E.ON renonce à la centrale de Gardanne

Le groupe allemand E.ON renonce à son projet de centrale à cycle combinée gaz de Gardanne, dans les  Bouches du Rhône.

Depuis juin 2008 et la cession de 65% du capital par l’espagnol Endesa, la Snet est détenue à majorité par E.ON France.

Lors de son Comité central d’Entreprise tenu en fin de semaine dernière, E.ON a annoncé être "amené[e] à revoir ses plans d’investissement à l’aune de la crise financière mondiale, ce qui implique une réduction des montants prévus à l’origine et une plus grande sélectivité des projets tout au long de leur développement".

Le projet de centrale de Gardanne en fera les frais. Sa rentabilité étant jugée trop faible, cette centrale de 430 MW sera laissée dans les cartons. Le projet avait été initié par le groupe Endesa en février 2005, lorsque celui-ci détenait encore la majorité de la Snet.

"Les travaux de connexion au réseau de transport de gaz seraient trop longs et trop onéreux", a indiqué un porte-parole cité par l’AFP. "En outre, d’autres projets similaires de nos concurrents dans la région sont déjà très avancés".

La CGT s’inquiète d’une possible fermeture des unités déjà implantées.

Globalement, E.ON prévoit de réduire de 6 milliards d’euros les investissements prévus pour la période 2009-2011. Ils passeront ainsi à 10 milliards d’euros en moyenne annuelle.

E.ON prévoit toutefois trois projets de centrales à cycle combiné gaz :

Deux unités seront mises en service en 2010 sur le site de la centrale Emile Huchet en Moselle, pour une puissance de 860 MW. Soit, selon E.ON, "la plus grande centrale de ce type en France." Pour un montant de 470 millions d’euros.

Deux autres projets de centrales à cycle combiné gaz sont également maintenus à Hornaing dans le Nord et Lucy en Saône-et-Loire.

E.ON indique également "maintenir ouverte l’option charbon", "en s’appuyant sur l’expérience héritée de Snet et sur les travaux de recherche et de développement du Groupe en matière de charbon propre."

Le groupe allemand entend "participer au développement de l’énergie nucléaire", en s’appuyant sur l’ "expérience et l’expertise technologique " d’E.ON, qui est le deuxième opérateur nucléaire européen. Deux accords ont été conclus en ce sens, avec le CEA et avec Areva.

E.ON dispose en France d’un portefeuille de 40 MW de capacité de production éolienne, sur 4 parcs. Le groupe dit s’intéresser également à l’hydroélectriicté, au solaire et à la biomasse.

 

 

 

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christophe1007

Cette crise n’a pasque de mauvais cotés. La construction de nouvelles centrales électriques est moins urgente; la croissance des besoins d’électricité pourra peut-être attendre les mises en service des prochains EPR, pour le plus grand bienfait du climat. Encore une petite allusion à du “charbon propre”. Le bourrage de crâne continue; le charbon ne sera JAMAIS propre. Lui et son grisou sont très bien sous terre!