Le Solar Impulse prêt pour un vol de plus de 2.500 km

Après un voyage inaugural à Paris et Bruxelles en 2011, l’avion solaire de Bertrand Piccard et André Borschberg tentera, en première mondiale, de parcourir sans une goutte de carburant plus de 2.500 km pour atterrir au Maroc.

Ce voyage coïncidera avec le lancement de la construction dans la région de Ouarzazate de la plus grande centrale thermo-solaire jamais construite à ce jour.

Au cours du mois de mai ou de juin, Solar Impulse s’envolera pour son plus long périple en survolant les Pyrénées et la Méditerranée. Bertrand Piccard et André Borschberg qui devront assurer un vol de 48 heures se relayeront à bord à l’occasion d’une escale prévue dans la région de Madrid.

Ce vol de longue durée fera office de répétition générale avant le tour du monde de 2014. Il permettra à l’équipe Mission d’entrainer une dernière fois la coopération avec les aéroports internationaux, l’intégration du prototype dans le trafic aérien et la logistique de maintenance.

« Nous avons accepté sans hésiter la collaboration avec le Maroc. Cette destination correspond tout à fait aux objectifs que nous nous étions fixés en termes de distance et de durée de vol », a expliqué André Borschberg cofondateur et CEO de Solar Impulse avant d’ajouter que : « Parcourir cette distance uniquement propulsé à l’énergie solaire sera un excellent entrainement en vue du tour du monde. »

Solar Impulse sera accueilli au Maroc par la Moroccan Agency for Solar Energy (MASEN) qui a pour mission de développer le plan solaire marocain. Il s’agit, à l’échelle régionale voire à l’échelle mondiale, du programme qui porte le plus d’ambition en termes d’innovation et d’intégration des technologies solaires à grande échelle.

En atterrissant au Maroc, les pilotes remettront symboliquement à leurs hôtes un échantillon des technologies solaires exploités par Solar Impulse.

Le Maroc a l’ambition de construire d’ici à 2020 cinq parcs solaires pour atteindre une capacité de 2.000 mégawatts permettant d’éviter l’émission à terme de 3,7 millions de tonne de CO2. La centrale thermo-solaire qui aura une capacité de 160 MW fait partie du parc solaire qu’abritera la région de Ouarzazate et qui accueillera une diversité de technologies solaires d’une capacité totale de 500 MW à horizon 2015.

« Nous sommes admiratifs devant la clairvoyance de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et l’intelligence de la politique énergétique du Maroc et sommes heureux de la soutenir. C’est un projet pionnier qui montre bien que les technologies propres que nous promouvons avec Solar Impulse ont leur place dans la vie de tous les jours » a déclaré, enthousiaste, Bertrand Piccard, initiateur et Président de Solar Impulse.

En s’exprimant Mustapha Bakkoury, Président du Directoire MASEN, a confirmé qu’ « il était tout à fait naturel, en raison de la convergence des convictions et des objectifs, que Solar Impulse et MASEN puissent se retrouver ensemble autour d’un projet matérialisant les idéaux et les valeurs qui nous animent

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Pastilleverte

quand on additionne des milliers d’heures de matière grise, des dizaines de millions d’euros, les techiques les plus,récentes en PV, électronique, matériaux composites, on va arriver à faire voler sur plusieurs milliers de kilomètres (avec escale, quand même) un avion “solaire”, SI Sa Majesté Helios/Phébus veut bien se manifester ET QUE les vents ne sont pas défavorables, tout ça pour une charge utile de une personne, pilote compris, et un appreil ayant l’envergure d’un A340 (300 passagers + frêt + équipage sur 15.000 km) Mais bon, si le progès technique commence souvent par des “performances extravagantes”, oncques ne vîmes dans l’histoire de l’aviation et des techniques en général un tel déploiement de moyens humains et financiers, diminuant la part du rêve, Hélas !