France : “Il faudra trancher sur les moyens de production électrique”

A quelques jours de l’ouverture de la conférence environnementale, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Pierre-Franck Chevet, a appelé de ses voeux dans un entretien au Journal du Dimanche à accélérer la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), ainsi qu’à réaliser rapidement des choix énergétiques "tranchés" pour le pays.

Concernant la fermeture de Fessenheim, il a expliqué que "l’arrêt de production de la centrale peut être décidé du jour au lendemain." Toutefois, "sa fermeture définitive implique son démantèlement selon une procédure très stricte (…) Si Fessenheim est stoppée fin 2016, le démantèlement doit débuter au plus tard fin 2018. Sachant que ce processus prend cinq ans, le délai est très serré. Il faut que les choses avancent très rapidement."

Par ailleurs, même si le parc nucléaire français est "standard", en cas de détection tardive de problèmes, "on peut avoir une anomalie grave, de la corrosion ou une fuite, sur cinq à dix réacteurs en France. Dans ce cas, l’Autorité de sûreté nucléaire pourrait les arrêter pour une durée indéfinie (…) Nous jugeons ce scénario plausible, voire réaliste et en tout cas pas impossible." a t-il indiqué.

"Dans l’année qui vient, il faudra trancher sur les moyens de production électrique à construire, qu’ils soient nucléaires, au gaz ou renouvelables", a t-il expliqué. "Ces problèmes doivent être traités maintenant. Il n’y a plus beaucoup de marge dans le timing."

Quelques jours avant cet interview, une secousse sismique de faible intensité a été détectée dans la Vienne là où est implantée la centrale nucléaire de Civaux. L’ASN a été informée le 10 septembre à 00h20 de sa survenue, lundi 9 septembre dans la soirée.

On apprend que cette secousse a été ressentie par les équipes de conduite de la centrale nucléaire de Civaux. Ils ont, en application de leurs procédures de sécurité, procédé à une vérification des deux réacteurs. Toutefois, étant donné la faible magnitude du séisme, "aucune alarme ne s’est déclenchée dans la centrale."

Pour sa part, EDF a indiqué à l’ASN n’avoir identifié aucune incidence sur les installations. L’ASN a demandé à EDF une présentation détaillée de l’ensemble des contrôles réalisés.

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fredo

on entend à longueur de posts qu’il faudrait prolonger les centrales nuk à 50 ou 60 ans. Voilà un démenti cinglant de la part DU référent en la matière en France. Faudrait savoir! Il en a d’autres comme ça des lapins dans son chapeau ! Bonne semaine

Bob1

Quand il dit qu’il faudra “trancher”, il donne pas l’impression d’avoir envie de diversifier le mix énergétique mais plutot de choisir une solution plutot qu’une autre

climax1891

Hors chauffage, éclairage et réfrigération, l’électricité, en énergie finale, représente environ 19 millions de TEP par an ou 220 TWh. Le chauffage, l’éclairage et la réfrigération représentent environ 19,3 millions de TEP (224 TWh) dont – 1, 7 million de TEP (20 TWh) pour la cuisson dans le résidentiel et le tertiaire. – 1,6 million de TEP (18 TWh) pour le chauffage dans l’industrie. Bien sur, il n’est pas possible de faire 100% d’économie d’électricité surtout avec la cuisson et certains fours industriels. Il reste tout de même plus de 150 TWh à économiser.

Mich mich

quand on s’interesse un peu au monde de l’énergie on se rend bien compte que dans le court terme on ne pourra pas faire le choix d’une énergie par rapport à une autre. Politiquement et socialement ça ne passera jamais. on est parti pour quelques années de statu quo

Bachoubouzouc

@ fredo “on entend à longueur de posts qu’il faudrait prolonger les centrales nuk à 50 ou 60 ans. Voilà un démenti cinglant de la part DU référent en la matière en France.” En quoi c’est un démenti, et à plus forte raison cinglant ? Il ne fait que rappeler que des défauts génériques peuvent apparaitre sur un parc normalisé, et indisponibiliser simultanément 5 à 10 tranches. Ca n’a aucun rapport avec la prolongation de la durée de vie des tranches. En clair ce qu’il demande, c’est plus de marges. Plus de moyens de production disponibles, pour palier aux éventualités. Bref, moins de fermetures de tranches au gaz ou au fuel pour cause de non rentabilité, et remplacement de Fessenheim par quelque chose, si fermeture il y a.

Bruno lalouette

Il n’est pas possible d’attendre, la raison s’appelle “gaz de schiste”, et le gaz de schiste est en train de tuer le nucléaire aux Etats-unis avec un coût de production de 65$ pour un MWh, contre 110 $ pour un MWh atomique. Les anglais à leur tour vont exploiter leur gaz de schiste et tuer le nucléaire européen. La seule électricité compétitive face au gaz de schiste, c’est l”hydroélectricité, donc, le turbinage des eaux potables/usées. Maintenant il faut donc décider de produire des petites turbines à installer partout en France, et si possible en concurrence, ou continuer à assurer le monopole du dinosaure. De même, il faudrait que cela se fasse partout en Europe, c’est un beau projet pour les européennes… Quoi qu’il arrive, le dinosaure est condamné à mourir et M. chevet le sait bien, d’ailleurs en fait, tout le monde le sait…

Luis

C’est dit. Entre 2020 et 2030, cinq ou six réacteurs arriveront chaque année à l’âge limite de 40 ans. Ce délai n’est pas de trop pour construire des nouvelles centrales nucléaires ou déployer des économies d’énergie. EDF ne doit pas compter sur l’allongement de la durée de vie des centrales à 60 ans pour établir le futur paysage énergétique de la France. Il faudra beaucoup améliorer leur sûreté pour espérer les prolonger. Cela aura un coût, mais pas seulement. Si certains matériels, comme la cuve, ne peuvent être remplacés, le réacteur sera arrêté.

Nicias

le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Pierre-Franck Chevet, a appelé de ses voeux dans un entretien au Journal du Dimanche à accélérer la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim Non, ce n’est pas ce qui est dit dans l’article. Il appelle à un démantèlement rapide en cas de fermeture, ce n’est pas pareil. L’ASN a donné son autorisation pour la poursuite de l’exploitation de Fessenheim pendant 10 ans, il serait absurde que son directeur demande dans le même temps sa fermeture au plus vite. Enerzine doit changer/manger son chapeau qui peut laisser croire que l’ASN pense que Fessenheim doit être fermée.

trimtab

Encore une voix de plus pour dire ‘C’est Maintenant’,’ Ca Urge’ , mais sommes nous prêts à les écouter enfin ? Et si ici il est question QUE de l’électricité (et Franco-Français en plus), nous savons tous qu’a cause des transferts d’usages prévisibles dans la mobilité ‘carbon’ vers du ‘jus’ le moins carboné possible, comme faisait remarquer ici sicetaitsimple : ” le futur (énergétique) sera électrique ou ne sera pas!” Et…… Il faudrait beaucoup de ‘jus’……Et qu’il faut trancher (individuellement et collectivement) maintenant sur comment on le consomme et le produise avec les moyens ‘les moins pires’ et le plus ‘décarbonnés’ possible dans une genre de course ‘quadratlon’ entre : 1 : Replacement des moyens arrivés en fin de vie ‘technologique’ (ou/et politique !) 2 : Construction des nouveaux moyens de production le moins carbonés possible. 3 : Les transferts d’usages des sources ‘carbonnés’ prévisibles vers du ‘jus’, qui avec l’augmentation des nombres de clients (la population) va nous emmener à 4 : L’augmentation de la ‘Demande’ globale (et ceci probablement malgré tous les effort de ‘sobriété’ négawatt. Concernant les points 1 et 2. Chaque technologie utilisée aura ses avantages et inconvénients dans le mix qui va se profiler mais certains ENR (Eolien, solaire thermique et PV en particuliers) ont l’avantage d’un déploiement extrêmement rapide , pouvant être fabriquées ‘à la chaine’ et d’un montage relativement simple quasiment ‘à la Ikea’, avec beaucoup de mains et les clés de douze ! Et comme il est question, pour beaucoup, d’un course contre la montre, qui en plus pour certains (depuis Bucky dans les années 1950-1960 !) va se jouer au finish, il est peut être temps de siffler le vrai depart. Nous saurons enfin si, selon la ‘signature’ d’un internaute anonyme : Homme est un sorte de singe qui a mal tourné ! trimtab

marcarmand

Dans l’état actuel, on ne peut pas faire le choix du tout renouvelable, faute de moyens de stockage à grande échelle. Par contre, en suivant l’exemple de l’Allemagne, on peut au moins continuer le développement des renouvelables, jusqu’à une proportion d’environ 20% du mix énergétique. En même temps, il faut explorer toutes les solutions de stockage, et en particulier le méthanisation, ou le stockage via NH3 (, )

Bachoubouzouc

A lire les commentaires de cet article, vous allez voir : Le DNTE va arriver à la conclusion que la politique d’EDF était la bonne depuis le début. ^^

gp

On peut tjrs tirer à boulets rouges sur ceux qui font (…), à force de n’avoir RIEN fait, la France se dirige à pas de géant vers un MUR! Peut-on seulement dire que tout ce temps passé à regarder ce qui s’est passé chez nos voisins (Allemagne, Espagne, Italie, Suède, Autriche, Danemark…) ces 10 dernières années a été propice à la réflexion et à l’élaboration d’une VRAIE feuille de route pour les 30 prochaines années? Ca n’est même pas le cas! 🙁 A l’heure où les territoires exigent des marges de manoeuvre pour aller de l’avant, le système jacobin à la française continue de bloquer toutes les initiatives d’envergure portées par les coll. loc (réno habitat, ENR, méthanisation, etc…) J’aimerais bcp être optimiste sur ce sujet mais la réalité m’interdit de l’être hélas. Les décisions continuent d’être reportées à plus tard ou prises n’importe comment (cf. les chgt de cap ubuesques de ces 5 dernières années en matière de dvlpt des ENR). A force d’immobilisme, d’ici 2 ans maximum, on sera au pieds du mur. Il va effectivement falloir prendre des décisions très vite. Avec quel argent? En France aussi la transition énergétique va couter chère! Mais pas forcément pour les mêmes raisons qu’en Allemagne… Vive le futur très sobre & très intelligent! (y a t-il seulement une autre voie possible?)

jmdesp

L’Angleterre est encore plus dans le mur, elle est en train de se diriger tout droit vers devoir à tout prix sur les 5/6 prochaines années maintenir en service des centrales nucléaires AGR d’une technologie complètement dépassée uniquement pour avoir toujours du courant. La seule techno de remplacement dont elle dispose à peu près ce sont des centrales gaz, mais du fait de la réduction de la production en mer du nord, son approvisionnement est de plus en plus serré. En Espagne plus aucun renouvelable n’est installé, et les taxes rajoutés menacent de plus en plus de rendre l’exploitation de ceux déjà installés impossible économiquement. En Allemagne, pas de black-out à l’horizon. La capacité de centrales charbon massivement installé protège contre le moindre risque que cela arrive. Et quelle est la probabilité que l’Allemagne après avoir construit ces centrales prenne vraiment les mesures qui vont les mettre au chomage ? Est-ce qu’on ne peut pas utiliser la pression qu’ils ont mis sur l’Europe pour empécher les nouveaux standards d’émission de CO2 des voitures de mettre en difficultés leurs constructeurs automobiles comme référence pour imaginer ce qu’il va se passer ? En 2012, d’après les données ENTSO-E, la quantité d’électricité annuelle exportée du Danemark représentait 35% de la production, et la quantité importée 54%, pour un déficit net de 18,4%. Au mois d’août, sans vent, ses importations représentaient 133% de la production locale. Sans 2 immenses batteries à coté, Norvège plus Suède, comment ce modèle serait-il soutenable ? Bref je ne vois pas bien où en Europe on aurait trouvé le modèle à recopier pour notre super feuille de route.

Herve

@ Bruno Lalouette Vous écrivez: “La seule électricité compétitive face au gaz de schiste, c’est l”hydroélectricité, donc, le turbinage des eaux potables/usées.” A vous lire on dirait que le futur du développement de l’hydraulique consiste au turbinage des eaux sanitaires. Sachant qu’il faut turbiner 1m3 sur environ 400m de dévivelé pour faire 1Kwh, Sachant que le français moyen consomme 137l/ jour d’eau (denivelé moyen on va dire 100m) Soit 0.037Kwh. Le même habitant consomme actuellement 136Kwh d’energie primaire toutes sources confondues. je serais interéssé que vous nous expliquiez comment cela peut être compétitif VS gaz de schistes? Le turbinage des eaux sanitaires est une bonne idée, mais pas évident a mettre en place a un cout compétitif, et de toute façon, la production restera dans l’épaisseur du trait sur un graphique et ne couvrira meme pas et de loin l’énergie necessaire pour pomper ces eaux sanitaires.

Dan1

A Hervé. Ben on peut quand même faire l’effort d’essayer en incitant les Français à consommer de l’eau pour produire de l’électricité tout comme on peut parfaitement encourager l’élevage intensif des porcs pour produire du biométhane issu du lisier (les Allemands produisent bien du maïs pour remplir les digesteurs. L’important c’est la COM, à partir du moment où l’emballage est vert on peut imaginer plein de chose écologique… comme le chauffage électrique !

Lionel_fr

Réaction “à chaud” à l’arret du dernier réacteur japonais ? Sans surestimer l’empathie du cas nippon sur un secteur qui souffre d’un revirement de confiance manifeste, on reste largement sur les campagnes de dénigrement des tarifs d’achat, des nouvelles capacités charbon en Allemagne (merci JMJ), toutes largement orchestrées par (vous savez qui) pour nettoyer par le vide un secteur qu’il considère comme sa propriété On parle ici de problèmes en cascade dû à l’uniformité des centrales … Mais je cas japonnais peut-il se produire en France sans accident nucléaire grave ? permettez moi de me montrer extrèmement dubitatif ou plus exactement : ce problème aurait pu être soulevé à l’identique il y a 20 ans, l’effets “tous les oeufs dans le même panier” était bien pire qu’aujourd’hui et les alternatives beaucoup plus rares… Mais justement , cet avertissement vient fort à propos nous rappeler que l’EPR est de conception nouvelle donc peu enclin à souffrir de dysfonctionnement en série comme la génération 80.. Comme c’est habile Il y a une autre question : celle des capacités de production hivernales , quand on ne peut rien faire d’autre que “tout mettre à fond”.. Bon , c’est facile de lancer des alertes.. je ne trouve pas celle ci très critique , après tout, les traveaux post fukushima ont bien servi à cela non ? Mais puisqu’il y a tellement d’annonces dans les batteries, l’hydrogène, piles à combustibles, les nouvelles EnR’s, … les financiers doivent se faire tirer l’oreille pour lancer des milliards d’investissement dans une technologie qui risque de’être obsolète dans 5 ans soit peut-être avant même d’entrer en service … Profitez nucléophiles des derniers instants où vous pouvez encore coller les boules à tout le monde avec des scenarii catastrophes sans que l’hydrogène ne semble être la seule réponse appropriée… Pour autant , obtiendront-ils l’effet de panique qui permettrait de déclencher un chantier nucléaire sur la base d’une prudence politique ? J’en doute Si vous avez des problèmes de pics hivernaux, une solution de secours optimale serait la cogénération à moteur piston / gaz naturel dont la chaleur de l’échappement remplacerait les chaudières urbaines.. Solution qu’on peut déployer très vite.. Pour le productible français en général, le stockage d’hydrogène n’est pas obligé d’attendre que Toyota prenne le risque de déployer ses véhicules , stocker de l’hydrogène EnR et nucléaire nocturne dans des ballons de gaz avec un unique pipeline vers un réseau de chaleur serait bien moins couteux qu’un EPR … surtout qu’aucun EPR n’a actuellement produit son premier kWh … Si prudence il y a , c’est de ne pas répondre à ce scénario par la technologie qui le provoque …. non ? Après tout , si toutes les centrales nukes qui fonctionnent depuis 20 ans risquent de tomber en panne en même temps, que dire de celles qui n’ont jamais fonctionné à ce jour ?

Bachoubouzouc

Petit rappel : La circulation de l’eau potable n’est pas quelque chose dans lequel on peut récupérer de l’énergie, c’est au contraire quelque chose pour lequel on dépense de l’énergie, via des pompes et des châteaux d’eau. Se mettre à la turbiner reviendrait donc à utiliser des ventilateurs pour faire tourner les éoliennes.

Herve

Bonsoir, Et si c’est pas forcément toujours idiot (meme si c’est effectivement peu réaliste dans la grande majorité des cas): On pompe effectivement (ou pas dans certains cas) la flotte pour remplir les chateaux d’eau, mais la nuit quand on dort (bas tarif…) Le matin quand on se reveille, on consomme l’eau qui redescend juste au moment ou la conso remonte. L’idée est de remplacer les detendeurs qui limitent la pression par des turbines afin de récuperer cette énergie “au bon moment”. Bon la bonne idée s’arrete là, car sauf quelques cas trés particuliers ou c’est valable, les puissances en jeu sont relativement faibles, les debits trés variables ce qui fait que c’est pas évident d’avoir des turbines adaptées, ni de rendre l’ensemble amortissable sur des durées acceptables, entretient,… Autre point délicat: les conduites: Les réseaux d’eau potables sont souvent sous dimentionnés pour un même débit par rapport à une conduite forcée. Faut donc tout reprendre… Donc au final, c’est toujours intéressant d’installer partout ou ça peut être rentable, mais faut pas compter la dessus pour sauver le monde. @+

Bruno lalouette

Je ne suis pas ingénieur, ce que je sais c’est que nous consommons en France 34 milliards de m3 par an, plus 28 milliards de m3 d’eaux usées. L’eau parcourt des centaines de km dans des tuyaux, installer des turbines le long des parcours chaque fois qu’il y a des dénivelés ne me parait pas être de la science-fiction. La Ville de Paris possède, dans un rayon de 80 à 150 km autour de la capitale, de nombreuses sources qui lui fournissent environ la moitié de l’eau potable. Celles-ci se situent dans les régions de Sens, Provins, Fontainebleau, et à l’Ouest, près de Dreux. Chaque fois que cela a été possible, on s’est efforcé d’amener à Paris les eaux captées par la seule gravité. En cas d’impossibilité, des usines de pompage (l’eau est donc déjà pompée) implantées près des captages, relèvent les eaux qui sont ensuite acheminées jusqu’à Paris par gravité à plan d’eau libre. 102 zones de captages de sources – 2 usines de potabilisation d’eaux de rivière – 470 km d’aqueducs – 3 600 km de conduites dans Paris – 5 réservoirs dans Paris – une capacité de production d’eau potable par jour équivalente à 2 jours de consommation moyenne des Parisiens Il ne faut pas se contenter de ne turbiner qu’en fin de parcours, sinon, effectivement, cela limite, même si Paris est un gruyère! En prime, il devrait y avoir un inventaire des barrages à restaurer, et avec 50000 km de cours d’eau en France, un second inventaire des lieux où il est possible de construire des barrages au fil de l’eau. Il ne s’agit pas mettre en place une production centralisée, mais au contraire, une multitude de turbines. A Valloire, la turbine a le diamètre d’une roue de vélo, mais c’est seulement 18000 habitants l’hiver… A cela s’ajoute le fait que 50% du relief de la France est montagneux L’hydroélectricité est l’énergie la moins cher, solution mise à mort par l’état au profit du nucléaire. Alors… Petites turbines, mais des travaux partout en France, maintenant ça peut-être aussi du gaz de schiste importé d’Angleterre…

Dan1

“L’hydroélectricité est l’énergie la moins cher, solution mise à mort par l’état au profit du nucléaire.” La vieille théorie du complot du nucléaire qui tue tout sur son passage. Cette antienne éculée ne peut plus abuser que les parfaits ignorants qui ne sont pas légion quand même sur Enerzine… et les amnésiques. La vérité vis à vis de l’hydraulique (la grosse et les petites) est bien connue en France et le productible est inférieur à 100 TWh/an, là où la France fonctionne avec 500 à 550 TWh : Et Bruno lalouette sait tout cela puisque je lui avais déjà répondu le 02 mai 2013, ce n’est donc pas un ignorant.

Sicetaitsimple

Brino Lalouette nous parle d’exemples par exemple Suisses où le captage d’un eau en montagne est ensuite dirigé vers le village consommateur 500m plus pas. Certes là ça marche. On en a parlé recemment mais c’est bizarre la “recherche” Enerzine ne donne pas les mêmes résultats qu’avant ( je me souviens avoir tapé “Damed la Suisse”). Il y avait d’ailleurs une présentation associée.

Dan1
Sicetaitsimple

Merci à Dan1, mais pour Enerzine je ne comprends pas trop ce qui se passe sur la recherche. Honnêtement et pour Bruno Lalouette, certes c’est possible mais le potentiel est complètement marginal sauf dans ces cas très précis. Pour essayer de vous convaincre, mettre le même argent dans du PV est certainement bien plus efficient, même en Suisse.

Bruno lalouette

Bon, je reprends, Paris, 470 km d’aqueducs utilisant majoritairement la gravité pour transporter l’eau. Valloire, une petite turbine de 518 kw de puissance. Imaginons que l’on puisse mettre une turbine de 518 kw, tout les 47m en moyenne, cela ferait 10000 turbines, 5180000 kw, 5,18 Gw… Avec des turbines trois fois plus puissante, vous avez un EPR. Maintenant vous me dites que mettre la turbine juste avant le robinet, c’est dérisoire, ce n’est pas ce dont je parle! @Dan, il faut entre 4 et 6 ans pour avoir les autorisations administratives pour construire un barrage au fil de l’eau, je ne pense pas psychoter en disant que l’état veut tuer l”hydraulique, le raisonnable serait 4 à 6 mois. Autre indice révélateur, l’ancien député de Savoie avait demandé à ce que les eaux turbinées de Valloire bénéficient d’un tarif de rachat par EDF. Edf qui rachète très cher le solaire et l’éolien, ne veut pas entendre parler du turbinage… Maintenant, 65$ le Mwh d’électricité produite avec du gaz de schiste contre 110 $ pour le nucléaire aux USA, soit 85 euro le Mwh nucléaire aux usa! Je ne pense pas que la France produise moins cher que les Etats-unis, et à partir du moment où les anglais vont exploiter leur gaz de schiste, je donne 2 ans aux électro-intensifs pour déménager outre-manche, et ce sera avant 2020. Donc vous pouvez planifier pour 60 ans autant de centrales que vous voulez, ce ne sont pas les futurs chômeurs qui vont consommer votre électricité… Ce sera d’ailleurs un excellent moyen de supprimer le chauffage électrique, et comme la jeunesse va se barrer, cela va faire encore moins de consommation! Et puis un autre truc qui a été planifié sur 60 ans… Les retraites, moitié moins d’actifs pour les payer, idem pour la dette… C’est magnifique cet état centralien et planificateur, qui décide de la vie de millions de gens avant même leur naissance… Moi je dis à ce niveau, c’est dieu, et il est normal que dieu possède le feu nucléaire, et le premier qui bronche on le plonge dans la cuve! Dieu va quand même pas se laisser emmerder par les fourmis, faut quand même abuser de la pseudo démocratie… Et puis si il y a un Fukushima sur Seine, quelle aubaine, rendez-vous compte tout ce béton que l’on va pouvoir couler pour reloger ceux qui n’auront pas choisi l’exil… Décidément, dieu est trop bon avec les fourmis…

Renard

Encore un qui n’a pas la moindre notion d’hydrodynamique. Car si la turbine de Valloire fait bien 518 kW, c’est pour profiter d’un dénivelé de 680 m avec une conduite forcée. Mais seulement en saison, lorsque 18.000 vacanciers permettent de livrer 95 litres à la seconde. Hors saison, avec 1.400 habitants, c’est à l’arrêt. A Paris et autour, il faut surtout des pompes pour pousser l’eau dans les canalisations, malgré de rares coups de pouce dus à la gravité par endroits. Avec de telles compétences, on comprend pourquoi Lalouette, candidat du SIEL bleu marine FN, n’a recueilli que 7,27% des voix dans la 10e circonscription de Paris en 2012. Veut-il faire d’Enerzine le tremplin de sa prochaine campagne électorale pour les municipales ?

Bruno lalouette

Bête et méchant Renard, je ne suis pas candidat aux municipales, par contre 7,27% à Paris, à la législative, c’est un très bon score, c’est plus que la candidate à la présidentielle… Mais c’est hors sujet, je préfère l’idée de turbiner les eaux de Paris.

Sicetaitsimple

“Imaginons que l’on puisse mettre une turbine de 518 kw, tout les 47m en moyenne, cela ferait 10000 turbines, 5180000 kw, 5,18 Gw…” On peut effectivement imaginer n’importe quoi quand on n’y connait rien. Pour prendre une image, vous êtes en train de chercher combien de km pourraient faire au total en un an 10000 “monstres” automobiles de plus de 600ch dont chacune aurant (pour l’année) 2l d’essence dans le réservoir….

Sicetaitsimple

Je vous la fais à la louche: d’après le site que vous citez , il y en moyenne 550000 m3 d’eau potable consommés chaque jour à Paris ( 2 Millions d’habitants + 1 million de travailleurs). Ca fait 555000/ (3600*24)=6,3m3/s en moyenne. En imaginant que vous pouvez turbiner chacun de ces m3 en récupérant 10m de hauteur de chute en moyenne, vous arrivez à la louche à une puissance moyenne d’environ 500kW. Faut surtout pas mettre 10000 pompes de 518kW, le potentiel c’est une seule, ou 10000 qui seraient 10000 fois plus petites! Je vous laisse faire les comparaisons avec unEPR …

Bruno lalouette

ok, j’avais pas fait le calcul, autant pour moi… le truc, en creusant un peu l’idée de base (le but de cette conversation étant de développer des idées) est qu’il s’agit d’aqueducs , et qu’il n’y a pas de hauteur de chute, il y a juste la vitesse de l’eau, alors la turbine n’est pas du tout adaptée. Mais il n’y a pas que les turbines sur cette terre, je m’étonne d’ailleurs que les érudits n’y aient pas pensé… – Alors nous disons que pour un débit de 5 m3/s, cela fait du 150kw. C’est 5 fois moins que 750kw, mais sur un parcours de 470km, on peut peut-être en installer 50000 ou 100000, ou même 150000… Moi je ne sais pas, je n’ai pas fait d’études, c’est vous les pros…

Bruno lalouette

Alsthom fait tourner des hydroliennes par 40 m de fond, on peut peut-être inventer l’hydrolienne pour conduite forcée…? Mais encore une fois, c’est le boulot des pros…

Dan1

Mouais, une hydrolienne sur conduite forcée, ça s’appelle une turbine et ça a été inventé au 19ième siècle. Pour les hautes chutes c’est plutôt des roues Pelton, turbine inventée en 1879. Pour d’autres types de chute moins haute et fil de l’eau on aura des turbines Francis (inventé par le Français Poncelet en 1820… mais brevetée par un américain !) et des turbines Kaplan (inventée en 1912). Et les français furent des pionniers en la matière avec trois ingénieurs dès le début du 19ième siècle : Je redonne les noms des précurseurs de l’essor des EnR : François Burdin, Benoît Fourneyron , et Jean Victor Poncelet.

Sicetaitsimple

Eh bien persistez et signez… C’est tellement ridicule qu’il me parait vain de poursuivre…. Tapez “bernouilli” sur Google. Et juste un signe: on sait bien qu’en France toutes les bonnes initiatives sont étouffées par l’hydre EDF. Mais heureusement ce n’est pas le cas ailleurs! Alors, à part quelques exemples suisses avec 500m de hauteur manométrique, vous en avez d’autres sur la production d’électricité à partir de l’energie potentielle ou cinétique de l’eau potable ou des eaux usées? Si ça ne vous suffit pas, vous pouvez aussi par exemple étudier la production hydraulique du Rhone entre Lyon et la Méditerranée.C’est en fait un très gros aqueduc. Regardez le débit moyen, la hauteur de chute totale,la puissance installée, la production, tout ça….

Bruno lalouette

Je m’excuse, moi, vil ignorant, d’avoir importuné vos augustes majestés en posant mes questions bêtes, le soleil est tellement pâle face à vous, comment ai-je pu oser une telle impudence. Allez, je cours me flageller, mais pitié mes bons moines inquisiteurs, pas le bûcher, s’il vous plait…

Dan1

Ben non, M. Lalouette ce ne sera pas le bûcher pour vous car : 1) Ce n’est pas pour les ignorants (Cf Giordano Bruno) et visiblement vous n’avez pas de savoir à abjurer (au moins en hydroélectricité) 2) Sur Enerzine, c’est réservé à trimtab… et peut être à moi-même ! Il vous reste le fouet, l’écartèlement, le pilori ou tout autre réjouissance. En Asie, on vous aurait peut être mis la cangue avec une pancarte “j’ignorai que les turbines avaient déjà été inventées”

Sicetaitsimple

Il ne s’agit pas de vils ignorants ni de majestés. Il s’agit juste d’en savoir un peu sur ce dont on parle, et si on en sait peu d’être plutôt sur le mode interrogatif que sur le mode affirmatif. Je ne vais pas faire une ici une collection de liens vers vos interventions , mais vous êtes (concernant ce sujet et voir plus haut sur les quasi 6000MW installables en région parsienne) sur un mode purement affirmatif, alors que vous n’y connaissez strictement rien. That’s it. Donc pas la peine de vous flageller trop fort, restez juste à l’avenir dans les domaines que vous maitrisez à peu près quand vous affirmez des choses, évitez ce qui ne résiste pas 1 seconde à une analyse technique ni au benchmark de ce qui se fait dans le monde, ça vous évitera juste d’être simplement ridicule.

Bruno lalouette

Il n’empêche, vous ne m’avez toujours pas démontré en quoi il serait débile de mettre des milliers de roues à aubes tout du long d’un aqueduc…??? Et ma question était, mettre les turbines “DANS” la conduite forcée, et non pas réinventer les turbines…

Sicetaitsimple

Vous voyez, à la même heure et à la seconde près, le jugement est tombé! Vous êtes gracié, mais dans les deux cas il vous est recommandé de ne pas affirmer à longueur d’intervention de pures “c……s .

Sicetaitsimple

Est ce que vous ne trouveriez pas plus logique que ce soit soit vous, l’inventeur, qui nous démontriez que c’est une excellente idée? Je vous recommande “one more time” le théorème de Bernoulli, disponible gratuitement sur internet.