FILHyPyNE : un bateau de pêche polyvalent côtier propulsé par l’hydrogène

Et si demain, les navires de pêche abandonnaient le diesel pour un mode de propulsion réduisant à la fois leur facture énergétique et les émissions polluantes, tout en contribuant à améliorer les conditions de travail des équipages ?

C’est tout l’objet du projet naval majeur FILHyPyNE – FILière Hydrogène pour la Pêche polyvaleNtE* – porté par la Mission Hydrogène des Pays de la Loire et auquel est associé DCNS.

L’objectif du projet FILHyPyNE est de concevoir un bateau de pêche polyvalent côtier (caseyeur, fileyeur…) de 12 mètres propulsé par un système hydrogène-pile à combustible. Le projet réunit un cluster d’acteurs et de partenaires issus du monde de l’industrie, de la recherche, de l’enseignement, de la formation, de l’économie et du développement territorial.

Convaincu que la mer est l’avenir de la planète, DCNS initie depuis longtemps des démarches de R&D visant à développer et industrialiser des solutions innovantes pour des applications marines, notamment dans le domaine de la propulsion.

Un projet en 3 temps

Les différentes étapes du projet doivent permettre de valider les performances techniques, économiques, environnementales et sociales de la technologie hydrogène-pile à combustible en conditions réelles de fonctionnement métier.

A ce titre, DCNS s’est positionné sur le pilotage des études du système propulsif, sa réalisation et sa qualification à terre. Le Groupe interviendra ensuite lors de l’intégration du système dans le démonstrateur de navire de pêche et sa qualification avec des essais à quai puis en mer.

La 3ème étape, pilotée par les pêcheurs eux-mêmes, sera consacrée à un tour de France des ports pour faire valider le navire démonstrateur par ses futurs utilisateurs.

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Samivel51

Comment produit-on l’hydrogene?

Pastilleverte

le diable est dans les détails, parait-il ! Très joli sur le papier, la DCNS poursuit son travail de diversification, civile, les sous-marins nuke, merveille de technologie, ne représentant plus une charge de travail suffisant à l’horizon (? bientôt !). Sur le papier également tous les ingrédients du développement durable sont évoqués, un bon point qui va, peut être, pêrmettre de trouver des financements. Enfin, quand on produira l’H2 de manière fiable, “soutenable” et économique, et que le projet sera considéré comme industrialisable, on proposera ce mervailleux engin à des pêcheurs professionnels, si il en reste à ce moment, et/ou si x espèces de poissons n’ont pas disparu de la sousface des mers.

michel123

sachant que l’hydrogène provient en général du reformage du methane il serait plus simple d’utiliser des piles à combustible haute température utilisant directement le methane pour produire l’électricité. Le gas naturel est plus facile à stoker , plus facile à acheter et moins cher que l’hydrogène. Evidement ces piles à combustible sont peu réactives, longues à monter en température, mais on peut contourner le problème soit en utilisant une batterie de modules séparés qui s’allumeraient à la demande, utilisant la chaleur excédentaire de l’un pour activer et réchauffer les autres rapidement, soit en gardant ces modules à haute température.

Stephsea

L’hydrogène et la pile à combustible dans un bateau de pêche côtière… Ouarf! Pourquoi pas un abonement au Figaro pour les poules de batterie. N’y a t’il pas des paliers technologiques intermédiaires à traiter avant qui permettraient de se recentrer sur les vrais préoccupations des professionnels de la navigation et de la pêche? On peut déjà envisager d’économiser entre 10 et 50% de carburant juste en traitant l’architecture des bateaux. Et on nous ressort un tonneau propulsé au nucléaire. Quelle galère! Je soupçonne dans cette affaire une course à la subvention européenne ou autres objectifs non affichés. Nos impôts…

b api

La derniére fois que j’ai évoqué l’hydrogène, j’ai été agressé par les experts d’Enerzine parce que j’avais osé rappelé l’histoire des Zeppelins. J’ai bien entendu leurs critiques acerbes insistant sur la différence entre l’hydrogène liquide et gazeux. Merci donc d’avance de ne pas vous répéter. Néanmoins, je réitère comme un abruti que l’hydrogène est une énergie certes propre et fantastique, mais potentiellement très dangereuse dès lors que le liquide se transforme en gaz… Ceci dit, il faut regarder l’avenir et considérer cette alternative. A CONDITION que cette énergie soit renouvelable et non à nouveau fossile ! Quel est l’intérêt à long terme au sinon ? Absurde d’utiliser un gaz plus complexe, et même le méthane s’il était issu de la biomasse. Donc des pistes comme la séparation de l’hydrogène et de l’oxygène par catalyse d’énergie venant du soleil sont peut-êre envisageables. Les rendements actuels restent si faibles que cette production n’est toujours pas rentable – donc envisageable. Que des navires, des voitures, des avions ou tout simplement des générateurs adoptent l’hydrogène dans une pile à combustible, bravo! Reste à confirmer une production durable et une utilisation sans risque de la plus simple des molécules qu’est l’hydrogène.

jpm

je répète ce que certains ont dit. Si l’on fabrique l’H2 par vaporéformage du méthane il vaut mieux faire marcher les bateaux au méthane, ça se fait déja et c’est moins polluant que de passer par le vaporéformage. Si on produit l’H2 par électrolyse OK mais ça ne sefait pas à grande échelle pour l’instant, et il y faut de l’électricité nucléaire, certains n’aiment pas.

Lionel-fr

L’hydrogène est l’énoncé du problème et non pas sa solution. La question est , que faire avec de l’hydrogène ? C’e qui a changé , c’est qu’on avait en 2006 un énorme problème de pétrole et de CO2 qu’on ne pouvait solutionner par … rien ! Tout le monde y est allé de sa petite idée, valorisant les traits dominants de sa culture plutôt qu’une solution pragmatique qui n’existait vraiment pas .. C’est là qu’on nous a tricoté des biocarburants affameurs, des essences de graisse de ventre liposucé pour répondre à la panique. Puis les années ont passé , l’économie ne s’est pas vraiment effondrée, quelques technologies ont marché, d’autres non Aujourd’hui, on sait qu’on ne peut pas contourner l’hydrogène. On en entend parler rarement mais à chaque fois les projets son énormes, chers, sponsorisés par les plus grands , puis c’est à nouveau l’oubli Mais ne faites pas d’erreur : la chappe du secret industriel dissimule mal que c’est bien l’hydrogène et rien d’autre. Certes on peut faire du gaz avec mais avec des limites importantes qu’on ne pourra pas contourner. On peut même faire du Fischer-Tropsch et synthétiser toutes sortes d’hydrocarbures en utilisant simplement le carbone de l’air , mais les végétaux le font déjà depuis des milliards d’années, on aura vraiment du mal à faire mieux. Non, c’est d’hydrogène qu’il s’agit. Ici c’est un bateau dont on ignore la puissance (généralement en MW !) et qui peut très bien supporter le gaz puisque les lourdes piles SOFC peuvent être utilisées en ballast. On a aussi les sous-marins d’attaque type 212 (Allemagne) qui se vendent comme des petits pains en Corée du sud et dont le système à hydrogène (AIP) pourrait bien rendre la propulsion nucléaire complètement obsolète On a les chariots élévateurs dont 5000 sont déjà déployés dans le monde, les piles stationnaires et bien sûr les bagnoles Hyundai FCV , Toyota l’année prochaine, Daimler, GM , Nissan , BMW .. On peut toujours contester un énoncé , on peut rendre un exam de math en écrivant au marker : “CET ENONCE EST DEBILE” mais ce n’est pas le but de la manoeuvre et surtout , on n’a plus qu’à quitter le salle de cours car les autres n’ont pas envie d’entendre ça L’énoncé , c’est l’hydrogène !

Sicetaitsimple

au-delà des expérimentations sur l’utilisation de l’hydrogène, les deux mêmes questions: – comment le produire à un coût acceptable, car le reformage n’est bien entendu pas une option pour une production de masse, Donc de l’électricité pas chère et non carbonée en masse qui ne serait pas utilisée pour d’autres usages, on fait comment? – comment on le stocke là aussi massivement?

Herve

” sud et dont le système à hydrogène (AIP) pourrait bien rendre la propulsion nucléaire complètement obsolète” Je crois que vous mélangez tout. Ces systèmes à hydrogéne servent a remplacer les ensembles moteurs – batteries et vont probablement supplanter les sous marins conventionnels diesels. Mais ils sont trés loin d’être au niveau des sous marin nucléaires.

Pastilleverte

pour fréquenter certain haut cadre de cet organisme, pardon, entreprise, cette diversification, parmi d’autres (hyroliennes par exemple) est absolument nécessaire, mais ne remplacera pas, ou avant bien longtemps le volume d’activité des SNLE et autres SNA, et pourvu que le marché des “vedettes” reste soutenu, et sauf contrats exports significatifs de sous marins, en espérant ne pas “bénéficier” du syndrome “Rafale” de Dassault !

Lionel-fr

Si les militaires ne se préoccupent pas forcément de l’obsolescence du matériel (j’ai fait mes classes avec un FSA 49-56) , le monde de la stratégie peut frapper d’obsolescence un SNA en quelques minutes ! Il suffit de quelques bons hydrophones Le réacteur nuke embarqué utilise des pompes qui émettent un chuintement détectable. On peut mettre autant de silent blocks qu’on veut, on ne peut pas supprimer cette empreinte. Ca rapelle les avions renifleurs ! En l’occurrence, il s’agit de bateaux car la détection acoustique se fait en contact direct avec l’eau mais il suffit de quelques bouées ou même d’hydronefs sans pilote pour quadriller un théatre comme la mer de chine Le système AIP (air independant propulsion) d’un submersible ne fonctionne qu’en plongée. Le sous marin type 212 allemand est un diesel en surface et hydrogène en plongée. Les avantages sont nombreux. La pression de stockage est suffisante pour supprimer tout système d’alimentation de la pile (pompe). La pile n’émet aucune vibration. La pression d’échappement est négative (inférieure à la pression d’admission) : il n’est donc pas nécessaire d’évacuer quoi que ce soit, mieux, on peut consommer l’eau de l’échappement. L’autonomie en plongée n’est pas aussi grande qu’avec des SNA (trois semaines contre 90 jours) et la puissance est inférieure mais la signature acoustique est infiniment moindre, ce n’est pas un détail, c’est même la raison d’être de ces engins

climax1891

Selon, l’IFREMER, les navires de pêche consomme 250 millions de litres de diesel par an en France métropolitaine. Il y a de nombreux projets en France et dans le monde pour utiliser l’aide de voiles pour réduire la consommation des bateaux. A 0,7-0,8 euro le litre de diesel, une économie de carburant de 20% serait déjà une bonne affaire.

Pastilleverte

qui permettrait en outre de créer des postes de travail peu qualifiés. a condition que le gouvernement tienne sa promesse de faire baisser les charges sociales.

climax1891

Soit une économie de 100 euros par semaine. L’investissement de 10 000 euros est rentabilisé en 2-3 ans.

trimtab

Et même en plus grand et avec des ‘ailes’, que nous avons évoqué à nombreuses reprises ici (pour ceux – et quelques peits nouveaux – qui ne connaisse pas encore) : Eole a encore de beaux restes…! Hier (revu et corrigé !) c’est déjà demain…….? trimtab

Tech

Si on veut, on peut! il n’y a pas de problème d’énergie pour générer de l’hydrogène par hydrolyse, pendant plus des 3/4 de l’année,les centrales tournent au ralenti, il n’ya qu’a les faire tourner au nominal, cela ne coute pratiquement pas plus, et au moins on peut stocker suffisemment d’H2. sans parler de toutes les ENR qui peuvent aussi en générer quand la demande électrique n’est pas là et que leur production est bonne (autant avoir la possibilité d’utiliser cette énergie à faire quelque chose, H2 en est une!) le stockage: hydrure ou pression qui ne font que s’améliorer, et même liquéfaction si trop plein d’énergie dispo et en attendant on stocke aussi dans le réseau de Gaz oui l’H2 c’est le futur, ceux qui critiquent, sont ceux qui pensaient que les cochers seraient irremplaçable ;o)