La création d’un Comité pour les Métaux Stratégiques (COMES) a été annoncé mercredi par le ministère de l’Industie et publié au Journal Officiel.
L’industrie recourt à un nombre croissant de métaux rares, comme le lithium, utilisé pour les batteries des téléphones portables et des véhicules électriques, le béryllium, pour les connecteurs des Airbus, ou encore le Germanium, pour la fibre optique. Face à ce défi, les puissances industrielles, Etats-Unis, Chine et Japon en tête, ont développé une stratégie offensive.
La France a décidé elle aussi de mettre en place un plan d’actions concernant les métaux stratégiques.
La première étape consistera à moderniser le code minier, qui date de plus de 50 ans, et semble inadapté aux procédures modernes de prospection et d’extraction. Ainsi, Eric Besson a présenté au conseil des ministres du 19 janvier 2011 une ordonnance allant dans ce sens.
La deuxième étape sera l’amélioration de l’organisation des différents services de l’Etat compétents pour l’activité minière. Cette mission sera confiée au Conseil Général de l’Industrie, de l’Energie et des Technologies (CGIET).
La troisième étape sera enfin la création d’un Comité pour les Métaux Stratégiques (COMES**) qui sera présidé par Eric Besson, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Économie numérique.
François Bersani, ingénieur général des mines, sera nommé secrétaire général du COMES.
Le COMES** aura pour mission d’améliorer la connaissance des besoins des industriels en métaux stratégiques, d’identifier les ressources les plus critiques, d’actualiser l’inventaire minier et de relancer la prospection minière, en terre et en mer, d’accélérer la réalisation de projets de recyclage, d’accroître les efforts de recherche et développement, notamment s’agissant de la substitution, de développer les coopérations européennes et internationales nécessaires.
« La création du COMES constitue un élément important du notre plan d’action pour les métaux stratégiques. L’objectif est de garantir l’accès de notre industrie aux matières premières les plus essentielles pour son développement. L’accès à ces matières premières stratégiques constitue l’un des principaux défis de la mondialisation des échanges et de l’accroissement des besoins industriels des grands pays émergents. La relance d’une stratégie de prospection et de sécurisation des approvisionnements, et la constitution d’un pôle minier français, constituent des axes importants pour les mois à venir », a conclu Eric Besson.
** Ce comité rassemblera les différents services de l’Etat et organismes publics (ADEME, AFD, BRGM, IFREMER) contribuant à la politique d’approvisionnement en métaux stratégiques, ainsi que les représentants des industries intervenant dans leur extraction, leur transformation ou leur utilisation : la Fédération des minerais, minéraux industriels et métaux non ferreux (FEDEM), l’Union des industries chimiques (UIC), le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (GIFAS), le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), la Fédération des entreprises du recyclage (FEDEREC), la Chambre syndicale des producteurs d’aciers fins et spéciaux (SPAS), la Fédération des industries électriques et électroniques et de communication (FIEEC), le Groupement des industries de construction et activités navales (GICAN), la Fédération des industries mécaniques (FIM).
Comme les autres ressources indsipensables, la France va réactiver ses réseaux dans les anciennes colonies, c’est certains ! D’autant que l’accès facilité a ces matières rares comme celles cités avaient été mises en avant sur les « contrats » au moment de l’indépendance des pays de l’ancien empire.