Dialogue UE-Norvège sur l’énergie

L’énergie et le captage de CO2 étaient au menu d’une rencontre UE/Norvège oganisée à Bergen.

"On n’insistera jamais assez sur l’importance de la Norvège en tant que partenaire énergétique de l’UE", a déclaré le commissaire Piebalgs à l’issue de la réunion. "Ce pays n’est pas seulement le second fournisseur de pétrole et de gaz de l’UE; c’est également un acteur majeur sur le marché intérieur de l’énergie et un pionnier des technologies propres telles que le CSC [Captage et Stockage de carbone] et les énergies renouvelables", a-t-il ajouté.

La Norvège est le troisième exportateur mondial de pétrole et de gaz, après l’Arabie saoudite et la Russie. Le pays est le second fournisseur de l’UE pour ces hydrocarbures et lui procure notamment plus de 100 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an. La Norvège adhère à l’accord sur l’Espace économique européen. Elle applique l’essentiel de l’acquis communautaire, et notamment la législation relative au marché intérieur de l’énergie et les politiques d’accompagnement dans ce domaine (concurrence, environnement, protection des consommateurs, programmes de recherche et développement, etc.).

Le captage et le stockage du CO 2 (CSC), la sécurité énergétique en Europe, la libéralisation des marchés de l’énergie et les éoliennes en mer étaient les principaux points abordés la semaine dernière à Bergen par M. Andris Piebalgs, commissaire européen à l’énergie, et M. Terje Riis-Johansen, ministre norvégien du pétrole et de l’énergie.

Dans le cadre du dialogue CE-Norvège sur l’énergie, les deux parties se sont dit convaincues que la mise au point et le déploiement à l’échelle planétaire de technologies rentables de captage et de stockage du CO 2 sont essentiels dans la lutte contre le changement climatique. De fait, le dialogue sur l’énergie a suivi de près la conférence intitulée «Fighting Climate Change with Carbon Capture and Storage», organisée par le premier ministre norvégien, Jens Stoltenberg. Bruxelles a pour sa part présenté les douze projets de démonstration en matière de CSC qu’elle prévoit de mettre en œuvre d’ici à 2015.

À l’occasion de ce dialogue, la Norvège a manifesté sa volonté de contribuer à la réalisation des ambitions de l’UE dans ce domaine, en faisant du CSC un secteur prioritaire du nouveau mécanisme financier norvégien. La proposition signifie que 20 % des subventions norvégiennes dans le cadre de l’EEE – soit environ 140 millions d’euros pour la période 2009-2014 – seront affectés à ce secteur. La Commission s’est réjouie de la contribution de la Norvège et a convenu de trouver les moyens garantissant que cette participation étaiera les objectifs de l’UE et se fondera sur l’examen d’éligibilité déjà effectué par l’UE. La Norvège, la Commission et les États bénéficiaires poursuivront les pourparlers pour décider de la répartition de ces ces fonds.

Le dialogue a également porté sur le troisième «paquet» énergie, qui concerne le marché intérieur. Un accord a été obtenu dans ce domaine : le commissaire et le ministre ont tous deux estimé que la sécurité énergétique passe notamment par un bon fonctionnement du marché de l’énergie.

Les deux interlocuteurs se sont dits déçus de la suspension du projet de gazoduc Skanled. Selon eux, «bien que Skanled soit un gazoduc de petite envergure, il contribuerait néanmoins à renforcer la sécurité énergétique de l’Union européenne et à stimuler le développement industriel de l’Est de la Norvège». MM. Piebalgs et Riis-Johansen ont formulé l’espoir que le projet Skanled puisse être relancé lorsque les perspectives économiques deviendront plus favorables.

La rencontre s’est conclue par un échange de vues sur des questions internationales en rapport avec l’énergie.

Le dialogue UE-Norvège sur l’énergie vise essentiellement à coordonner les politiques énergétiques au sens large, notamment en ce qui concerne la recherche et le développement technologique dans le secteur énergétique et les relations avec d’autres pays producteurs d’énergie. Les questions concernant la possibilité d’explorer les ressources énergétiques du grand Nord, dans la zone de la mer de Barents, sont également examinées dans le cadre de ce dialogue. Des réunions entre l’UE et la Norvège sont organisées chaque année au niveau ministériel.

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Guydegif(91)

En effet, car la Norvège a un savoir-faire et des ressources indégnables pour l’extraction et le stockage/réinjection CO2 dont l’UE a grandement besoin….Un partenaire à valoriser comme il se doit ! A+ Salutations Guydegif(91)

Momo

Je vois que la volonte de ” devenir la batterie de l’Europe ” grace a de l’eolien offshore profond ne semble plus de mise ! (a peine qq. petits mots sur le sujet ….je me demande combien de pognon lui est encore consacre ) face au desir de relancer les oleo/gazoducs bien + ” faciles ” et surtout infiniment + rentables …. On essayera un jour d’en recuperer le CO2 !