La Commission européenne, en collaboration avec les autorités nucléaires responsables de l’énergie nucléaire, doit soumettre tous les réacteurs européens à des ‘stress tests’ (tests de crise), des tests qui "seront lancés en juin" selon une déclaration de la présidence hongroise de l’UE.
"Günther Oettinger. le commissaire européen responsable de l’Energie, a également affirmé que ces tests seront ‘objectifs et sévères’ et que le système des critères exacts sera défini la semaine prochaine à Bruxelles" [Le Figaro].
Mais selon les récentes révélations du quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, "les tests de sécurité qui doivent être menés sur les centrales nucléaires européennes porteront exclusivement sur des scénarios de catastrophes naturelles." En seront donc exclus les scénarios impliquant la chute d’un avion ou des erreurs de manipulation humaines.
"Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement européens s’étaient pourtant mis d’accord en mars dernier, lors d’un sommet, pour que toutes ces hypothèses fassent partie des tests que doivent subir les 146 réacteurs en activité dans l’UE" [Nouvel Obs].
Il s’agit donc d’un revirement, dénoncé par le groupe Les Verts/ALE. Pour Yannick Jadot, député européen, "sur la base du projet actuel, les tests proposés par l’Union européenne sont loin d’avoir la rigueur nécessaire pour évaluer correctement la sûreté de nos réacteurs et réduire le risque d’accident".
Son inquiétude est partagée par le ministre de l’Environnement autrichien Nikolaus Berlakovich qui "regrette également que les tests ‘ne soient pas obligatoires’ et l’absence d’experts indépendants" [Le Figaro]. En effet, "les autorités de surveillance européennes suggèrent que les exploitants des réacteurs se contentent d’un rapport écrit à la Commission européenne, sans que des experts indépendants européens ne soient dépêchés sur les sites proprement dits" [Nouvel Obs].
Si la Commission inclut cette recommandation dans son projet définitif, présenté le 12 mai prochain, "cela n’aura aucun sens" pour le ministre autrichien de l’Environnement : "les centrales ne feront que se tester elles-mêmes".
Le Süddeutsche Zeitung y voit "le triomphe du lobby nucléaire". Citant une source à la Commission européenne, le quotidien affirme que la France et la Grande-Bretagne, les deux pays disposant du plus vaste parc nucléaire dans l’UE, seraient les deux principaux pays à réclamer un assouplissement des critères de ces tests.
Selon André-Claude Lacoste, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire française, interrogé par Euractiv.fr, "nous ne pouvons pas imaginer du tout avoir la même transparence et l’ouverture qui nous sont demandées sur l’ensemble du processus ‘audit et stress test’ que sur les affaires d’actes terroristes ou les chutes d’avions. Il n’est pas possible de tout dire sur ce genre de sujet."
[ article écrit par touteleurope.eu et diffusé en CC ]
« les tests de sécurité qui doivent être menés sur les centrales nucléaires européennes porteront exclusivement sur des scénarios de catastrophes naturelles. » En seront donc exclus les scénarios impliquant la chute d’un avion ou des erreurs de manipulation humaines. -> de quoi ont-ils peur en ce qui concerne la chute d’avion ?? Ne nous avaient-ils pas dis, après le 11/09/2001 que la chute d’un avion sur une centrales nucléaire ne presenterait pas de danger majeur ? grace à une double enceinte et blabla … ou je me souvent mal ?
l’intéret principal des scénarios de catastrophes naturelles est de concerner l’ensemble des réacteurs d’un site .Ce point est sans doute le plus faible parmi l’ensemble des accidents car il nécéssite des moyens humains et matériels importants et ne permet pas la mutualisation des moyens de secours d’une tranche à l’autre .
Deiz mat dit Seul le réacteur EPR d’AREVA (plusieurs en construction, aucun en exploitation) possède une enceinte capable de résister à des chutes d’avion. Les centrales du parc français en exploitation n’ont pas été conçu dans ce but et on a, à ce jour, pas démontrer qu’elles pouvaient y résister.
Voici une vidéo (en anglais sous titré dans une langue scandinave) qui montre un essai de projection d’un avion (chasseur-bombardier F4) contre un mur en béton dans le but de tester la résistance des murs d’enceinte. Encore une fois, ce n’est pas ça le point faible. Les points faibles sont ailleurs. Merci Google. Je rappelle que le seul acte terroriste perpétré contre un réacteur nucléaire était le fait d’un écologiste … Les stress tests n’ont pas pour objet les questions de défense, mais bien les accidents. La raison est simple : la défense n’est pas une prérogative européenne… (à titre personnel, je le regrette…) Le Süddeutsche Zeitung doit apporter des preuves de son affirmation, qu’en l’état je trouve diffamatoire. L’ASN depuis le début se bat pour que les tests soient le plus stricts possibles…
la chute d’un avion sur en reacteur est peu probable ; si c’est une chute volontaire par des kamikazes est egalement peu probable; un avion kamikaze peu tres bien s’ecraser sur paris ou autre remplit de produits chimiques tres nocifs et mortels donc ,pas besoin d’incriminer la conception des reacteurs nucleairs; le danger est partout ;
oui absolument, le lien que j’indiquais pointe vers la page Wikipedia qui lui est consacrée 😉
Et d’ailleurs, cher Enerz, vous savez bien qu’effectivement ce ne sont pas les centrales et leurs bâtiments en béton qui sont les plus exposés à un acte terroriste ou de guerre, et vous savez exactement ce que M. Lacoste veut dire quand il dit qu' »on ne peut tout dire sur ces sujets ». Ce dont on ne peut pas parler, c’est seulement les mesures de défense (militaires donc) prises pour protéger certains sites. C’est tout ce qui est confidentiel. La sûreté de l’installation en elle-même est tout ce qu’il y a de plus transparent et public (arrêtés, enquêtes, CLI etc.). La preuve, cher Enerz que vous n’êtes pas dupes : le choix de la photo illustrant la brève, puisque cela m’a plutôt l’air d’être une piscine bien grande pour un réacteur.
C’est un fait admis par tous les gens sensés, le risque terroriste provient essentiellement des écologistes