La bioénergie devrait aider à décarboner l’économie

La journée sur la bioénergie organisée par Ceres Inc. à College Station (Texas), a offert une occasion aux dirigeants de l’industrie énergétique qui ne sont pas familiers avec la production agricole de se promener dans les herbes hautes, de partager des nouveautés, et de voir comment les améliorations à la production de biomasse sont apportées par l’entremise de la sélection végétale et la biologie moderne.

L’évènement de cette année offrait des comparaisons entre des récoltes, des démonstrations sur le terrain et des présentations de Drax Power, Dupont Danisco Cellulosic Ethanol, General Motors, NRG Energy et The Nature Conservancy.

"Nous ne pouvons décarboner l’approvisionnement énergétique du monde sans la biomasse", a déclaré M. Richard Hamilton, président de Ceres, devant plus de 100 participants provenant des États-Unis, de l’Europe, et de l’Amérique du Sud. "La question principale à laquelle nous faisons face consiste donc à trouver la façon la plus échelonnable, efficace et durable de produire la bioénergie et les biocarburants."

La biomasse devrait devenir l’une des plus importantes sources d’énergie pour l’électricité renouvelable aux États-Unis et en Europe, selon les prévisions de l’Energy Information Agency des États-Unis et de la Commission européenne. De plus, une étude menée par Sandia National Labs en 2009 dans laquelle on employait une production conservatrice et des hypothèses de conversion, a permis de conclure que les biocarburants avancés provenant des fibres végétales pouvaient produire 75 milliards de gallons de biocarburants par année aux États-Unis.

Lors de l’évènement se déroulant en matinée au centre de recherche de la société, Ceres a souligné la performance des plantes énergétiques à faible émission de carbone ainsi que la recherche qui devrait permettre d’accroître la production, de rentabiliser les terres marginales et de réduire les besoins en facteur de production. Une caractéristique de Ceres, par exemple, permettrait de réduire la consommation de pétrole aux États-Unis de plus d’un milliard de barils sur dix ans et de réduire considérablement les émissions de gaz à effets de serre en rendant les plantes encore plus efficaces en employant des engrais azotés.

Si l’on parvenait à exploiter les vivaces comme le panic raide et le miscanthus de façons nouvelles, ces dernières pourraient retirer encore plus de carbone émis durant le cycle de vie qui consiste à les transformer et les brûler. "Nous pourrions réellement commencer à parler de retrait du CO2 de l’atmosphère plutôt que de simplement réduire les émissions globales; c’est-à-dire le carbone dans l’exploitation agricole en même temps que la production d’énergie", a noté M. Hamilton.

Le vice-président de la sélection végétale et de la génomique de Ceres, M. Jeff Gwyn, qui a guidé les visites du terrain lors de l’événement, a expliqué que les plantes peu exigeantes en facteurs de production seront la solution idéale dans de nombreux emplacements, puisqu’elles l’emporteront sur d’autres sources de biomasse sur une base annuelle et par acre, et qu’elles peuvent être facilement améliorées. Selon lui, la trajectoire de la production de plantes énergétiques suivra celle des cultures en rang. "Il existe des douzaines de façons d’accroître la production et de diminuer les facteurs de production, et nous les identifions et les combinons de différentes façons", a affirmé M. Gwyn.

Au milieu d’une pépinière de sélection, il décrit le processus d’amélioration de nouvelles plantes. "Alors qu’un agriculteur peut planter un type de graine sur 1 000 acres, nous pouvons faire pousser 1 000 variétés sur un ou deux acres de terrain. Aussi, au moment où nous trouvons le grand gagnant parmi des milliers d’autres, grâce à la génomique et d’autres technologies de sélection mises au point par Ceres, il ne s’agit pas d’un jeu de devinette, mais bien d’un processus scientifique linéaire", a déclaré M. Gwyn.

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michel123

Dire qu’en augmentant le rendement par des apports d’azote on va contribuer à améliorer le bilan carbone et secondairement lutter contre le réchauffement en cours c’est prendre les gens pour des billes . Chacun sait que l’épandage des engrais azotés va entrainer le relargage d’oxydes d’azotes au potentiel d’effet de serre 250 fois supèrieur au co2 et à la durée de vie supèrieure à 100 ans. Je ne sais pas si les gens qui ont pondu cet article sont des malhonnêtes ou des ignares….. Pour résumer la biomasse oui mais dans certaines conditions qui excluent l’agriculture intensive telle que la pratiquent les américains et les européens

Mamouth

Réponse : des gens qui font de la mercatique, c’est à dire souvent les deux à la fois.