Eolien offshore : la fondation flottante en voie d’industrialisation

Après deux années de développement, la société française, IDEOL basée à La Ciotat a annoncé le lancement de l’industrialisation de sa solution de fondation flottante pour l’éolien en mer et en dévoile ses spécificités.

Cette industrialisation passera par l’installation en mer dès 2014 de deux démonstrateurs permettant de certifier la solution à l’échelle commerciale.

Selon IDEOL, sa solution marquerait "une rupture technologique par rapport aux technologies actuelles de fondations posées au sol." Elle resterait ainsi compatible avec les éoliennes existantes sans modification grâce à son système développé et breveté ( Damping Pool® ).

Le comportement dynamique du système permet en effet d’atténuer les mouvements de la fondation grâce aux propriétés hydrodynamiques d’une masse d’eau oscillant dans un puits central et générant, par conception et de manière naturelle, des efforts s’opposant à ceux induits par la houle.

Reposant majoritairement sur une construction en béton, la solution IDEOL peut être produite en série sur site avec "un fort contenu local" et "une grande flexibilité", en partenariat avec des grands groupes de génie civil.

Enfin, par son coût réduit deux fois inférieurs aux autres solutions flottantes, la solution flottante IDEOL demeure compétitive par rapport à des fondations posées dès 35 mètres de fond, ouvrant son déploiement non seulement sur le marché naissant de l’éolien en grande profondeur, mais également sur les projets actuellement en développement en Mer du Nord.

Eolien offshore : la fondation flottante en voie d'industrialisation

Initié fin 2010, le développement de la solution IDEOL comprenait la réalisation d’une conception détaillée du flotteur sur plusieurs sites représentatifs de géographies allant de la Méditerranée aux zones les plus exposées de la Mer du Nord. IDEOL précise qu’il a permis de confirmer la compétitivité prix de la solution et son excellent comportement dynamique : "Des campagnes d’essais en bassin ont été réalisées, reproduisant un large spectre de conditions de houle, vent et courant, jusqu’à des vagues de 25 mètres de hauteur et des vents de 90 km/h, représentatif des environnements les plus sévères."

Eolien offshore : la fondation flottante en voie d'industrialisation

Par ailleurs, les partenariats et les financements nécessaires à la phase d’industrialisation ont été mis en place.

« A l’heure du grand débat sur la transition énergétique en France à l’horizon 2025, cette avancée technologique majeure permet aux énergéticiens de développer dès à présent des fermes éoliennes en s’affranchissant de la contrainte de profondeur, à la recherche des sites les plus favorables avec les meilleurs vents et le moins d’impacts et de conflits d’usage. Elle permet également de témoigner de l’exceptionnel savoir-faire français en ingénierie offshore et du potentiel d’innovation et de création d’emplois de la filière éolienne dans l’association de PME et de grands groupes » a déclaré pour conclure Paul de la Guérivière, président d’IDEOL.

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Lionel_fr

Je ne suis pas fan de prologations tendancielles par unité et du formattage des ingés à la JMJ. Les Synergies joueront un rôle essentiel dans le développement du flottant. 1. Avant toute chose : la pisciculture en milieu naturel Les plateformes flottantes sont largement autonomes en énergie et peuvent accueillir provisoirement du personnel dans des conditions de confort très correctes. Leur nombre est par nature dicté par l’énergie et donc bien plus élevé que les installations piscicoles actuelles. D’où une concentration moindre, une multiplicité des espèces d’élevage qui contrarie les épidémies. Energie abondante, personnel présent et surfaces surdimensionnées ouvrent une nouvelle ère dans l’élevage de poissons marins destinés à l’alimentation. 2. Des usines ? Pas nécessairement corrélées au milieu marin, les usines flottantes alimentées par l’éolien flottant profitent avant tout du foncier illimité, l’abondance d’eau et l’existence d’une source froide illimitée également. Ces unités seront elles liées au secteur de l’énergie ? On peut imaginer des stations-service pour bateaux délivrant de l’hydrogène, du méthane voire du carburant algual ou de synthèse Fischer-Tropsch fabriqué sur place. Rien de tout cela n’appelle d’investissement important ou ne dépend d’une R&D hypothétique, ces activités sont déjà massivement déployées à des coûts bien plus élevés que si elles disposaient d’une énergie illimitée… Il suffit de réunir ces filières autour d’une table On peut donc dire que l’éolien flottant tirera profit de ces filières aussi bien qu’elles gagneront en compétitivité grâce à lui. Une symbiose qui justifie d’autant les projets d’implantation en méditérranée par exemple.. C’est beaucoup plus que de l’énergie, c’est vraiment la colonisation d’un territoire vierge

Samivel51

Ca a l’air serieux… Et la France a un potentiel enorme en eolien flottant, notamment dans le Golfe du Lion, ce qui permettra de lisser la production actuelle qui est concentree dans le nord et l’ouest du pays dans le meme bassin de vent. Mais combien de tonnes d’acier et de beton pour cette fondation flottante? Quel pay-back environnemental? Quid du recyclage en fin de vie?

De passage

mais pourquoi le garder pour la Mer du Nord? Même le parc éolien écossais à l’ouest de cette terre, démontre une énorme variabilité au niveau de dix minutes et un taux de production annuele équivalent à 28% de la durée de l’année, alors qu’on nous aciré les oreilles durant des années avec des taux de 40% et plus. Quand y’a pas de vent, ça sert à rien de développer une énergie fantasque. Alors où: dans les zones de grands vents quasi permanents, les alizés avec 50% du temps de l’année ou les quarantièmes rugissants là où une unité éolienne autonome avec utilisation sur place aurait un vrai sens économique