L’utilisation de graisses animales pourraient donner un coup de pouce "environnemental et économique" à l’industrie des biocarburants, selon des chercheurs de l’Université de Louisiane (USA), qui ont conçu un nouveau process pour la production de biocarburants.
"La conversion des graisses animales en biodiesel existe depuis un certain temps, mais la production de ce biodiesel traditionnel génère des quantités importantes de déchets solides", a déclaré Thomas Junk de l’UL. "Notre nouvelle méthode génère moins de résidus."
La nouvelle étude indique que l’utilisation de graisses provenant d’animaux communs tels que le poulet, le porc et le boeuf s’avérerait être beaucoup plus pratique dans sa mise en œuvre commerciale et pourrait être tout aussi efficace une fois transformée en biodiesel.
Le Pr. Junk a expliqué avoir utilisé non pas un réacteur à fonctionnement discontinu, mais à la place, un réacteur à écoulement pour traiter les graisses. "Après avoir paramétré le réacteur, le processus de conversion de graisses – d’alligator – en biodiesel s’est déroulé en quelques minutes (…) c’est important car lors d’une fabrication commerciale, vous voulez produire plus de carburant, le plus rapidement possible." Avec des réacteurs à fonctionnement discontinu, les réactions se produisent l’une après l’autre, en lots séparés, alors que dans un réacteur à écoulement, elles se font à flux constant.
Il a indiqué également que le carburant produit à partir de diverses graisses d’origine animale était très similaire à du biodiesel fabriqué selon des méthodes traditionnelles et bien établies, comme la production d’éthanol. "Donc, même si cette approche ne créée pas vraiment un nouveau carburant, il s’agit ici de produire du biodiesel en utilisant un processus plus efficace, avec moins de gaspillage et qui élimine en grande partie les déchets solides", a t-il ajouté. Cette méthode ne nécessite pas de catalyseur. Ils ont utilisé un "méthanol supercritique", qui chauffé à des pressions et à des températures suffisamment élevées prennent des états liquides ou gazeux.
Un autre avantage de la méthode supercritique reste qu’il est possible de ne pas extraire préalablement la graisse pour que le processus fonctionne. Elle peut être utilisée sous sa forme brute. Les graisses brutes et le méthanol sont ainsi homogénéisés dans une suspension (mélange semi-liquide), puis introduit dans le système. Cela peut être un processus simple pour un fabricant.
Dans une étude précédente, l’équipe du Pr. Junk a établi que la plupart des 700 millions de gallons (ou 26,5 hl) de biodiesel produites aux États-Unis (données 2008) provenaient de l’huile de soja. Toutefois, l’utilisation du soja ainsi que d’autres cultures vivrières demeure une préoccupation importante, car elle a aussi pour conséquence directe d’augmenter les prix des denrées alimentaires.
Dans la recherche de carburants alternatifs (biodiesel), les scientifiques ont découvert que la graisse provenant des déchets d’alligator, qui représentent quantité de tonnes jetés chaque année, pourraient également fonctionner. Leur expérience a montré que l’huile extraite de la graisse d’alligator pouvait facilement être convertie en biodiesel. Et maintenant, ils envisagent donc de tester d’autres graisses animales comme celles des poulets et des vaches. Ils prévoient que ces graisses peuvent également être facilement converties en biodiesel avec le système de réacteur à écoulement.
et dans un futur pas si lointain, on pourra aussi recyler la graisse humaine pour fabriquer un precieux bio-diesel. Que de prspectives de croissance ! les ctation en bourse va flamber.
Le pétrole a remplacé l’huile de baleine et a sauvé ces dernières de l’extinction. Aujourd’hui on veut liquider les alligators au nom de l’écologie !
Comme ça on va pouvoir développer l’élevage intensif pour faire du biocarburant qui servira à développer l’élevage intensif qui fera du biocarburant ! Qu’est-ce qu’ils sont malins ces états-uniens. Grâce à leurs alligators on sera sauvé du méchant gaz russe. Ça c’est l’avenir !
Aux Etats-Unis, on pourrait peut être envisager d’utiliser les surplus de graisse liés à l’obèsité pour produire du carburant. En fonction des besoins en « biocarburant » on pourrait augmenter ou diminuer les quantités de McDo produits. Dans cette optique, il faudrait évidemment que Michèle Obama stoppe sa campagne contre la malbouffe car cela risquerait de perturber la circulation routière et ralentir l’économie. Bon c’est pas simple l’écologie.
En deux ans et demi.. On notera le potentiel absolument gigantesque de la graisse d’alligator aux US, 6800t/an….Les gaz de schiste n’ont qu’à bien se tenir!
Macdo devrait financer les études sur l’utilisation des graisses humaines de lipposuccion ;o)) les américains ont un gisement encore plus grand que le gaz de schiste :o)) mince, j’avais pas lu les 2 messages précédents tant pis pour une fois que je suis en phase avec Dan1 er 6ct :o)
Quelqu’un a-t-il, par exemple en France ou dans un pays européen, des données sur l’utilisation des graisses animales issues des abattoirs? Décharge,incinération,biogaz, biocarburants, recyclage en nutrition animale,…etc…Bref, ça devient quoi, la graisse des animaux d’élevage qui ne se retrouve pas dans le morceau de viande chez le boucher/charcutier du coin ou l’hypermarché du coin? Si il y a un document de synthèse, je suis preneur.
D’après les récents reportages à la télévision et notamment après l’affaire Spanghero, on a pu constater que l’agrolimentaire est un domaine où le recyclage est hyper développé. Rien ne se perd et il y a fort à parier que vous avez déjà mangé les morceaux que vous considériez comme déchets. Si ce n’est pas vous, cela sera absorbé par l’alimentation animale, en somme vous les mangerez quand même mais en différé et transformé. Je pense que dans l’alimentation industrielle il y a très peu de pertes et probablement pas assez à mon goût ! Et pour limiter les pertes les résidus de découpe sont agglomérés en minerai (y compris la graisse). Cela permet ensuite de préparer « d’excellents » steacks hachés, lasagne, hachis parmentier… Evidemment si vous allez chez le boucher du coin, c’est un peu différent. En tous cas, l’industrie alimentaire a compris avant tout le monde l’intérêt du recyclage et de l’économie circulaire. Une industrie écologique pionnière en résumé.
Le parcours de la viande depuis la mine :