Grèce : 134 ME d’aides en faveur de projets d’infrastructures gazières

La Commission européenne a confirmé mercredi que l’aide octroyée en vue de la réalisation de 4 projets devant permettre l’amélioration et le développement du réseau gazier grec était conforme aux règles de l’UE en matière d’aides d’État.

Ces projets visent à accroître la capacité de transport et la sécurité d’approvisionnement gaziers en Grèce et, indirectement, à réduire les émissions de CO2.

"Cette aide permettra à la Grèce de développer et de renforcer son réseau gazier, ce qui accroîtra la concurrence entre les fournisseurs de gaz et profitera aux consommateurs, en raison notamment de la diversification des sources d’énergie" a déclaré à ce sujet M. Joaquín Almunia, vice-président de la Commission chargé de la politique de concurrence.

Même si DESFA reste l’unique gestionnaire du réseau de transport de gaz grec, il est toutefois tenu de garantir l’accès à son réseau à l’ensemble des fournisseurs de gaz (principe de l’accès de tiers).

L’augmentation de la capacité de stockage d’un terminal GNL à Revithoussa, en particulier, permettra un meilleur équilibrage de la demande de gaz dans le sud du pays et accroît la sécurité de l’approvisionnement. Ensuite, l’installation d’une station de compression de gaz naturel à Nea Messimvria améliorera les flux gaziers du nord vers le sud, où se situent les principaux centres de consommation de gaz. Par ailleurs, les nouveaux gazoducs à haute pression permettront de diversifier les sources énergétiques dans des régions qui auparavant n’avaient pas accès au gaz (Aliveri et Agioi Theodoroi-Megalopoli).

Le montant total investi dans ces projets s’élève à 414 millions d’euros.

La Commission considère que ces projets auront également des retombées environnementales indirectes en ce qu’ils permettent l’utilisation de combustibles moins polluants dans des régions qui, jusqu’alors, se tournaient vers les fiouls lourds pour leur production d’énergie.

La Grèce a commencé à développer son réseau gazier dans les années 1990 pour pouvoir diversifier son approvisionnement énergétique et remplacer le lignite et le pétrole par du gaz moins polluant pour sa production d’énergie. Avant 1990, elle ne comptait pas de réseau gazier sur son territoire. Actuellement, le réseau gazier est essentiellement limité à la partie orientale du pays et s’étend principalement des frontières nord-nord-est du pays à Athènes.

Les projets bénéficiant de l’aide relient la région la plus méridionale de la Grèce continentale, soit le Péloponnèse et l’île d’Eubée, au réseau de transport de gaz principal et permettent un approvisionnement régulier du sud du pays, où se situent les principaux centres de consommation.

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