Electronucléaire : une rencontre France – Brésil

Un séminaire franco-brésilien sur la production d’électricité à partir du nucléaire s’est tenu le 9 octobre 2006 à São Paulo. Organisé par l’Association Paulista des Professionnels formés en France (ASPEF) et Ubifrance, il a notamment permis de réaliser un point sur le programme nucléaire brésilien et de faire se rencontrer les acteurs des deux pays.

Le Brésil dispose de plusieurs atouts dans le secteur de l’atome : 6ème réserve mondiale uranium (alors qu’un tiers du territoire a été exploré), 6 centres de recherche et 4 réacteurs de recherche.

En outre, il dispose d’une centrale nucléaire en activité située dans l’Etat de Rio de Janeiro. Elle est composée de deux réacteurs, Angra 1 et Angra 2, qui représentent 2,5% de la capacité de production d’électricité installée et 2,5% production d’électricité. Une troisième tranche, Angra 3, fait l’objet de consultations depuis plusieurs années sans qu’une décision n’ait été encore prise. Les tentatives de relance du projet n’ont pour l’instant pas abouti et ont été source de division au sein du gouvernement. Cependant, les perspectives semblent s’améliorer.

En revanche, le Brésil risque de rencontrer des problèmes en termes de ressources humaines qualifiés. Si le programme n’a pas repris d’ici 10 ans, le pays pourrait se retrouver sans cadres expérimentés dans ses centrales. En réponse, il a été proposé la création d’échanges, voir d’un double diplôme entre l’Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires (CEA) et l’Ecole Polytechnique de l’Université de São Paulo ou l’Institut brésilien de Recherche Energétique et Nucléaire (IPEN).

Lors de ce séminaire, un intérêt pour des coopérations scientifiques et universitaires a clairement été exprimé par les deux parties. Le manque de projets clairement définis du côté brésilien handicape actuellement le développement de telles initiatives. Ces coopérations ne reprendront vraisemblablement que si le gouvernement décide d’un programme nucléaire clair impliquant notamment la relance de la construction d’Angra 3.

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