e-Go, l’avion colibri, a réalisé son premier vol

Petit, ultra-léger, sobre, aussi agile qu’un avion de combat, l’e-Go ouvre un nouveau chapitre de l’histoire de l’aviation moderne. Encore au stade du prototype, le premier vol d’essai de l’e-Go a eu lieu la semaine dernière pendant plusieurs minutes au Royaume-Uni.

En 2006, la Civil Aviation Authority (CAA) a pris la décision de ne plus réglementer une certaine classe d’avion civile. Cette mesure a permis de réduire considérablement les formalités administratives nécessaires pour concevoir, construire et piloter un aéronef monoplace, pour autant qu’il remplisse certains critères.

Les caractéristiques de l’e-Go sont en effet pour les moins surprenantes. Prenons la masse à vide de l’appareil par exemple. Elle est seulement de 115 kg, quand on sait que le poids maximum du pilote peut atteindre jusqu’à 110kg, soit presque autant que l’engin lui-même. La vitesse de croisière de l’avion a été mesurée à 185 km/h pour une consommation de 6,5 litres de kérosène par heure. Ainsi, avec un réservoir de carburant de 25 litres, l’autonomie de vol permettrait d’atteindre en moyenne les 600 kilomètres.

"Notre business, c’est le vol de plaisance", a explique Tony Bishop, PDG basé à Cambridge. "Lorsque les aéronefs ultralégers ont été déréglementés au Royaume-Uni, on a commencé à réfléchir sur le type d’avion que l’on pourrait créer. A la surprise des homologueurs, on leur a présenté un monoplace puissant, entièrement fermé et au profil très caréné."

L’appareil, par son design, sa convivialité et l’attention portée aux détails, vise une clientèle qui, selon Tony Bishop, est "demandeuse de sensations fortes". Le même type de clients qui s’achètent "un hors-bord, une Porsche ou un avion ultra-sexy".

e-Go, l'avion colibri, a réalisé son premier vol

C’est la société Trelleborg qui a fourni son bloc usinable utilisé dans la fabrication des matrices des pièces en composite de l’appareil. Les blocs sont constitués d’un mélange de résine époxy, de microsphères creuses en verre et de durcisseurs. "Il faut que les matrices soient usinées avec précision et présentent une bonne stabilité à la température. Les pièces en composite doivent pouvoir être fabriquées rapidement et avec une excellente finition."

"L’un de nos principaux objectifs est de renforcer notre présence dans l’aéronautique. Le projet e-Go correspond exactement à ce que nous recherchions", a souligné pour sa part Chris Mellings, responsable équipe chez Trelleborg. "Nous sommes très fiers de faire partie de ce projet depuis le début, et nous avons hâte de voir l’e-Go évoluer dans les airs."

         

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Jmn

on consommera jamais moins qu’avec un bon vieux velo et sur la duree de vie, pas sur qu’on fera plus de Km.

b api

Avec une consommation de 6,5 litres à l’heure pour faire 185 km, ca fait du 3,5 litres aux 100 km. Il y a peu de voitures qui arrivent à ce niveau de consomation… Bien sûr l’aviation “pollue”, mais finalement moins que la voiture. Les nouveaux avions commerciaux emportent quelques centaines de passagers pour des ratios équivalents aux cents kilomètres, mais à une vitesse de plus de 600 km/h. On ne peut pas supprimer l’avion pour revenir au vélo. Ou alors il faudra 6 mois et équiper un pédalo pour ne traverser que l’Atlantique. Au boulot les avionneurs ! A quand les avions à 1 litre aux 100 km ?

Bren

” Il y a peu de voitures qui arrivent à ce niveau de consomation… ” ah bon ? Je prends une voiture à 5-6 L/100 km, je mets 5 personne dedans, j’obtiens du 1L/100km… La question est en effet sur les long trajets, où il n’existe pas d’alternatives à l’avion, et où on risque à terme, faute de carburant alternatif au pétrole, de ne justement plus prendre l’avion

Samivel51

Il s’agit d’un avion de loisirs, pas un vehicule de transport. De meme que nos jeunes font des roues arriere avec leur scooter trafique, que d’autres fond des ronds dans le sable de Dubai avec leur Hummer, vont chasser le lion en Afrique du Sud (en helico), ou simplement jouent a la Playstation (qui consomme du charbon et du gaz, indirectement). Et finalement cette avion n’est pas le pire de ces loisirs, surtout compare aux avions de loisirs existants.

biojm2

Vous êtes en train de vous ébahir devant un truc qui ne vous servira a rien et qui va être utilisé par l’armée pour tuer plus efficacement ou pour que des milliardaires parasites des travailleurs s’ammusent.

Lionel-fr

Un engin qui peut aussi servir à transporter un peu de courrier ou des médicaments, faire des relevés topographiques, des prises de vues aériennes, surveiller des zones, filmer le tour de France.. En Australie , ça permet aussi d’aller au bureau et d’en revenir… Bon , le design est vraiment original, les deux gouvernails en bout d’ailes là où tous les avions ont été modifiés récemment suite aux essais en soufflerie avec pour conséquence une consommation nettement amoindrie. C’est vrai que j’imagine bien une version biplace avec une centaine de kg de payload en plus, ce qui permettrait à l’Australien d’aller faire ses courses en plus du boulot…. En attendant , c’est nettement plus rassurant à l’oeil qu’un ULM pendulaire !

Pegase.47

Un projet de 2009 qui semble aboutir au bout de 4 à 5 année, chapeau ! IMPOSSIBLE de faire une telle réalisation en France, la DGAC veille au grain ;-( Berceau de l’aviation la France est vouée à ne plus rien créer tout cela à cause de ces fonctionnaires + fort à pondre des textes que d’aider, soutenir au développement de l’aviation populaire ( ils scient la branche sur laquelle ils se croient assis ). Un vrai scandale il suffit de suivre un créateur René FOURNIER et ses 50 ans de déboires avec cette administration et maintenant c’est l’EASA ( Europe ) Agence Européenne de la Sécurité Aérienne est la clé de voûte de la stratégie de sécurité aérienne de l’Union européenne qui prétend que sa mission est de promouvoir le plus haut niveau possible de sécurité et de protection environnementale de l’aviation civile, et bla, bla . . . Mais qu’en est-il du développement de l’ingénierie ? Regardons nos voisins qui ont ” LIBÉRÉ ” la CRÉATION . . . Là, nous somme avec un aéronef mode canard, rien de bien nouveau dans ce domaine voir : inter.action.free.fr/publications/canards/canards Par contre la motorisation ne semble pas fonctionner au kérosène ( pb de traduction ? ) mais plutôt à l’essence ( j’ai retiré les lien Internet on me les refuse ) Si nous pouvions . . . “Faites que le rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve” St EX

Lionel-fr

Merci pour votre lien Pegase, ça répond à toutes les questions. La rédaction d’enerzine devrait vraiment ajouter ce lien à son article ! Ca me donne envie d’entreprendre une carrière de facteur dans les îles du pacifique sud. J’adorerais piloter un canard.

Dan1

Dès qu’on parle canard, on pense inévitablement à Burt Rutan. Puisque qu’on est sur un site français, je me permets d’évoquer les canards français et au moins un qui vole depuis longtemps : L’Ibis de Roger Junqua est du pur made in France.

Collectif rec

Lorsque tous les gens voleront pour pas cher, nous n’avons pas fini d’en prendre sur la tête… Le livre interdit : Politique, social, santé, éducation, religion, 600 pages pour vous prouver que tout est possible, pour le prix d’un paquet de cigarettes. Urgence, changeons ce monde, lisez le livre interdit “Têtes à Flaques ” en ligne sur :

fredo

et ça fait plusieurs années que j’en vois voler un tous les étés en Bretagne. Il me semble correspondre au cahier des charges ULM.

Dan1

On nous annonce que l’e-Go c’est : “La vitesse de croisière de l’avion a été mesurée à 185 km/h pour une consommation de 6,5 litres de kérosène par heure. Ainsi, avec un réservoir de carburant de 25 litres, l’autonomie de vol permettrait d’atteindre en moyenne les 600 kilomètres.” L’ibis, de construction amateur et en bois, depuis plus de 20 ans, c’est : “Ainsi, en régime économique (28 CV – 180 km/h), cet appareil consomme 5,4 litres aux 100 km, autrement dit, une consommation horaire de l’ordre de 9,7 litres. Cette configuration confère une distance franchissable de 900 km, à un prix de revient 3-fois inférieur au transport par chemin de fer, en deuxième classe, amortissement non compris.” Et en plus l’Ibis est un biplace. Donc rien de nouveau sous le soleil, si ce n’est qu’à ma connaisance Junqua n’a jamais fait un article pour Enerzine. Et je ne résiste pas à la tentation d’accompagner le commentaire d’une photo in-situ du fameux canard :

trimtab

En effet, comme souvent, on se rend compte qu’on réinvente souvent de l’aeu chaude….! Et se ‘coin coin’ ne fait pas exception de la longue histoire de l’aéronautique et ses experimentions de ‘duck wings’: Si ça continue on va surement réinventer aérotrain de Bertin ou les ‘energy slaves’ (bonjour JMJ !)de Bucky Fuller…et que sais-je encore…,? Ah oui…hier c’était déjà demain…! trimtab

Aime

c’est electrique, français et sa vole : il y a aussi un certain “cri cri” en voilà de belles innovations à mettre en valeur

Dan1

Electravia, c’est pas mal… pour le loisir léger à faile autonomie. Pour le Cri-cri, je ne pense pas que Michel Colomban imaginait à l’origine les déclinaison de son fabuleux bimoteur qui a déjà… 40 ans. Cela vaut bien une petite photo de l’original à moteurs de tronçonneuse : Et comme dit trimtab : hier c’était déjà demain