Haute Corse : la plus grande centrale solaire sur trackers en France

La société Exosun a annoncé avoir achevé la construction de la plus grande centrale photovoltaïque équipée de trackers (suivi solaire) en France pour le compte du développeur et producteur d’énergie renouvelable, La Compagnie du Vent (groupe GDF Suez).

En charge de la maîtrise d’œuvre du projet, Exosun sera ensuite responsable de l’exploitation et de la maintenance de la centrale pour une durée de 2 ans.

La centrale de Porette de Nérone, implantée près d’Aghione en Haute-Corse, possède une puissance installée de 3,8 MWc. Elle sera raccordée au réseau et devrait générer une quantité d’électricité équivalente aux besoins de 1.980 foyers dans la région (soit environ 6 235 MWh/an).

La centrale, qui occupe 8,3 hectares de terrain, est équipée de 39 lignes de trackers allant jusqu’à 124 kWc de puissance installée par ligne.

L’Exotrack 1 axe HZ est une technologie innovante conçue et brevetée par Exosun. Ce dernier a pour fonction d’orienter les panneaux photovoltaïques face au soleil du matin au soir, afin d’augmenter la production électrique de la centrale par rapport à celle d’une centrale équipée de structures fixes. Exosun avance le chiffre de + 15%.

« Nous sommes ravis d’avoir pu collaborer avec La Compagnie du Vent, groupe GDF Suez, sur un projet d’une telle envergure » a commenté Frédéric Conchy, Président d’Exosun. Un projet qui en termes d’emplois français représente 21.000 heures travaillés soit environ 16 hommes/an à temps plein.

« Ils nous ont fait confiance pour la conception, le développement et la réalisation du projet qui de plus est équipé de notre nouvelle technologie phare, l’Exotrack 1 axe HZ. C’est une technologie de pointe qui permet d’exploiter l’énergie solaire d’une manière toujours plus efficace, et qui répond aussi aux exigences économiques, techniques, et environnementales de nos clients ».

Haute Corse : la plus grande centrale solaire sur trackers en France

Respectant des normes qualité et environnementales, la centrale de Porette de Nérone a bénéficié d’une double certification ISO 9001 et ISO 14001 ; une première en France pour une centrale équipée de trackers.

La centrale est maintenant dans sa phase de mise en service et devrait produire ses premiers kilowattheures courant mai 2012.

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Samivel51

Quel etait l’usage anterieur du terrain? Agricole? Par ailleurs la photo ne semble pas correspondre au projet decrit: le tracker sur la photo ne semble avoir qu’un seul axe de rotation, contre deux sur le schema.

Anonymous

C’est un tracker 1 seul axe si tu regarde le schéma et que tu lis le texte. Autrement dis un tracker “pour dire que j’utilise un tracker”

aurel

Je ne sais pas trop si on doit se féliciter du développement de ce genre de projet, qui accapare d’énormes surfaces au sol. Commencons par reccouvrir tous les toits des bâtiments (maisons, immeubles, bâtiments agricoles et industriels, …)

Fredouille

Oui, il faut se féliciter de ce genre de projet qui “accapare” 8 hect pour les besoins de 2000 foyers. Et avec trackers, qui au même coût que du fixe produit 15% de plus d’énergie. Un projet PV pollue largement moins la surface agricole que les agriculteurs eux memes qui balancent des produits chimiques sans trop réfléchir. Il faut faire aussi du PV sur les toitures, ce n’est pas l’un ou l’autre, c’est l’un et l’autre.

Antoine

bon cette discussion sur la disparition des terrains agricoles au profit du PV, il faut poser une fois pour toutes les arguments : ces terrains ne sont pas dans la beauce, et même là ce serait un rendement de 9t/ha de maïs par exemple. Ces terrains sont souvent non cultivable. Pour mémoire, il faut une surface de 300000 ha de panneaux PV pour générer annuellement la conso electrique de la france, c’est 10% des surfaces de culture du maïs, et c’est 1% de la totalité des surfaces agricole. En dessous des panneaux, la terre est en jachère, ce qui veut dire qu’il y a une biodiversité qui se développe, comme des abeilles non arosées de pesticide. Donc, si on produit 20% de noter conso electrique avec du PV, qu’on en met 50% en toiture, on consomme : 0,1% des terres agricoles, or, 30% des surfaces agricoles sont simplement enherbées (jachère). point.

Samivel51

Votre argument est interessant (il faudrait des sources pour les chiffres, qui paraissent bien optimistes), sauf si l’exploitant arrose au Roundup pour eviter que les hautes herbes ne fassent de l’ombre aux panneaux. L’idee de laisser de la place entre les rangees de panneaux pour le paturage des moutons est d’ailleurs interessante, et deja vue dans plusieurs projets. Mais il ne semble pas que ce soit le cas ici.

trimtab

“……..L’idee de laisser de la place entre les rangees de panneaux pour le paturage des moutons est d’ailleurs interessante……. Les allemends (encore eux!) avez vachement d’avance ! Des ‘arbres solazires ‘trackers’ et du paturage !: trimtab

Robert

Totalement d’accord même si je connais pas ces chiffres. Puis il faut dire qu’il est désormais interdit d’implanter des centrales PV sur des terrains agricoles. Enfin même si ces terres sont cultivables, c’est exactement le cas de jachères d’une durée de 20 à 30 ans sans aucune pollution. Enfin, on ne met pas de roudup entre les rangées, il est vrai que certain se servent de ces espaces comme paturage, mais la plupart du temps les terrains sont tondus 2 fois par an, printemps et automne. Pour info, laisser les moutons ou autres en paturage au milieu d’une centrale, il faut d’abord avoir pris la précaution de mettre hors d’atteinte tous les câbles. Car apparemment les bêtes préfèrent manger ces câbles que l’herbe, c’est du vécu.

jmdesp

C’est vrai que sur le développement de la biodiversité sous les panneaux solaire, les allemands sont en avance, démonstration ici : Ca doit être une production mixte biomasse/solaire, mais l’équilibre idéal est difficile à atteindre. On remarquera qu’entre les panneaux effectivement ils tondent. Et aussi, la vue du ciel montre à quel point le climat allemand est adapté au solaire, en plein mois de juin. Certains bien sûr continueront à affirmer que les panneaux solaire n’ont besoin de strictement aucun entretien, que le coût de maintenance est nul.

Sicetaitsimple

Alors, moutons et protection des câbles, ou tondeuse “poussée”? That’s the question. En Corse,on peut même penser à quelques cochons “sauvages”, mais ils risquent de faire un peu de dégats…

Dan1

Pour ce qui est de l’avance des Allemands dans le PV, cela ne présage rien de bon pour la France selon l’information que je relayais ce matin : Et comme disait Lionel, la baisse du prix du Wc ne peut être qu’une bonne nouvelle très attendue…. des Chinois !

Sicetaitsimple

Bah oui, Lionel me disais en aout 2011: “Votre autre citation “..les constructeur allemands appartiennent déjà au passé..” : je me demande comment vous pouvez préter foi à ce genre de rhétorique de commercial bas-de-gamme. La seule formulation de cette phrase est explicite quant-à son parti pris.” Cf: Une fois de plus, je ne m’en réjouis pas, mais c’était tellement prévisible….

Sicetaitsimple

Plus sérieusement que mon commentaire sur la photo, une question que j’avais posée il y a quelques jours mais a priori sans réponse. On se pose légitimement ( CF. ci-dessus) la question de l’utilisation de surfaces supposées agricoles pour implanter du PV. Effectivement, il y a certainement beaucoup d’autres surfaces a priori plus propices. Néanmoins, ma question était “Pour un usage énergétique, quelle est la meilleure utilisation d’une surface agricole?”. En comparant a priori 3 solutions: – du PV au sol – de la culture style mais pour de la production de biogaz ( genre alllemagne) – de la culture pour la production d’agro-carburants. Si quelqu’un a des liens sérieux vers ce type d’étude (car je n’ai rien trouvé de convaincant, je suis preneur. Merci d’avance.

Rom

Bonjour à tous, même si je ne suis pas spécialiste, je vais me hasarder à répondre, du moins pour les deux premiers points : – 1 ha de sol : environ 0,5 MWc, prenons 1 100 h équivalent pleine puissance, on produit 550 MWh – en considérant une culture de sorgho biomasse pour la méthanisation, d’après Energreen Genetics, spécialisé dans le sorgho (donc chiffre à prendre avec qq pincettes), on peut produire jusqu’à 15 000 m3 de biogaz/ha () soit, avec 60% de CH4, 9 000 m3 de méthane/ha. Avec environ 10 kWh/m3 et un rendement de 40% élec et 50% thermique, on obtient, pour 1 ha : 36 MWhe et 45 MWhth. A voir pour le miscanthus et les TTCR de saule

Sicetaitsimple

Merci à Rom pour cette première contribution. Dites donc, ça ne parait pas brillant pour le biogaz “à l’allemande”, c’est-à-dire produit massivement par des cultures énergétiques (Mais en l’occurence). D’autant que l’utilisation de l’energie thermique ne va pas de soi à la campagne. Si en plus on considère le carburant pour cultiver, les intrants et la consommation d’eau, on ne doit pas être loin d’une catastrophe, non? D’autres contributions? Il doit bien y avoir quelques défeuseurs zélés de la production de biogaz à l’allemande dans l’assistance, non?

Pvforever

Pour faire avancer le débat, vous trouverez ci-dessous un document intéressant réalisé par SOLAGRO. L’usage énergétique des sols est clairement plus performant avec une centrale solaire qu’avec des biocarburants ou qu’avec du bois énergie…. Le PV n’est pas bridé par le rendement de la photosynthèse (inférieur à 3%), et d’après Solagro il y a un facteur 8 entre le rendement énergétique à l’hectare du plus performant des process energétiques provenant de la photosynthèse (ethanol de betterave) et du photovoltaïque. L’enjeux de consommation des espaces agricoles est à relativiser par rapport : – aux autres usages (par exemple objectif d’incorporation d’agrocarburant en France en 2015 qui représenterait 3 400 000 ha de foncier agricole) – au contexte local (déclin agriculture, friches agricoles, politique d’arrachage de vigne , il s’arrachait encore il y a peu 15 000 ha de vigne par an en languedoc roussillon, etc…) – au caractère réversible (facilement démontable) – à la possibilité de maintien d’une activité agricole (notamment pastoralisme) Mon point de vue : oui il faut privilégier les projets toitures, les abris de parking. Oui il faut privilégier les zones industrielles dégradés (mais elles sont rares). Oui il y a du potentiel sur les zone naturelle ou agricole (sous certaines conditions, et chaque projet doit être analyser au cas par cas). Cdlt

Samivel51

J’ajoute que certains terrains agricoles, tels que celui-ci probablement, sont particulierement peu favorables a l’agriculture et favorable au solaire PV: – Sol pauvre ou caillouteux; – Pente (orientee au Sud) – Altitude (moins de croissance des vegetaux, plus de rayonnement solaire). Mais ces calculs energetiques ont quand meme une limite economique et morale: Il faut quand meme nourrir l’humanite et les kWh, ca ne se mange pas.

renewable

En couplant solaire, éolien et valorisation de la biomasse inter-travées du champ solaire on commence à atteinre quelque chose d’intéressant à l’ha. 0,5MW de solaire pour 550MWh, 3MW éolien pour en moyenne 6600MWh et un petit complément biomasse d’environ 20MWh (une centrale au sol surplombe 30% de la zone ou elle est implantée et produit des ombrages quasi permanents sur 50% du sol). Le potentiel biomasse étant faible, on peut le stocker pour l’utiliser sur les seules périodes de pointe et au total dépasser les 7GWh de production sur l’année pour un site combiné de 1ha. De manière virtuelle il faudrait alors 50 000ha répartis sur toute la France (50km² soit 0.0001% du territoire) pour produire 350TWh qui, ajoutés aux 70TWh hydraulique et à 60TWh thermiques existants représentent exactement notre consommation de 2011. Reste quelques (très gros) problèmes déquilibre réseau à traiter et d’acceptation paysagère avec 50 000 éoliennes terrestres (ou 16 500 en mer) 🙂

Nicias

Il suffit de chercher Porette de Nerone, Aghione, sur google map, pour se rendre compte qu’il n’y a que des terres agricoles dans ce coin, du moins quand la pente le permet (la Corse, c’est montagneux).

Nicias

Il faudrait penser à multiplier vos chiffres par 100 lorsque vous placez le signe % (valable aussi pour la Grèce) 50/550000= 0,0001 (à la louche) = 0,01%

Nicias

Si d’après ce que j’ai cru comprendre, on fait du pv pour limiter nos émissions de CO2, la question posée doit être légèrement différente. Il ne s’agit pas du rendement énergétique à l’hectare, mais de la performance du “puits de carbone” en question. On plante un arbre ou un panneau pv ?

Sicetaitsimple

Je rappelle que mon interrogation n’a que pour objet de comparer des rendements energétiques, pas de promouvoir a priori l’utilisation des terres agricoles par du PV, mais peut-être encore moins celle de de la production de mais pour faire du biogaz. Merci a Solarforever de nous ammener des éléments de comparaison, et à Renewable de préciser que son calcul est virtuel….et qu’il nous parle plusd’éolien que de solaire (euh, 3MW d’éolien par hectare, vous faites fort, ou alors c’est une par une sérarées par plein d’hectares, vous allez avoir du succès!) Merci à Chelya de nous rappeler que le mais pousse dans les champs sans occuper la moindre surface, avec comme d’habitude la documentation associée à cette affirmation. Pour Nicias, il n’y a pas de “puit de carbone” si on fait de la culture énergétique avec un taux de rotation a peu près annuel. Le carbone absorbé pendant la production de la biomasse est rejeté quelques semaines ou mois après lors de la production puis consommation de combustible (biogaz, biocarburant).

Solarman

je pourrai amener quelques precisions à ceux qui ne connaissent pas la particularité de ce projet et qui ne disent que des conneries. Ce champ servait au 2/3 au paturage de brebis et sur le 1/3 restant il y avait du maïs qui avait les pieds dans l’eau dès qu’il pleuvait. Les brebis ont encore un large champ à côté pour gambader, et du maïs pousse encore en dehors du champ PV là où il n’est pas noyé. La totalité du champ est protegé des animaux sauvages par un grillage mais laisse passer les petits animaux style tortues (même les petit agneaux arrivent à passer!!!) La photo montre les trackers en position de sécurité, donc à plat. Ce sont des trackers 1 axe implantés sur des pieux metaliques. Dans 20 ans, après la fin du contrat, il est possible de tout enlever sans laisser aucunes traces de la centrale, même les quelques petits plots béton et les câbles peuvent être sortis. Ce projet est sûrement un des plus “clean” qui existe sur le territoire et je tire mon chapeau à ceux qui l’ont réalisé car si vous lisez l’article vous pouvez voir qu’il est ISO 14001, c’est à dire haute qualité environementale, ça veut dire que le terrain a été rendu plus propre qu’il n’était au départ. Ce n’est pas obligatoire pour un tracker d’être à 2 axes, ça ne se justifie pas toujours, ça depend de l’ensolleillement, de la latitude, du terrain, et du prix final. Dans le cas présent et parce que c’est en Corse, le gain obtenu avec un 2 axes ne se justifiait pas par rapport à l’ensoleillement et au coût de la centrale au final. Sur la photo vous ne savez même pas où se trouve cette centrale, et vous ne savez pas qu’elle est voisine de deux centrales fixes (à ce jour car d’autres projets arrivent) qui ont un rendement moindre et beaucoup moins de préocupations environementales….. alors les mecs du web qui sont spécialistes des commentaires vaseux qui font du gras devant leur ordi feraient mieux de lever leur cul pour aller voir sur le terrain avant de critiquer tout et n’importe quoi. Il existe des gens qui sont actifs dans le domaine et dont la préocupation est de vraiment trouver des solutions équilibrées pour tenter de sauver cette putain de planète du “tout petrôle” et du “tout nucléaire”. Qu’on se le dise…!!!!