire

La production nationale d’énergie primaire du mois de février est supérieure de 3,7 % à son niveau d’il y a un an, et de 6,9 % en cumul des 12 derniers mois comparés aux 12 mois précédents. La production nucléaire progresse de 5,5 % au mois de février, alors que l’hydraulique et l’éolien diminuent respectivement de 30 % et 3 %. En cumul sur les 12 derniers mois, la production nucléaire augmente de 7 %, l’hydraulique de 5,3 % et l’éolien de 23 %.

Le taux d’indépendance énergétique diminue à 47,9 % en février mais croît à 47,3 % en cumul sur 12 mois.

La consommation d’énergie primaire

La consommation totale d’énergie primaire diminue de 3,5 % en février 2011 par rapport à février 2010 en données réelles, alors qu’elle augmente de 1,4 % en données corrigées du climat. En effet, le mois de février a été particulièrement doux avec un indice de rigueur de 0,88 et une température moyenne de 6,7°, alors que février 2010 avait été froid (4,5°, indice de rigueur de 1,06).

La consommation d’énergie primaire cumulée sur un an progresse de 3,4 % en données réelles, et de 1,8 % en données corrigées du climat.

Les résultats par énergie

La consommation de charbon reste faible en février, avec un fort recul sur un an dans les centrales thermiques à charbon et une légère reprise dans la sidérurgie. La consommation totale de produits pétroliers est également faible pour un mois de février, elle diminue sur un an de 3,4 % en réel et de 1 % en données corrigées. En cumul sur 12 mois, elle diminue de 0,6 % en données corrigées avec en particulier – 3,4 % pour le fioul domestique, – 11 % pour le fioul lourd livré à l’industrie.

La consommation totale réelle de gaz diminue fortement en février 2011 (- 11,6 % ) comparé à février 2010. En données corrigées du climat, la consommation diminue en février, en cumul sur 12 mois elle progresse de 1,2 % grâce aux gros clients (+ 7,4 %), alors que celle des clients reliés au réseau de distribution diminue de 2 %.

La consommation d’électricité réelle diminue de 5,7 % par rapport à février 2010, mais elle demeure en hausse en cumul sur un an, de 3,4 %. En données corrigées du climat, la consommation régresse de 1,9 % sur le mois et augmente de 1,8 % en cumul sur 12 mois.

Les émissions de CO2

Les émissions de CO2 liées à la combustion de l’énergie et corrigées du climat diminuent de 1,8 % en février comparé à février 2010 et de 0,2 % en cumul sur un an. Elles se situent ainsi 7,3 % en dessous de leur niveau de l’année 1990.

La facture énergétique

La facture mensuelle s’établit à 4,5 milliards d’euros en janvier, un peu plus qu’en décembre, et 32 % de plus qu’en janvier 2010. Les importations augmentent de 40 % en glissement annuel, mais les exportations progressent encore plus (74 %), avec notamment + 73 % de produits pétroliers raffinés et + 54 % d’électricité.

Conjoncture énergétique française de février 2011

La facture énergétique cumulée des 12 derniers mois atteint 47,3 milliards d’euros, soit 21 % de plus que celle des 12 mois précédents. Les exportations de produits pétroliers augmentent de 29 % et celles d’électricité de 23 % quand les importations de pétrole brut croissent de 19 % et celles de produits pétroliers de 38 %.

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Clarete

Pouvez vous préciser comment vous obtener le chiffre de 47 % ? Il ne me semble pas que le chauffage au bois, l’hydraulique et les autres renouvelables donnent un tel chiffre. Parlez vous en taux sur l’électricité française ou sur l’énergie française (ce qui est fort différent) ? Merci …

Aec

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Sicetaitsimple

Comme le montrent les chiffres donnés par Dan1 et rappelés par le lien de Pamina,on considérerait la production nucléaire comme étant totalement importée car l’uranium l’est que ça ne changerait rien à l’économie énergétique francaise, ce serait juste un changement statistique. On pourrait aussi dire (par exemple) que la biomasse n’est pas totalement indigène, car pour l’exploiter il faut du pétrole pour les engins forestiers et le transport. Ceci dit une (faible) partie des produits pétroliers francais est fait à partir de biomasse, mais pas vraiment la même, ça se complique! Question de convention, mais ça ne change pas grand chose aux chiffres bruts, juste aux %.