Focus sur l’énergie houlomotrice

Dans la filière houlomotrice, il s’agit de récupérer l’énergie produite par les vagues, à l’aide de convertisseurs appelés "houlo- générateurs", où différents types de systèmes existent (cf. tableau ci-dessous) et de nombreux projets sont actuellement en cours.

Les systèmes à corps mus par la houle : des flotteurs oscillent verticalement en onction de la surface de l’eau et entraînent des convertisseurs d’énergie ou le mouvement entre une partie verticale mobile et une partie fixe permet de produire de l’énergie par déplacement d’une pièce par rapport à l’autre grâce à la mer

Les systèmes à déferlement : les vagues entrent dans un canal convergent et sont piégées. L’énergie de la houle est ainsi récupérée par une turbine.

Les systèmes à colonne d’eau oscillante : la houle fait varier la hauteur d’eau dans la colonne d’eau, ce qui provoque une augmentation de la pression dans la partie haute de la colonne. L’air est détendu à travers une turbine.

AVANTAGES ET INCONVENIENTS

L’un des inconvénients majeurs de l’énergie issue de la houle est son prix, trois fois plus élevé que l’énergie provenant des éoliennes, bien que les différents développements technologiques aient permis une réduction significative des coûts. Actuellement, l’investissement est estimé entre 1 000 et 3000 euros/kW, selon la technologie et la localisation géographique, pour une durée de fonctionnement de 4 000 heures/an à pleine puissance. Cependant, le caractère prédictible de la houle fait de cette technologie une bonne alternative à l’énergie éolienne.

Le marché européen de l’énergie houlomotrice est estimé à 49 millions d’euros. Le marché mondial représente 10 fois cette valeur. De plus, les États-Unis étant peu impliqués dans le développement de cette technologie, l’Europe dispose de toutes les clefs pour devenir un acteur prépondérant sur ce secteur.

PROJETS DE DEVELOPPEMENT

Focus sur l'énergie houlomotrice

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Actuellement, de nombreux projets sont en cours de réalisation en Europe, tel le projet Bilboquet de la société D2M, spécialisée dans l’offshore et la défense. L’avantage du bilboquet sur les systèmes existants est qu’il peut être ancré à des profondeurs variées et qu’il peut être utilisé indépendamment de la direction de la houle. À terme, l’ambition de D2M est la production de 2MW d’énergie, avec une optimisation du rendement énergétique allant de 1 500 à 3 500 kW.

Parallèlement à ces projets d’installation, les projets de turbines hydroliennes fleurissent.

On soulignera la super double turbine AK1000 développée par la société Atlantis Ressources, basée à Singapour et à Londres. Cette hydrolienne, la plus puissante jamais réalisée, est capable de produire 1 MW grâce à son double rotor de 18 mètres de diamètre et a été conçue pour affronter des conditions extrêmes. L’hydrolienne est actuellement immergée à l’EMEC (European Marine Energies Center), situé en Écosse.

Publication du CETIM
Le Centre technique des industries mécaniques (CETIM) a été créé en 1965, à la demande des industriels de la mécanique afin d’apporter aux entreprises des moyens et des compétences pour accroître leur compétitivité, participer à la normalisation, faire le lien entre la recherche scientifique et l’industrie, promouvoir le progrès des techniques, aider à l’amélioration du rendement et à la garantie de la qualité.

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Pastilleverte

les petits ruisseaux font les grandes rivières (si je puis-je dire), mais remplacer UNE tranche atomique par CINQ CENT houlogénérateurs (?), je veux bien, mais c’est pas cette technique qui va fortement contribuer aux fameux objectifs “marketing” du genre 20/20/20 ou 30/30/30. Les hydroliennes, quand elles auront augmenté de puissance et de fiabilité, peut être, dans les quelques endroits où leur présence est justifiée. Et même en rajoutant l’ETM et le marémotrice, si on arrive à 1% de l’électricité mondiale produite par ces moyens en 2020, ce srea déjà bien. (honte à moi de ne pas montrer plus d’enthousiasme béat…)

Josiane

Existe-t-il une société française qui a développé un programme de recherche pour élaborer un système capable de capter cette énergie ?

Tk

Chère Josianne, tous les renseignements d’un projet français sur http://www.seawatt.re Le projet a été présenté à Me le ministre des DOM TOM samedi dernier. L’autorisation de concession du domaine maritime est attendue cette année pour l’installation d’une ferme de 5 à 30 pelamis. Un programme de R&D de 3 M€ relatif au stockage de l’énergie en mer démarre conjointement. Partenaires : Armines Paristech, Erie, Centrale Nantes, université de la Réunion.

Marianneb

Je souhaite rebondir sur les couts d’investissements de l’energie houlomoteur.  3000 EUR/kW est l’objectif espere par les developeurs et que l’on pourrait voir d’ici 2020 si les avancees technologiques promises se concretisent.  Les projets de demonstrations actuels tournent au dela des 8000 EUR//kW.  Je rappelle que les projets d’eolien en mer, technologiquement et commercialement plus matures, coutent grosso modo 3000 EUR//kW (cela peut varier en fonction des pays) Amicalement

Invite

Actuellement les prix ont baissés jusqu’à atteindre seulement 1500EUR// kW

Fleurent

L’objectif est de fournir de l’énergie, il y a une certaine malhonneteté intellectuelle a toujours carcteriser les sources d’energie quelqu’elles soi par leur puissance . Le cout d’investissement doit tenir compte non pas de la puissance mais du produit puissance par le facteur de charge. Les journalistes qui confondent puissance et ennergie et ainsi desinforment completement leur lecteurs. Ceci étant si aujourd’hui alors que partout dans le monde la croissance des empissions de C02 est beaucoup plus rapide que celle des energies renouvelables, celles ci  sont totalement impuissantes a replacer le nucléaire il est necessaire non pas de subventionner les solutions actuelles (cela s’apparente ou a une ,politique a court terme ou a de la demagogie)mais d’investir dans les etudes de solution nouveles d’énergies renouvelables Aujourd’hui les systemes houlomotrice ne sont pas mature demain ils pourraient le devenir. Les oceans sont le siège d’echanges d’énergies considerables,la technologie necessaire pour capter une fraction de cette energie est encore tres loin d’etre  au point mais ce sont dans de nouvelles solution qu’iln faut investir

airsol

Parmis les projets français le SEAREV j’avais visité l’école centrale de Nantes il y a quelques années et ils enviseageaient un partenariat à l’étranger car il ne trouvait pas  de partenaires locaux pour installer un proto “en vrai” (Nantes est à 60 km de la cote atlantique). Heureusement , ça s’est amelioré depuis.

Josiane

merci pour les renseignements