Implication des coopératives dans le biomasse

L’organisation d’un colloque, ce 19 septembre à Paris, sur le thème : « Coopération agricole et valorisation énergétique de la Biomasse » a été l’occasion de montrer l’implication des coopératives dans les projets biomasse, et notamment à travers 4 exemples :

  • Valorisation de résidus de lin en électricité et chaleur (Lin 2000 à Granvilliers, Picardie)
  • Méthanisation des effluents industriels d’une laiterie (Unicopa à Carhaix, Finistère)
  • Electricité à partir de marc de raisins et de bois forestier (Sorea Energies à Maubec, Vaucluse)
  • Substitution d’énergie dans une coopérative de déshydratation de luzerne (Codema à Changé, Mayenne)

Après un débat et l’intervention de plusieurs parlementaires, la matinée a été clôturée par Claude Roy, Coordinateur interministériel de la biomasse, qui a démontré les très larges possibilités de développement de cette nouvelle filière énergétique.

Coopératives : quels atouts pour la biomasse ?

La forte croissance attendue de la valorisation énergétique de la biomasse constitue un nouvel enjeu pour lequel l’organisation des producteurs est un maillon indispensable.
Les coopératives agricoles et sylvicoles en sont les acteurs naturels : regroupant l’offre des producteurs, elles appréhendent une large part de la ressource en biomasse.

Avec une vision de long terme, elles sont capables d’identifier les bons équilibres entre les différentes utilisations de ces produits, d’orienter la production selon les besoins exprimés, et d’améliorer les techniques pour optimiser les réponses aux contraintes, y compris sur le plan économique. Elles possèdent le savoir-faire pour approvisionner les industriels en flux régulier de matière première, elles ont la capacité de contractualisation sur le long terme, elles maîtrisent la logistique.

Mais leur premier atout est d’être ancrées durablement au territoire, de par leur statut, leur activité, leur vocation au service de leurs agriculteurs adhérents, dont elles veulent garantir la pérennité. Le retour des investissements consentis en matière de substitution d’énergie sur l’aménagement des territoires doit être pris en compte dès l’élaboration des projets.

Les coopératives sont donc susceptibles de répondre à la croissance des nouveaux marchés en énergies renouvelables, et c’est pour elles une chance de développer de nouvelles valorisations de leurs produits.

Par ailleurs, les industries coopératives de la transformation agroalimentaire (betteraviers, sucriers, laitiers, alimentation animale…) sont elles-mêmes de gros utilisateurs d’énergie thermique ou électrique et se préparent à substituer, à court ou moyen terme, une partie de leur consommation d’énergie fossile par l’énergie renouvelable, produite par leurs adhérents.

Les coopératives sont organisées entre elles à la fois au plan régional (Fédérations Régionales des Coopératives Agricoles) et au plan national, ce qui permet une bonne coordination, à l’image de la commission Biomasse qui se réunit régulièrement.

Soucieuse d’optimiser le « mix » énergétique de ses branches de consommation, la Coopération agricole est mobilisée pour contribuer à organiser un marché responsable de ces nouveaux combustibles.

Contact presse :
[email protected]
(01 44 17 57 23)

Responsable commission Biomasse :
[email protected]
(01 44 17 57 18)

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