L’observation astronomique s’apprête à vivre un moment mémorable. La comète 3I/ATLAS, troisième objet interstellaire officiellement recensé traversant notre système solaire, fait l’objet d’une surveillance internationale inédite. Les télescopes du monde entier se tournent vers cet astre venu d’ailleurs, dont la trajectoire et la composition intriguent la communauté scientifique depuis sa découverte.
Le Virtual Telescope Project a annoncé une diffusion en direct prévue pour le 19 novembre à 05h15, heure de Paris. Depuis l’observatoire de Manciano, niché dans la campagne toscane, des télescopes robotiques captureront en temps réel le déplacement de la comète. L’événement représente une opportunité sans précédent pour le grand public d’observer un corps céleste provenant d’un autre système stellaire, alors qu’il poursuit sa course effrénée en s’éloignant de notre étoile.

L’astre a effectué son passage au plus près du Soleil le 30 octobre dernier. Depuis lors, sa vitesse d’éloignement n’a cessé de croître, emportant avec lui des informations précieuses sur la nature des objets qui peuplent l’espace interstellaire. Les astronomes considèrent chaque observation comme une fenêtre rare ouverte sur la composition et l’évolution des systèmes planétaires lointains.
Où voir la diffusion en direct de 3I/Atlas ?
La diffusion en direct organisée par le Virtual Telescope Project montre un certain engouement du public pour l’exploration de l’inconnu. Basé en Italie, le projet utilise des instruments robotisés contrôlables à distance. Il démocratise ainsi l’accès à des observations autrefois réservées aux institutions spécialisées. L’initiative s’inscrit dans un mouvement plus large de participation citoyenne à la recherche astronomique.
Le 19 novembre 2025, à partir de 05h15, le VTP présentera en direct la comète interstellaire 3I/ATLAS sur la plateforme Youtube.
Les images attendues de Mars Reconnaissance Orbiter
L’agence spatiale américaine de son côté détient entre ses mains des données qui devraient améliorer notre compréhension de 3I/ATLAS. La caméra HiRISE, installée à bord du Mars Reconnaissance Orbiter, a capturé des clichés haute résolution de la comète entre le 1er et le 7 octobre. À ce moment précis, l’objet céleste se trouvait à environ 29 millions de kilomètres de la planète rouge, offrant une géométrie d’observation particulièrement favorable.
La publication de leurs images a cependant connu des retards significatifs. La fermeture administrative du gouvernement fédéral américain, qui s’est prolongée jusqu’à la mi-novembre, a paralysé la diffusion de nombreuses données scientifiques. Une source interne à la NASA, s’exprimant auprès du New York Post, a confirmé que la mise à disposition de leurs photographies interviendrait dans les prochains jours.
La résolution spatiale offerte par HiRISE surpasse de trois fois celle du télescope spatial Hubble lors de ses observations antérieures de l’astre. La précision accrue devrait permettre d’identifier des détails structurels jusqu’alors invisibles, notamment concernant la surface du noyau cométaire et les mécanismes de sublimation qui alimentent sa chevelure caractéristique.
Une classe d’objets encore mystérieuse
Seuls trois visiteurs interstellaires ont été formellement identifiés à ce jour. Le premier, ‘Oumuamua, découvert en octobre 2017, avait suscité un débat scientifique intense en raison de sa forme inhabituelle. Le second, 2I/Borisov, détecté en août 2019, présentait davantage les caractéristiques d’une comète classique, apaisant certaines spéculations.
3I/ATLAS complète désormais leur catalogue restreint. Son étude approfondie permettra d’établir si les comètes interstellaires partagent des propriétés communes ou si chacune possède une signature unique reflétant son système d’origine. La multiplication des observations constitue un prérequis indispensable pour distinguer les caractéristiques universelles des particularités individuelles.
Les télescopes de nouvelle génération, dont plusieurs entreront en service au cours de la décennie, augmenteront considérablement la fréquence de détection de tels objets. Les astronomes anticipent la découverte de plusieurs visiteurs interstellaires par an, transformant leur étude d’événement exceptionnel en discipline régulière de l’astronomie contemporaine.
Source / VTP – NY-Post












