Si pour la première fois les pays du G8 ont convenu de limiter à 2°C le réchauffement planétaire, les avancées en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont modestes.
Cette semaine, les membres du G8 étaient réunis à l’Aquila, en Italie. Ils ont adopté mercredi une déclaration selon laquelle "l’augmentation de la température moyenne globale au-dessus du niveau pré-industriel ne devrait pas dépasser les 2°C."
La mention de la température limite constitue une avancée, par rapport aux conclusions du sommet de 2008.
Le Forum des économies Majeures (MEF), qui regroupe le G8 et le G5 (Chine, Inde, Afrique du Sud, Brésil, Mexique), ainsi que l’Australie, la Corée du Sud et l’Indonésie, a adopté cette déclaration. A elles seules, les principales économies représentées par le MEF sont responsables de 80% des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales.
C’est sur l’engagement de réduction de ces émissions de GES que les gouvernants ont échoué à réunir une consensus large.
Un objectif de réduction a bien été avancé, qui fixe à 50% de réduction des GES, l’effort que devront fournir l’ensemble des pays du monde d’ici 2050, et 80% pour les pays développés.
Premier écueil : cet engagement ne détermine pas de date de référence pour la réduction. La déclaration ne fait qu’évoquer l’année "1990 ou des années plus récentes."
Ensuite, aucun objectif intermédiaire n’a été établi, contrairement à ce que s’impose l’Europe, avec une réduction de 20% de ses émissions pour 2020.
Enfin, le MEF, au premier rang duquel figurent la Chine, l’Inde et le Brésil, a refusé de prendre l’engagement de réduire de moitié ses émissions de GES.
La position russe est par ailleurs inertaine : la surprise est venue jeudi du conseiller économique du Président russe, Arkady Dvorkovitch, qui a jugé l’objectif de 80% "inacceptable et probablement hors d’atteinte". Une position en contradiction avec la signature, la veille par Moscou, de la déclaration du G8. "Nous n’allons pas sacrifier la croissance économique à la seule fin de réduire les émissions", a-t-il ajouté.
En décembre se tiendra la Conférence de Copenhague, qui devra établir une suite au protocole de Kyoto. D’ici là, les espoirs se tournent vers la prochaine réunion du G20, organisée en septembre à New York.
Et si on s’en tenait à un quota de GES per capita, on aurait beaucoup moins de problème à se mettre d’accord ……………. Car demander aux émergents de réduire alors qu’ils n’en sont au dixième par habitant des pays avancés, c’est un peu se foutre du monde ……….. Quant aux Russes, c’est normal qu’ils luttent, car ils comptent sur le fossile pour revenir au niveau financier de tous leurs homologues du G 8 …………. Chaque terrien devrait avoir un quota de GES assumé par son pays………. Pourquoi un occidental, ou tout simplement un habitant de pays riche, aurait le droit d’émettre plus de GES qu’un habitant de pays pauvre ? Si quelqu’un a une réponse philosophiquement tenable, … on est preneur !
Droit à polluer ! Je suis d’accord avec vous ! On devrait prendre les emissions de GES que la terre restocker chaque année, le diviser par le nombre d’habitants de la planète et se tenir à ce « droit à polluer », cela ne changera rien pour les pays en développement et ne limitera que nous les pays riches ! Pour ceux des pays riches qui veulent polluer plus et bien qu’ils achètent leur crédit aux habitants des pays qui meurent de faim !! Ce n’est qu’à ce moment que les gens réaliserons ce que coûte vraiment en pollution, une ballade en voiture, un voyage en avion et toutes les choses qui paraissent « normales »…
En effet, c’est équitable. Mais personne ne veut lâcher le bon morceau. Ceux qui n’ont rien à perdre ont tout à gagner et ceux qui ont tout à perdre n’ont rien à gagner. Dommage pour l’espèce humaine, les dés sont jetés… Sérieusement, qui croit encore qu’on va sauver notre source de vie? Ca devient pathétique d’y croire.
Chers Tartempion et Tibeau, Vous êtes idéalistes, et c’est très bien. Je voudrais juste, bien humblement faire quelques remarques pour alimenter vos réflexions : – il est absurde d’allouer à chacun les mêmes ressources, car les besoins sont différents, non pas entre un riche et un pauvre, mais entre un scandinave et un australien (tous deux « riches », on peut trouver un exemple avec deux « pauvres »). – Les ressources sont très inégalement réparties, de même que les surfaces de terres occupées. Rien à voir entre Hong-Kong et le Canada… – les puits de carbone qui peuvent devenir des sources -par exemple si on déforeste- sont eux-aussi très inégalement répartis. Or (Lula le très à gauche président brésilien) a bien clairement été réaffirmée son autorité sur la forêt amazonienne et refusé qu’on la gère dans l’intérêt de l’Humanité. La conclusion, que j’en tire pour moi, à titre individuel, sans vouloir donner de leçon à personne, c’est que chacun doit faire de son mieux, en faisant abstraction de ce que le voisin fait correctement ou pas. Sinon, on y arrivera pas. Sur la route j’applique le code de la route, même quand je crois un chauffard… C’est un peu pareil… A chacun de décider d’être responsable.
On se demande un peu qui conseille les « grands » de ce monde. La déclaration russe est dans le ton de ce qu’ils semblent penser la plupart du temps. Pourtant l’objectif est tout sauf impossible, vu la multitude de leviers dont ils disposent. Par ex Amory Lovins fait remarquer qu’en utilisant plus efficacement l’électricité aux USA (tous les Etats égalant la performance des dix meilleurs) on pourrait se passer de 60% des kwh issus du charbon. L’efficacité énergétique est la façon la moins coûteuse, la plus rapide et la plus écologique de diminuer nos émissions de CO2, l’électrification du transport automobile en est une autre, les renouvelables (avec stockage) semblent aussi une part de la solution. On aura la CCS, on a le reboisement, on a des filières énergétiques à émissions négatives à bâtir. Et ce serait impossible à faire ? Foutaise !… Avec de tels dirigeants, c’est le mur assuré…
« Nous n’allons pas sacrifier la croissance économique à la seule fin de réduire les émissions » la croissance economique en vaut elle vraiment la chandelle ? Si demain on ne peut pu exploiter les ressources à cause d’un emballement climatique on sera bien content d’avoir entendu des phrases aussi absurdes … Quant au G8, sans pièces écrites, c’est complètement inutile : en 2050 il sera trop tard.