Greenpeace diffuse un document ultra-confidentiel

Un document sensible classé "confidentiel défense" émanant d’EDF est en diffusion libre depuis mercredi par l’organisation Greenpeace sur son site internet. Cette publication pour le moins insolite fait suite à la détention de Stéphane Lhomme, porte-parole du "Réseau Sortir du nucléaire", et interpellé par la DST pour avoir diffusé en février dernier ce même document "classé défense" sur son site internet. Ce dossier, selon les écologistes, montre que le nouveau réacteur nucléaire (EPR), ne résisterait pas au choc d’un avion lors d’un attentat suicide. Greenpeace annonce qu’ils encourent pour cet acte 75.000 euros d’amende et 5 ans de prison.

Signalons pour finir, que Stéphane Lhomme est le beau-frère de José Bové, ancien leader de la Confédération paysanne. Il avait déjà été arrêté à plusieurs reprises après des manifestations contre le nucléaire.

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geocari

Tant que les opposants au nucléaire utiliseront des arguments idéologiques, ils ne seront pas crédibles. Pourquoi Patrick Moore, co-fondateur de Greenpeace a-t-il été forcé de quitter cette “organsiation” ? Parce qu’il a osé être pragmatique et mentionner quelques avantages au nucléaire. Le nucléaire est un fait dans le monde et cette option émane des Etats. La sortie du nucléaire dans un Etat comme l’Allemagne, si elle ne change pas d’avis, ne changera pas sa présence dans d’autres pays voisins. Que Greenpeace et les opposants actifs au nucléaire agissent donc pour contribuer à l’amélioration la sûreté aux niveaux les plus élevés (partout dans le monde, y compris en Russie, en Iran en Corée du Nord etc!), qu’ils oeuvrent pour une législation internationale en cette matière, pour une recherche coordonnée pour mettre en oeuvre des solutions concernant les déchets (qui ne demandent qu’à être démontrées au niveau industriel, et pour des usages exclusivement pacifiques. Brefs qu’ils soient constructifs, et non idéologues. Les idéologues et autres intégristes font assez de mal dans le monde d’aujourd’hui!

Drew

La France dispose d’équipements suffisants pour mettre à l’arrêt presque 70% de ses réacteurs nucléaires : Arrêt des exportations d’électricité*, arrêt de l’autoconsommation nucléaire**, utilisation maximum des capacités hydroélectriques et des centrales thermiques classiques existantes (fioul, charbon, gaz) permettraient de sortir très rapidement du nucléaire. Pourquoi sortir ? Il est nécessaire de préciser la raison fondamentale d’un engagement antinucléaire. Il ne suffit pas de mentionner les “risques d’accidents majeurs” (comme Tchernobyl) en introduction. Il est nécessaire d’expliquer ce que cela signifie pour notre santé, pour notre société, pour nos descendants. C’est la gravité des conséquences de ces accidents majeurs qui est déterminante pour le choix d’un scénario de sortie. Quand on examine les textes officiels des commissions internationales, européennes et les préoccupations administratives en France, on se rend compte assez rapidement de l’ampleur possible des désastres nucléaires. Tous ces experts se penchent sur le problème : comment gérer ces catastrophes au mieux des intérêts économiques ? Ce ne sont pas les conséquences sanitaires qui les préoccupent mais le désastre économique et les réactions populaires. Ils se demandent comment anesthésier l’opinion publique qui risque fort de déclencher des “ turbulences sociales ” (rendant la gestion plus difficile) et comment maîtriser ces turbulences. On est loin des risques industriels classiques qui finalement se gèrent assez facilement par nos technocrates. Il est paradoxal de constater que ceux qui redoutent le plus ces “ risques nucléaires majeurs ” se trouvent pour la plupart chez les “ responsables ” et très peu parmi les antinucléaires à part quelques individus taxés assez rapidement de paranoïaques. La suite sur ce lien :

Dan

“La France dispose d’équipements suffisants pour mettre à l’arrêt presque 70% de ses réacteurs nucléaires : ….., utilisation maximum des capacités hydroélectriques et des centrales thermiques classiques existantes (fioul, charbon, gaz).” Ecologie pratique : On produit plus de 300 TWh par an en vidant les barrages, et en rejetant des milliers (millions) de tonnes de CO2 plus des particules, NOx… Je crois que dans ce cas, il est effectivement plus que nécessaire d’expliquer ce que cela signifie pour notre santé, pour notre société, pour nos descendants. Vive le charbon, il paraît que c’est l’énergie du 21ième siècle et qu’il est abondant en Allemagne. Bien sûr le nucléaire est dangereux, comme toute activité industrielle d’ampleur. Dans les faits, je ne suis pas sûr qu’il ait plus d’impact sur la santé que beaucoup d’autres formes d’énergie qui se servent de l’atmosphère comme poubelle depuis depuis plusieurs dizaines, voire centaines d’années. Combien de milliers de morts prématurés ? L’avantage du nucléaire, est que tout est encadré et suivi. L’accident ultime, type fusion du coeur, qui bien que très improbable, ne peut être écarté, ne provoquera pas nécessairement de rejets et donc d’impacts sur la santé. Prétendre pouvoir sortir du nucléaire en ayant massivement recours aux centrales à flamme ne me paraît pas très sérieux et un brin léger si l’on considère la santé de nos enfants et accessoirement le réchauffement climatique. L’étude CARBOSOL vient de mettre en évidence que la principale contribution à la pollution particulaire hivernale est la combustion de la biomasse (chauffage au bois), là où on attendait le diesel. Dommage pour un mode de chauffage dit propre ! A l’avenir, les études seront de plus en plus précises sur les impacts réels pour la santé publique des divers modes de production d’énergie et les polluants associés. Entre une catastrophe hypothétique et un risque quantifié réel et permanent, il faudra choisir. Oui à la sortie du nucléaire… à condition de ne pas faire pire !

Guydegif(91)

”’ Je suis d’accord avec tout ce qu’il a dit, et je voudrais rebondir sur:”L’étude CARBOSOL vient de mettre en évidence que la principale contribution à la pollution particulaire hivernale est la combustion de la biomasse (chauffage au bois), là où on attendait le diesel…” pour dire que si cette BIOMASSE au lieu de la brûler bêtement, au vu des particules dégagées, on la mettrait en ”digesteurs” pour ”METHANISATION”…le Biogas ainsi généré pourrait être, soit: 1)brûlé ”proprement” dans une chaudière de cogen (élec+chaleur–> pas de particules, CO2 à capter!), soit: 2)le convertir en biodiesel (BtL) de fort bonne qualité au niveau moindre-pollution…pour nos autos, camions et même A380. Voir 2 sites forts instructifs à ces sujets: http://www.nawaro.de et http://www.choren.de Des enseignements à tirer chez nos amis allemands à ces sujets et à mettre en oeuvre chez nous, VITE !!! A+ Salutations Guydegif(91)

benoit

En portant à la connaissance de la population le fait que les centrales nucléaires, y compris EPR sont vulnérables à certaines attaques terroristes, Greenpeace fait avancer le débat et s’avère tout à fait constructive, en permettant de contourner la rétention d’information étatique qui expose les populations en les maintenant dans l’ignorance. Dans le cas contraire, en cas d’accident de cette nature, il y aurait fort à craindre que tout soit fait pour minimiser ou nier les conséquences de l’accident. compte tenu de la mentalité de nos technocrates, je pense malheureusement qu’ils préfèreraient quelques milliers de cancers supplémentaires dans 1 à 10 ans, plutôt qu’un épisode de panique et un exode d’un cinquième de la population française, qui entraînerait une remise en cause de leur industrie chérie. Cancers qui seraient bien sûr “inexplicables”: voir comment les autorités ukrainiennes “expliquent” aujourd’hui certaines conséquences de Tchernobyl (épuisement, vieillissement prématuré de certaines populations exposées) par des “troubles psychosomatiques”. En cas de doutes, rappelons nous simplement la rétention d’information de l’état français qui niait toute incidence du passage du nuage de Tchernobyl en France, alors que certains voisins européens pratiquaient la transparence en interdisant la consommation de certains aliments. Rappelons nous : les politiques changent, les technocrates restent et font des émules. Le danger le plus grave et le plus certain du nucléaire (probable à moyen terme et 100% sûr et certain à long terme) doit être rappelé, c’est celui de la prolifération: quelques kilos de plutonium suffisent pour faire une bombe atomique. La technique difficile à acquérir n’est malheureusement pas celle de la mise à feu mais celle de l’acquisition de la matière fissile. Or il s’avère que la matière pour laquelle on nous promet un avenir radieux où serait supprimée toute contrainte énergétique grace aux surgénérateurs – qui en produisent autant qu’ils en consomment -est justement ce même plutonium avec lequel il est si facile de construire une bombe atomique. DANGER !

Vince

“** L’enrichissement de l’uranium, Eurodif utilise 3 réacteurs du Tricastin à pleine puissance.” Dès fin 2008, la nouvelle usine d’enrichissement d’Eurodif (Georges Besse II), ne consommera plus que 50MW pour la meme production de combustible (moins d’1/10 de réacteur). Il serait préférable d’arréter la croissance de la consommation francaise (+4% par an) pour ne pas soliciter les centrales le plus polluantes : fioul, gaz et charbon. Pour rappel : Il n’existe pas de charbon propre. Les centrales thermiques rejettent d’énorme quantités de CO2.

Dan

Il est une évidence qu’une centrale nucléaire présente un certain nombre de vulnérabilité, notamment face au terrorisme et qu’en conséquence il faut en évaluer l’impact sur l’environnement. Je crois que cela est très étudié. Affirmer que Greenpeace informe objectivement le peuple face à l’Etat qui ne cherche qu’à maintenir l’ignorance du plus grand nombre me paraît assez scabreux. Au moment de la catastrophe de Tchernobyl, je n’ai pas souvenir que Greenpeace se soit rapidement et massivement manifesté. Aujourd’hui, je ne vois pas une mobilisation massive pour la fermeture des réacteurs de type RBMK notoirement plus dangereux que les REP avec enceinte de confinement et peut être plus facilement producteur de plutonium. S’agissant de la facilité de construire une bombe atomique, je doute, c’est peut être un peu plus compliqué que de posséder du plutonium. Mais on peut probablement facilement faire une bombe sale qui terrorisera quand même, tant la radioactivité fait peur, à tort ou à raison (pas besoin de se fournir dans une centrale nucléaire pour cela). Pourtant, la radiocativité est très facilement mesurable contrairement à d’autres “poisons” chimiques ou biologiques. Quand aux cancers induits par un accident nucléaire, pour réels qu’ils soient, ils doivent être replacés dans le contexte général. 1) peut-on affirmer que les centrales au charbon, fuel, gaz et la combustion du bois ne provoque pas de cancer ?? 2) sachant que déjà 30 % de la mortalité (sur 500 000 morts/an) en France est due au cancer sans accident nucléaire, il doit y avoir des causes “cachées” bien plus importantes que les centrales nucléaires. S’il est indéniable que la communication française post Tchernobyl était un peu infantilisante, il n’en demeure pas moins qu’il n’y a pas eu d’hécatombe en France. J’aimerai simplement que Greenpeace montre le même empressement à traquer tous les risques quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent. Pour le nucléaire français, je leur fais confiance pour m’alerter du moindre soupçon de problème, ensuite, je n’ai plus qu’à aller vérifier les informations. pour le reste c’est moins évident. Qu’est-ce que Greenpeace pense de l’expansion des centrales à charbon en Chine ?

Drew

L’espionnage est une nécessité dans une guerre, connaître des informations sur l’ennemi, c’est mieux appréhender la situation pour remporter des victoires.