EAU : Veolia et Suez épinglés par UFC Que choisir

Comme à son habitude, UFC-Que Choisir n’y va pas par quatre chemins.

Elle affirme dans un communiqué que " l’eau distribuée par les syndicats de Marseille et de la presqu’île de Gennevilliers (92) est 2,2 fois plus chère que ce qu’elle ne coûte. Le prix facturé est 1,8 fois plus élevé que le prix de revient à Montpellier, 1,7 fois plus élevé à Toulouse, 1,6 fois plus élevé à Nice et 1,5 fois plus élevé à Bordeaux. "

" A l’inverse, les agglomérations de Chambéry, Clermont-Ferrand, Annecy et Grenoble, qui sont gérées en régie municipale, présentent des prix facturés assez proches de notre calcul de coût. L’UFC-Que Choisir adresse donc un franc satisfecit à ces quatre collectivités. "

Cette deuxième étude de l’association de consommateur (publiée sur son site internet) auprès de 9 syndicats a été réalisée à partir d’un nouveau modèle de calcul. " Les résultats révisés des dix villes déjà étudiées en 2006 varient peu : le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF) continue de détenir la palme de la surfacturation, avec un taux de marge de 58,7 % (1), suivi des villes de Lyon (47,8 %) et de Reims (45,7 %). Seules Angers et Nantes (26,6 %) connaissent une relative baisse de leur taux de marge calculé. "

Par ce constat, UFC-Que Choisir affirme que "les prix de l’eau pratiqués dans les grandes agglomérations urbaines sont souvent très abusifs". Elle dénonce par la même occasion les profits réalisés par les deux groupes en charges du réseau de distribution d’eau (Véolia et Suez). Enfin, elle demande aux maires un retour en régie publique de la gestion de l’eau qui reste à ses yeux le seul moyen d’intensifier la concurrence.

 
(src : UFC – Que Choisir)

            

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Jerome

De telles marges devraient permettre de résoudre les 20% de fuites qu’il y a sur le réseau de distribution, non ? C’est pourtant là (comme dans l’agriculture) qu’il y a de vraies économies à faire sur cette ressource en eau, précieuse pour tous. Le développement durable pour Suez et Véolia, comme pour la plupart des sociétés, cela ne reste que du marketing et une niche de marché…

Loic

En fait, il est quasiment impossible d’avoir un réseau sans fuite. Dans la pratique, on admet qu’un réseau avec 10 à 15% de fuites est acceptables (techniquement, il deviens difficile de descendre en dessous). Pour moi, je vois surtout que l’on a confié la gestion d’un bien publique à des sociétés qui font énormément de profits alors que la gestion en régie publique permet de founir de l’eau potable aux gens sans chercher à faire du profit.