Inauguration de la plus grande ferme solaire de France

Jeudi matin a eu lieu l’inauguration de la mise en service de la plus grande ferme solaire (modules polycristallins) construite en France en présence de Raymond Philippe, Maire des Mées, Ronald Knoche, Président du directoire d’Eco Delta, et Hiroaki Mizobuchi, Directeur exécutif de Sumitomo Corporation.

D’une puissance de 30,9 MWc, la ferme solaire des Mées, dans les Alpes-de-Haute-Provence, a été conçue et développée par Eco Delta, développeur et exploitant indépendant de sites de production d’électricité à base d’énergies éolienne et solaire, avec l’appui de son partenaire, le géant japonais Sumitomo Corporation.

"La mise en service officielle de la ferme solaire des Mées, la plus grande centrale photovoltaïque de France à aujourd’hui, est un évènement majeur pour l’avenir de la filière photovoltaïque française. Elle confirme qu’il faut laisser leur chance aux PME indépendantes comme la nôtre, car elles sont à l’origine de la richesse et du dynamisme de la filière, dans le respect des principes environnementaux, sociaux et sociétaux du développement durable. Nous remercions la commune des Mées, Sumitomo Corporation et tous nos partenaires d’avoir rendu possible cette belle réalisation", a déclaré Ronald Knoche, Président du directoire d’Eco Delta.

"Tout d’abord nous tenons à exprimer notre profonde gratitude envers toutes les personnes qui nous ont soutenus dans la réalisation de ce projet solaire monumental aux Mées. Nous sommes extrêmement heureux de l’inauguration de la ferme des Mées. Non seulement parce que c’est le plus grand projet d’énergie photovoltaïque auquel nous ayons jamais participé, mais aussi parce que cette installation devrait apporter une contribution significative à la préservation de l’environnement dans la région, ainsi qu’à l’utilisation des énergies renouvelables en France. Sumitomo Corporation a pour priorité de développer des relations basées sur la confiance, et à ce titre, répondra aux attentes de toutes les personnes impliquées dans ce projet, à travers une gestion opérationnelle et managériale solide que nous nous engageons à assurer pendant plus de 20 ans, avec notre partenaire Eco Delta", a ajouté Hiroaki Mizobuchi, directeur exécutif de Sumitomo Corporation.

Un des plus hauts rendements possibles en France

La ferme solaire des Mées est constituée de 6 parcs, dont 5 sont déjà en service et dont l’ensemble le sera d’ici quelques jours. Elle est déployée sur 70 hectares du plateau de la colle des Mées, un site exceptionnel caractérisé par :

– la combinaison d’un ensoleillement record toute l’année (1 550 kWh d’irradiation solaire horizontale par an) et de températures relativement basses,
– ainsi que par un air pur grâce à son altitude élevée (800 mètres) et à l’absence d’industrie lourde dans la région.

Avec plus de 1 455 kWh/KWc par an, l’installation offre ainsi un des plus hauts rendements possibles en France. Elle produit 50 GW/an et permet d’alimenter en électricité 83 000 habitants de la région.

Une réalisation durable pour l’environnement et l’agriculture

A la base de l’éthique d’entreprise d’Eco Delta, la durabilité environnementale et agricole a présidé à la conception et à la réalisation de la ferme solaire des Mées, comme de l’ensemble de ses projets. Les 70 hectares d’anciennes friches agricoles occupés par l’installation ont été préparés selon la méthode du mulching (broyage du couvert végétal) pour les transformer en terres cultivables. De même, pour préserver le terrain, Eco Delta a décidé de limiter l’utilisation du béton en choisissant d’implanter les structures porteuses des panneaux photovoltaïques à l’aide de vis. Les terrains vont être ensemencés de plantes mellifères pour produire miel et huiles essentielles, tout en favorisant la préservation des abeilles. Enfin, la reconversion de la ferme solaire des Mées en terres agricoles, en fin de vie, et le recyclage de ses panneaux photovoltaïques ont été prévus dès la conception.

Lancée en janvier dernier, la construction a été assurée clé en main par le secteur Energy de Siemens France. 112 780 panneaux polycristalins fournis par Suntech ont ainsi été notamment montés.

L’investissement réalisé par Lavansol 1, la société d’exploitation de la ferme solaire des Mées détenue conjointement par Eco Delta et Sumitomo Corporation, s’élève à 110 millions d’euros financés sur fonds propres et par un prêt bancaire. En année pleine, Lavansol 1 devrait réaliser un chiffre d’affaires de 14,5 millions d’euros.

Pour mener à bien cette réalisation très ambitieuse, qui contribue largement à la diversification énergétique des Alpes-de-Haute-Provence, les deux partenaires ont bénéficié du soutien des autorités locales.

"C’est une réelle satisfaction que de voir aboutir un projet aussi important (…) La commune s’est beaucoup investie pour la réussite de ce projet car la production d’énergie renouvelable lui parait indispensable pour lutter contre les gaz à effet de serre et pour préserver la planète. Par ailleurs, le site se prête particulièrement à l’implantation de parcs photovoltaïques. La gêne est minime pour l’agriculture et pour l’ensemble de la population. Enfin, malgré la suppression de la taxe professionnelle, la commune espère des retombées fiscales qui lui permettront de toujours mieux répondre aux besoins des habitants. Je souhaite plein succès à la plus grande ferme solaire de France", a conclu Raymond Philippe, Maire des Mées.

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renewable

D’une part ce n’est pas la plus grande centrale de france, il y a celle du gabardan dans les Landes qui fait 78MW et ensuite il s’agit d’anciennes terres agricoles, il est scandaleux d’utiliser d’abord ces terres alors qu’il y a bien d’autres sites, certes plus petits, à équiper qui ne sont pas en conflit avec un éventuel usage agricole…

Nana33

Les terres serviront de réserves de biodiversité et à produire du miel, c’est aussi bien qu’un champs de maîs bourré de pesticides je trouve…

Wilfried

. (1).pdf ” Les 70 hectares d’anciennes friches agricoles occupés par l’installation ont été préparés selon la méthode du mulching (broyage du couvert végétal) pour les transformer en terres cultivables. De même, pour préserver le terrain, Eco Delta a décidé de limiter l’utilisation du béton en choisissant d’implanter les structures porteuses des panneaux photovoltaïques à l’aide de vis. Les terrains vont être ensemencés de plantes mellifères pour produire miel et huiles essentielles, tout en favorisant la préservation des abeilles. Enfin, la reconversion de la ferme solaire des Mées en terres agricoles, en fin de vie, et le recyclage de ses panneaux photovoltaïques ont été prévus dès la conception. “

Rice

. Pourquoi mettre des panneaux chinois (alors qu’ils ont une usine de panneaux à 06-PEGOMAS) si ce n’est pour faire de l’argent ? toujours plus d’argent pour eux, mais rien pour les entreprises locales !!!!! mais les recettes de rachat de l’électricité, c’est quand même le contribuable français qui les paye… Enfin, il nous restera le miel….

Loser23

Enfin la France s’y met un peu, avec la nouvelle technologie singapourienne de stockage de l’électricité () les énergies renouvelables ont de beaux jours devant elles.

Mamouth

J’ai travaillé sur l’un des chantiers de construction de ces centrales. L’ensemble du site a été découpé en plusieurs lots qui sont construits et connectés par tranche. 30,9 MWc c’est juste une tranche parmi les deux. Le total ne fait pas loin de 70 MWc. Les terrains étaient essentiellement utilisés pour faire des friches et de la culture de lavande. Le sol est rocailleux, stérile dès 30cm de profondeur dans beaucoup de zones, parfois moins, et sec pendant la moitié de l’année. Du coup, il n’y avait que la lavande qui poussait. Cela va être remplacé par d’autres cultures sur certains des terrains, plantes mélifères ou à parfum, ça varie. Tout n’est pas cultivable. Par ailleurs, Ecodelta a été le développeur de tout le site, mais a dû céder une partie des lots (à cause de la date butoir imposée par le décrêt du 9 mars 2011). Donc, ce n’est plus eux le propriétaire ni l’exploitant de tout le site. Dans l’ensemble, des efforts ont été faits par Ecodelta pour garantir la conservation de la valeur agricole du site, mais les autres propriétaires se sentent moins concernés (TW Solar, Würth Solar) et remplissent les engagements avec moins de motivation. Ils sont là pour faire des sous. Ce n’est pas la faute de la technologie. C’est le système capitaliste qui fonctionne comme cela.

Rice

. Ces grandes installations (en panneaux chinois !!!) sont bien le fait d’affairistes magouilleurs (pléonasme ?), comme vous pourrez le remarquer en page 2 du tableau des centrales de production raccordées au réseau d’ERDF au 30/06/2011 : il n’existe pas en France, de centrales de production > 12 MW… Alors, par quel miracle pouvons nous trouver de telles installations ? Encore, du coté de Lourdes, je dis pas, mais là…. ??? Cherchez l’erreur. Ce genre de tromperie est bien digne du Gang des Grille-Pains dont EDF est un membre éminent à travers EDF-EN (premier exploitant français de centrales “géantes”) et ERDF sa filiale à 100 %.

Dan1

Cette superbe ferme écologique alimente 83 000 habitants avec 30,9 MW qui produisent 1 455 kWh / kW / an. Donc 45 GWh alimentent 83 000 habitants. Donc pour alimenter tous les français il faudrait 64 000 000 / 83 000 = 771 fermes comme celle-ci. Facile, sauf que 771 fermes de 30,9 MW chacune produiraient au maximum 771 x 45 = 35 TWh Le hic c’est que la France consomme aux environs de 480 TWh et en produit au minimum près de 550. Cherchez l’erreur !

Legx

Dan1 : je pense que c’est 14 550 kWh / kWc / an… (ou sinon c’est vraiment des rendements pourris). En ordre de grandeur, 1kWc prend 10m² de surface ; et 1m² reçoit 5*365=1825kWh/an (le chiffre journalier est de 5.2kWh/an à Nice, 4.4 au Pays basque, apparemment seulement 1550/365=4.2 sur le site de Mées… ce qui n’est pas exceptionnel, la moyenne française étant à 4.2). Donc pour 1kWc (10m²) on a de l’ordre de 15 550 kWh/an… bref les chiffres avancés ne se tiennent pas (ils donnent 1455 qui n’a plus grand chose à voir avec 15 550). D’autre part, si ils plantent des fleurs pour les abeilles il risque d’y avoir du polen déposé sur les panneaux… (baisse de rendement ?) mais j’avoue que c’est bon pour la com’ ! Et il est bien dommage que l’argent qui rembourse cet investissement (prix d’achat) serve à développer des entreprises chinoises pour la production (et française pour l’installation, c’est déjà ça).

Dan1

Où avez-vous vu un capteur PV de 1 kWc capable de produire 14 550 kWh en une année. Ce n’est pas l’irradiation totale qui produit l’électricité, c’est le rendement du panneau de l’ordre de 120 à 150W par m2 pour une irradiation de 1000 W. Sachant qu’une année comporte 8 760 heures, 1 kWc insolé au maximum produirait 8 760 kWh sur cette période et le facteur de charge serait donc de 100 %. Mais si le même kWc s’avère capable de produire 14 550 kWh en une année, c’est alors qu’il un facteur de charge de 166 %. Alors que ce que dit l’article c’est 1 455 kWh ce qui donne un facteur de charge de 16,6% ce qui est énorme pour la France, mais peut être faisable ? Au-delà c’est surréaliste.

Dan1

Nous avons la preuve qu’une entreprise allemande (SIEMENS) installe des panneaux photovoltaïque chinois (SUNTECH) en France. Nous avons donc la preuve que le développement du PV en France crée des emplois… en Chine. Et tout ceci est largement financé par la contribution forcée des consommateurs d’électricité français via la Contribution au Service Public de l’Electricité… dont la couverture n’est plus assurée par ce que paye le consommateur actuellement. En 2011, la part du PV dans la CSPE va atteindre presque 1 milliard d’Euros.

Dan1

On a déjà parlé de centrale solaire aux Mées : A ce moment là, on parlait de 18,2 MW produisant 26 000 MWh (26 GWh) qui alimenterait 9 000 familles et économiserait 9 200 tonnes de CO2. Depuis, on passe à 30,9 MW produisant 45 GWh (calcul pour 1 455 kWh/kWc), mais, ce qui est remarquable, c’est qu’on passe de 9 000 familles alimentées à 83 000 habitants. Si je reprends le ratio 9 000 familles pour 26 GWh, je devrai avoir 15 577 familles pour 45 GWh. J’en déduis donc que la région est la championne des familles nombreuses : En moyenne aux mées les familles comportent 5,32 personnes. Le hic, c’est que la moyenne de taille des ménages ou foyers (autre concept prisée des EnRistes communicants, est en France de 2,5 personnes. On voit donc qu’avec cette histoire de foyer, ménage, famille, habitant, on verse rapidement dan le n’importe quoi incomparable (aux sens propre et figuré). Vous aurez également remarqué que maintenant on ne parle plus en GWh mais en GW/an ! Ce que je retiens que cette centrale, construite à partir de panneaux Chinois financés par le consommateur français, fournira au maximum 45 GWh par an ce qui représente 0,008% de la production française d’électricité et presque 0,01% de sa consommation.

Rice

. Je vois avec plaisir que nos amis du Gang des Grille-Pains n’ont aucune difficulté à disséquer les chiffres transparents du photovoltaïque, (même si au final ce genre de démonstration ne présente pas grand intérêt sauf à stigmatiser l’incompétence des journalistes qui relaient sottement des informations qu’ils ne comprennent pas…). Par contre, le GGP a nettement plus de mal à nous donner les chiffres (maqués) du nucléaire que nous réclamons depuis…. Concernant l’origine des panneaux, nous sommes entièrement d’accords sur le fait que la CSPE n’a pas vocation à financer des ateliers en Chine. Mais notre gouvernement n’a pas les c……. du gouvernement italien qui a décrêté un tarif de rachat de l’électricité photovoltaïque différencié selon que les panneaux sont d’origine CEE ou pas.

Lionel_fr

Votre approche de la chine est bizarre : Vous acceptez que 95% de l’électronique de loisirs TV, iphones, ordis, serveurs etc.. soient assemblés en chine et payé de votre poche après ponction de 60% de charges salariales et patronales. Mais vous bloquez complètement sur l’idée que les panneaux PV aient la même provenance payés par une CSPE qui ne paye pas de charges sociales. Vous faites une fixation absolue sur ce point alors que 30% de votre PIB repose largement sur l’outil chinois et que la france n’a aucune expérience dans la fabrication de masse , l’industrie nucléaire qui a assassiné les autres en est un exeple flagrant avec un nombre d’unités microscopique et une puissance unitaire énorme. Ma question est Combien de décennies prévoyez vous pour revenir à une culture de production de masse fortement exportatrice , modèle que vous haïssez au dernier degré alors que tous les espoirs du PV reposent exclusivement sur lui. Pour mémoire , les tarifs de rachat ont été créés en Allemagne pour vaire baisser le prix du PV (et non pas pour produire de l’électricité) On doit à cette politique d’avoir passé le cap de la dépendance à l’industrie électronique et la création d’une filière “silicium de qualité solaire” Si votre esprit ne peut admettre que les panneaux sont fabriqués en chine , effectivement tout cela aura été vain. Pourtant beaucoup de gens dont moi sont persuadés que la france est définitivement incapable d’assurer le production de masse d’un device dont la vocation et de voire son prix divisé par 3 en 10 ans. Il vous reste à “compenser” cette incapacité par des… subventions aux fabricants français mais sir vous regardez avec sincérité le modèle de croissance du PV qui se rapproche de la loi de Moore, vous verrez que vous vous trompez de cible et que la croissance de “votre” PV ne peut que s’accompagner d’une croissance éxéctement égale de “votre” déficit Vous partez de trop bas pour espérer rester dans la course , la faillite de cette façon de penser est écrite dedans !!!

Lionel_fr

Dans l’autre article d’aujourd’hui consacré à la fabrication des panneaux made in europe : on peut voir que ce label est demandé en Italie pour permettre d’accéder à un meilleur tarif de rachat. Cela constitue donc une subvention indirecte au made in europe. Je veux bien admettre que les usines de panneaux sont tellement robotisées que les couts de main d’oeuvre deviennent négligeables mais on dit la même chose de l’automobile ce qui n’empèche pas Renault de produire ses dacia en roumanie et PSA ses 107 et C1 en tchéquie dans une usine conçue par Toyota. Alors peut être est il possible avec des subventions minimes de déporter la fabrication en volume à l’est et de rester dans la course. C’est un peu ce que fait Q-Cells avec la Chine mais… Bref, je ne dis pas que c’est impossible mais le fait de présenter l’origine Chinoise d’un panneau comme un drame (alors que vous ne le faites pas pour le pc que vous utilisez) me semble décalé avec la réalité.

Rice

. Tout d’abord je “n’accepte” pas que mes produits courants viennent de Chine, d’Inde ou autres payes lointains. Mais à mon niveau, je fais comment ? Ce n’est pas moi qui importe ces produits et si mon magasin ne proposait rien d’autre, pensez vous que j’irais moi même les chercher ? Donc … si nous avions eu une attitude “courageuse” en son temps, peut-être que mon PC serait fabriqué en France, mais aussi mes chaussures, chemises, stylos, parquet de ma chambre, meubles en tous genres, accessoires de cuisine et autres outillages électro-portatifs… etc, etc, etc. Et puisque nous sommes d’accords pour convenir que ce n’est pas le coût de la main d’oeuvre qui fait la différence, expliquez moi donc pourquoi on ne pourrait pas fabriquer en France ? employer du personnel en France ? qui consommera, paiera des charges, de la TVA, de l’IRPP, épargnera, etc, etc, etc. Bref un cercle vertueux… Ceci étant, on peut également considérer que la France n’a aucun avenir industriel et commercial et qu’en dehors des “fonctionnaires” (et du nucléaire) point de salut ????

Lionel_fr

Trop de questions soulevées par votre post , hélas je ne crois pas que le cercle soit vertueux, ni à court , ni à long terme A court terme, vous faites faillite et dépendrez du RSA , pas bon et l’impact psychologique d’une faillite réduira vos perspectives à l’avenir quoique le coup de fouet est aussi salutaire pour retenter sa chance avec un taux d’échec moins grand la deuxieme fois Je n’ai pas un tempérament de chasseur de subventions, expliquer l’ingénierie à des ploucs me désespère. Je reste donc dans le secteur concurrentiel et je sous traite ma fabrication en chine car leurs prix me permettent de garder du budget pour payer des salaires européens , ce n’est pas plus compliqué que ça Vous ne devriez pas croire qu’on peut ramener de l’industrie en France par la seule volonté , ce n’est pas suffisant et le réflexe de désindustrialisation français n’est pas complètement terminé. Ce n’est pas seulement les usines qui ferment , c’est le cerveau des gens qui se ferme à la fabrication locale au profit d’un management technico-commercial où les contacts à l’étranger revètent une importance cruciale. C’est un mouvement de fond culturel que je compare à la métaphore de “désertification industrielle” On ne construit pas une tour montparnasse dans le désert ! on commence plus petit, des maisons , des voies d’acces, des routes, des magasins et quand le village grandit suffisament , on fait les premières tours , mais on ne peut pas aller plus vite La culture française se prète mal à l’industrie et on ne renversera pas cette tendance avant des décennies. Or il faut bien que le pays paye ses emprunts d’ici là … bref , les plans à long terme , c’est bien joli mais.. Il vous faut une clientèle récurrente et concrètment il vous faut des contrats publics car depuis longtemps , les pmi-pme sont quasi insolvables . Combien allez vous payer pour ces contrats sous forme de salaire mirobolant pour le commercial qui a le bon carnet d’adresses ?? Encore une fois , la bonne idée , c’est celle qui paye les salaires et non pas celle qui correspond à vos idéaux ou qui vous donne l’absolution de Dan, Simple, Bachou ou Pamina et même pas celle de Rice ni de Lionel_fr , oubliez les La seule chose qu’il faut sauver , c’est les salaires !!! Dans le cas du PV , vous ne pouvez partir de rien, il vous faut des partenaires dans la partie et…. un partenariat gagnant où chacun aide les autres.. Qu’avez vous à apporter aux fabricants français , (si ce n’est votre bonne humeur ce qui est quand même chouette) ben peut être une réalisation technique d’envergure pour améliorer leurs marges Mais si ils vendent à perte , accroitre leur volume ne fera que précipiter leur chute …

Rice

. Au risque de me faire quelques ennemis (de plus ? est-ce encore possible), je dirai (non, je décrête !) que tout ce qui n’a pas encore été délocalisé ne doit plus l’être et que tout ce qui l’a été, ne doit plus revenir qu’en payant le prix. Démondialisation !!!!! Quelles en seraient les conséquences ? Quel en serait le coût pour l’Etat ? pour le consommateur ? Et pour relativiser le coût du photovoltaïque en France, organisé dans un gentil bordel pas des technocrates stagiaires de la Haute Administration (…) mais dans la plus transparente ingénuité, je vous invite à prendre connaissance du vote de l’Assemblée d’hier où, les rares députés présents ce jour là, ont adopté, par 49 voix contre 25, le projet de loi sur le démantèlement estimé à 90 milliareds d’euros (!!!) … … de la banque DEXIA ! (dont 33 milliards d’euros rien que pour la France). Quand il n’y a plus d’argent… ben il y en a encore ! Alors, si on surveille, contrôle, met en prison tous les incompétents de la Haute Administration et de la Finance, vous voyez bien que la “France d’en bas” en encore quelques raisons d’y croire… PS : 1/3 de nos achats sont réalisés avec des produits assemblés en France (dont certains -de peu à prou- composants viennent effectivement de Chine) et les 2/3 restants sont assemblés en Allemagne. Et à défaut d’avoir du 100 % européen, je suis d’accord de payer à travers la CSPE, des milliers emplois “d’assembleurs” en France et 130.000 en Allemagne.

Dan1

Pour ce qui concerne l’industrie du PV et les succès de la Chine, il existe un Allemand que j’ai déjà cité qui donne une explication à examiner (liste le conte n° 8 : Compte tenu que le document est copieux, je reproduis la partie concernant le PV : “N°8 Le conte du soleil qui n’envoie pas de facture Mais la vérité est tout autre : les cellules solaires en silicium cristallin, ont une efficacité de conversion bien supérieure aux cellules en couches minces et dominent le marché malgré leur prix élevé. La technique de leur construction se caractérise par une longue suite d’opérations difficiles, qui ne peuvent être effectués de façon automatique. Cela débute par le tirage des grands cristaux de silicium à partir du matériau fondu, une opération de longue haleine, suivie de la découpe de tranches minces, le ponçage, le polissage, puis la gravure et le nettoyage. Ensuite viennent les traitements de la technologie des semi-conducteurs au silicium : le dopage des tranches de silicium, soit par diffusion dans des fours ou par bombardement avec des atomes (implantation) accélérés par un champ électrique, de nouveau les opérations de nettoyage, ensuite le dépôt des contacts par évaporation sous vide, et juste après, découpe des cellules. La plupart de ces opérations doivent être effectuées dans des salles blanches. A toutes les étapes, elles nécessitent du travail fait à la main par du personnel de laboratoire qualifié ; la consommation d’énergie dans ces opérations est telle que les cellules solaires doivent fonctionner 2 à 3 ans avant qu’elles aient “gagné” l’énergie utilisée pour leur fabrication. Les petites installations qu’impose la technologie (sauf pour les unités d’implantation) et leur mise en oeuvre interdisent une réduction des coûts par l’augmentation des volumes produits comme ceux qu’on peut obtenir dans tous les procédés techniques. Pour multiplier la production par dix, il faut dix fois plus d’installations et dix fois plus de personnel. Ce sont ces deux handicaps de fond qui, dès le début, ont mis les fabricants allemands dans une situation impossible vis-à-vis des fabricants chinois. La part très élevée des salaires, et la forte consommation d’énergie. C’est là que la Chine pouvait jouer ses atouts qui n’ont rien à voir avec la technologie. Tant les salaires que le prix de l’énergie sont beaucoup plus élevés en Allemagne. On est donc rapidement arrivé à une chute notable des prix et à la conquête du marché du photovoltaïque par les fabricants chinois. Certes, il y a eu aussi des progrès technologiques dans l’efficacité des cellules, mais cela n’a contribué que dans une faible mesure au recul des prix. Si, au sein de ce gouvernement rouge et vert qui a promulgué la loi EEG sur les énergies renouvelables, qui engloutit des milliards, il y avait eu quelques compétences sur les conditions très spéciales de production des cellules photovoltaïques; on aurait prévu la perte inévitable de cette technologie qui implique de forts salaires, et on aurait aussi évité ces discours prétentieux sur les milliers d’emplois que l’industrie solaire allait créer. Ainsi les consommateurs allemands plumés par la loi EEG ne subventionnent finalement que l’industrie chinoise. A cette occasion, on doit aussi balayer la croyance que le photovoltaïque est une technologie de pointe. Elle appartient certes à la technologie des semi-conducteurs, mais, au vu de son absence de complexité et de ses besoins limités en ce qui concerne les installations de fabrication, le niveau de propreté “salle blanche” et la qualification des personnels, la technologie photovoltaïque n’est en rien comparable avec la microélectronique (la technologie des puces). Cette dernière se trouve en permanence à la frontière des possibilités techniques du moment, avec des dépenses extrêmes en appareillage, des softwares de conception astucieux, toujours sur la voie de plus de miniaturisation et de densification des circuits pour augmenter leur vitesse de fonctionnement en même temps qu’on réduit leur consommation d’énergie. Entre la technologie des puces qui progressent dans le sub-microscopique et l’hypercomplexe, et le photovoltaïque au format de carte postale, il y a des années lumière technologiques. Même si ça fait mal à beaucoup d’idéologues, le photovoltaïque a toujours été de la “low technologie”, et donc l’Allemagne ne pouvait ni la conserver ni le défendre. Les Allemands sont les principaux clients des usines de cellules solaires chinoises. Pas la Chine elle-même. Bien qu’elle soit quelque peu plus grande que l’Allemagne et bénéficie également des rayons du soleil, la Chine a d’autres projets pour sa production d’électricité. L’empire géant a installé en 2010 seulement un dix-huitième des 7 300 MW d’installations solaires que l’Allemagne a connecté au réseau. Jürgen Heraeus, responsable des questions chinoises dans l’économie allemande, a dit à ce sujet : “nous nous sommes mis tout seuls dans ce pétrin”. Et c’est depuis la loi sur les énergies renouvelables et vraisemblablement grâce à elle que entrepreneurs solaires chinois sont devenus de tels concurrents.”

Lionel_fr

La démondialisation , c’est la guerre, le repli sur soi, la conquète des matières par les armes plutôt que la négociation, le nationalisme… C’est une hypothèse politique en vogue mais sa mise en oeuvre resemblerait à un titanic sans survivants. Mais l’autarcie dit aussi qu’on est seul dans la chute. Le premier effet d’un gouvernement qui s’y risque est la mise à l’écart des affaires du monde. Probabilité nulle. Une loi n’a de sens que si des services sont encore là pour la faire respecter Personnellement je ne trouve pas que ce scénario soit tellement plus idiot que les bétises de la droite jocobin, colbert, chasses aux sorcières aux banques et paradis fiscaux. Bref je me méfie de la france quel que soit le régime … désolé. Je préfère travailler ailleurs en attendant que les français comprennent comment marche le système (et qu’ils ne le changeront pas !) Au fait vous avez vu la taxe tobin au G20 ? pshiiit! , tant pis , cette utopie là me plaisait plus que les autres

Dan1

Pour Chelya. On peut effectivement se demander beaucoup de chose en démocratie et parfois on n’obtient jamais les réponses. Pour ce qui concerne le financement du nucléaire et notamment de la main d’oeuvre polonaise ( et autres Européens quand même), la question a déjà été posée : Mais dans ce cas, il ne s’agissait pas de transfert de subventions comme la CSPE.

Rice

. “Transfert de subvention comme la CSPE”, belle expression formulée par DAN, qui evoque assez bien l’esprit négationniste du Gang des Grille-Pains. Heureusement qu’en 2012 qq mesures courageuses rameneront l’arrogance du GGP de 75 % à 50 % (en attendant de faire encore “mieux”), enterrera définitivement toute nouvelle construction atomique et offrira à nos enfants la possibilité de vivre dans le monde merveilleux des ENR. Plus que 7 mois à attendre !!!!! (encore 7 mois à attendre….)

Lionel_fr

Penser que l’étranger ou la chine produisent une basse qualité , c’est être aveugle, sourd et nationaliste. Forcer les français à produire Chinois ? un blague ? pas du tout, c’est le credo ambiant , pourquoi n’appelle-t-on plus ça la préférence nationale ? Je n’étais pas fan de minitel, je ne suis pas convaincu par les annonces gouvernementales concernant l’énergie. Je propose que la france ne subventionne plus de projet franco-français concernant le smart-grid et confie cette tâche à des géants de l’informatique (américains) pour cause de politique intérieure complètement louffoque, d’incapacité à fédérer autour de ses idées… 3 boites françaises prétendent avoir “inventé” le mp3 ! tout est dit. Le smart grid devrait être standardisé comme le mpeg et le jpeg , par un groupe d’experts venus des 4 coins du monde et préférablement aux usa, pays d’imigration massive et désormais relativement assumée. Après nos super ploucs franchouillards pourront dire qu’ils l’ont “inventé” , on les incitera même à le faire (publicité pour le standard) Encore une fois , les tarifs de rachat PV ont été créés pour faire baisser le prix des cellules, et non pas pour produire de l’électricité. Avec succès puisque une fillière silicium de qualité solaire est apparue. Les complaintes “Les chinois m’ont piqué mon job” m’ennuient, on joue pas à la marchande là, c’est le vrai monde et non pas la somme des fantasmes des penseurs les plus inactifs. Trop populo pour moi désolé