E.ON UK a choisi Mitsubishi Heavy Industries (MHI) pour fournir les technologies de capture et stockage de CO2, dans le cadre d’un appel à projets britannique.
Le gouvernement britannique a lancé un appel à projets, pour une unité capture et stockage de CO2 associée à une centrale au charbon.
Pour son projet, E.ON UK a choisi les technologies de MHI, associé à Foster Wheeler Energy Ltd au sein d’un consortium.
Dans le cadre de l’appel à projets, chaque société doit proposer d’associer l’installation à l’une de ses centrales au charbon. Pour E.ON, il s’agirait de la centrale de Kingsnorth, dans le Kent. Une centrale à charbon de 1 600 MW à pression supercritique, qui remplacera la centrale conventionnelle actuelle. Associée, l’unité de captage devra être capable de traiter 90% des émissions de la centrale.
E.ON a proposé le projet au gouvernement. Si celui-ci est choisi parmi les deux autres concurrents, MHI fournira alors la technologie d’une des plus importantes unités commerciales existantes. Elle devrait capturer approximativement 2 millions de tonnes par an.
La technologie de récupération du CO2 conçue par MHI est connue sous le nom de KM-CDR Process, qui nécessite bien moins d’énergie que d’autres procédés.
A l’heure actuelle, MHI a fourni cette technologie pour 9 centrales au gaz naturel, dont 5 sont en fonctionnement. En appliquant cette technologie à une centrale au charbon, qui contient plus d’impuretés, MHI est en passe de prouver la viabilité commerciale de son procédé.
Selon le projet, le CO2 ainsi récupéré serait stocké, une fois séparé et compressé, dans un réservoir épuisé au sud de la mer du Nord, en partenariat avec la compagnie Tullow Oil plc.
On atteint 2 millions de tonnes de CO2 d’après l’article ce qui correspond à 2 milliards de kWh au charbon soit une unité de l’ordre de 400 à 500 MW de puissance installée. Il serait intéressant de connaître le coût d’investissement allant de la séparation au stockage, le coût de maintenance et la perte de rendement de l’installation ou l’énergie autoconsommée pour faire fonctionner l’ensemble du CCS.
On parle d’une augmentation du coût de l’électricité de l’ordre de 2% et la capture se ferait seulement sur 320 MW des 2x800MW de la centrale (pour le moment). Le rendement de la centrale équipée du dispositif de capture serait de l’ordre de 35%. De mémoire l’essentiel du coût (plus des 2/3 aux 3/4) est dans la capture et le stockage ne compte que pour 15% au plus du coût final). On estime qu’un dispositif CCS coûterait 1 milliard de $ par centrale. Le chiffre pour le dispositif sur cette centrale n’est pas donné.