Fraunhofer au coeur d’un nouveau projet de batteries

Sous la direction de l’Institut Fraunhofer de recherche sur les silicates (ISC) à Wurzbourg, huit organismes de recherche se sont groupés pour mener à bien un projet visant à rechercher de nouvelles pistes pour le stockage de l’énergie électrique.

Le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) apportera d’ici peu son soutien à ce projet intitulé "Etudes de concepts pour des nouvelles cellules lithium-ion sur la base d’innovations dans le domaine des matériaux" (KoLiWIn, [1]).

Parmi les différents moyens de stockage d’énergie électrique connus aujourd’hui, c’est la technologie lithium-ion qui offre la plus haute densité d’énergie. Les accumulateurs lithium-ion sont déjà très largement utilisés dans les téléphones et ordinateurs portables.

La Société Fraunhofer au coeur d'un nouveau projet pour les batteriesLes accumulateurs nickel-cadmium communément employés pour alimenter les outils électriques tendent eux aussi à être remplacés par des batteries lithium-ion. Dans le cas d’une application dans les véhicules, sont ciblées une densité d’énergie plus élevée, une autonomie plus grande, ainsi que des durées de recharge réduites. La sécurité et la durée de vie jouent également un rôle croissant. Ainsi, dans le cadre du projet KiLoWIn, d’un budget total estimé à 4 millions d’euros, les matériaux constituent l’objectif principal.

Ces derniers devront garantir "non seulement une recharge rapide mettant à disposition une quantité d’énergie plus grande que les batteries traditionnelles, mais également une sécurité nettement plus élevée", comme l’explique le Dr. Kai-Christian Möller, chef du projet KiLoWIn. Les différents composants de la batterie que sont la cathode, l’anode et l’électrolyte polymère devront être combinés de façon à créer des cellules performantes, rapides et fiables. A l’issue des 3 ans prévus pour mener à bien ce projet, un concept de batterie performante, sûre et commercialisable devrait ainsi voir le jour dans l’industrie automobile.

L’ISC a développé ces dernières années des matériaux innovants constituant des électrolytes polymères non inflammables, ce qui a poussé les chercheurs de cet institut à se positionner au centre de ce projet ; ils partageront ainsi leurs connaissances en matière de méthodes de caractérisation. Deux autres instituts Fraunhofer participent au projet : l’Institut Fraunhofer de mécanique des matériaux (IWM) de Fribourg, reconnu pour son expertise en termes de méthodes de simulation, et l’Institut Fraunhofer des technologies et systèmes céramiques (IKTS) de Dresde. Les autres partenaires sont les Universités de Münster, Marburg, Ulm, Karlsruhe et Cologne.

[Credit image – Fraunhofer ISC]

BE Allemagne numéro 450 (10/09/2009) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/60425.htm

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