La consommation de carburants replonge après 2 mois de légère hausse

Selon les derniers chiffres du Comité Professionnel du Pétrole, les livraisons de carburants sur le marché français se sont élevées à 3,90 millions de mètres cubes en novembre 2013, en baisse de 7,3 % par rapport à novembre 2012.

Cette évolution résulte d’une baisse de 10,8 % des livraisons de supercarburants sans plomb et d’une baisse de 6,5 % des livraisons de gazole. La part du gazole dans la consommation française de carburants a été de 82,3 % en novembre 2013.

Sur les onze premiers mois de l’année 2013, la consommation française de carburants routiers a baissé de 1,1 % par rapport aux onze premiers mois de l’année 2012.

En année mobile, entre décembre 2012 et novembre 2013, la consommation française de carburants a été de 49,53 millions de mètres cube, en baisse de 1,5 %. Durant cette période, la consommation de supercarburants a baissé de 4,6 %, celle de gazole a baissé de 0,8 % et la part du gazole dans la consommation a été de 81,2 %.

"Après deux mois de légère hausse en septembre et octobre 2013, la consommation française de carburants de novembre 2013 est à nouveau en baisse. Les données de la consommation de carburants en année mobile, en baisse de 1,5 %, marquent la poursuite de la tendance à la baisse de la consommation de carburants en France observée depuis 2008" a indiqué Jean-Louis Schilansky, Président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP).

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jmdesp

Malgrè le retour de l’essence dans les ventes en neuf, ce mouvement est là depuis un moment et augmente de plus en plus la part du carburant diesel. En fait, les gens qui roule avec une essence aujourd’hui sont plus ceux qui ont une utilisation de loisir, non contrainte, et progressivement ils réduisent leur nombre de kilomètre. Les gros rouleurs diesel eux ont beaucoup moins le choix car c’est beaucoup plus souvent une contrainte matériel pour eux pour aller travailler, se déplacer en campagne, etc.. Plus le fait que les professionnels vont continuer à rouler autant, on obtient

Sicetaitsimple

D’où la débililité, déjà amplement discutée sur Enerzine, de la différence de fiscalité entre gazole et essence en France.Il suffirait, compte-tenu des volumes relatifs , d’un tout petit peu augmenter celle sur le gazole et de baisser significativement ( à recettes constantes) celle sur l’essence pour revenir à un autre point d’équilibre (en termes de vente de véhicules neufs) beaucoup plus satisfaisant sur tous les points (à long terme, car bien évidemment le parc existant est ce qu’il est).

Dan1

Voilà les suites d’un récent débat : La part des immatriculations diésel est bien confirmée à la baisse sur les 11 premiers mois de 2013 : Mais le parc actuel, est ce qu’il est, et quand le pouvoir d’achat s’érode le parc se renouvelle moins vite… avec ou sans particules ! L’écologie c’est plus facile quand on est riche et bien portant.

Sicetaitsimple

la tendance semble être à un réequilibrage progressif en nombre de véhicules vendus, mais comme vous dites la crise y fait certainement quelque chose. Mais il y a encore beaucoup de chemin en termes de consommation gazole/essence compte-tenu du parc existant et (normalement) du différentiel de kilométrage moyen. Ce n’est cependant pas moi (ni vous je pense!) qui va réclamer d’aller plus vite que la musique! Ce ne serait pas cohérent avec d’autres prises de positions! Mias un petit effort en matière de fiscalité à pression fiscale globale identique ( on parlait de 2c€/l et par an dans le débat que vous citez) ne me paraitrait toujours pas incongru.

Dan1

Bien sûr, un rééquilibrage de fiscalité est possiblevoire souhaitable, mais il deviendra peut être politiquement beaucoup moins urgent depuis que les médias nous “apprennent” que finalement, le principal émetteur de particule en hiver est… le chauffage au bois. Je ne sais pas si vous avez remarqué le nombre impressionnant d’articles de presse qui mettent le chauffage en avant dans les pics de pollution. On dirait que les journalistes découvrent le phénomène ! La musique qu’on nous sert a changé.

Sicetaitsimple

En voilà une nouvelle! Comme toujours, ça amplifie en fonction de l’actualité, faut bien remplir . Un bon diesel, ou un bon chauffage au bois, ce n’est pas dramatique. Faut juste gérer les vieux machins, et heureusement ils ont par nature tendance à disparaitre avec l’age….Faut juste du temps…Et si le vieux machin il est en pleine campagne, ce n’est pas forcément dramatique en termes sanitaires. Sur ce débat gazole/diesel, je suis plutôt sur la convergence entre consommation et production “naturelle” dans une raffinerie. Transporter de l’essence vers les US et importer du gazole vers l’Europe, c’est quand même un peu débile, et forcément ça coute en désoptimisation et potentiellement en risque d’accident.

jmdesp

Bah, la problème des raffineries risque fortement de se résoudre par le fait que la plupart seront fermées, notre production locale se réduira au max à celle qui produit le volume d’essence que nous consommons, et donc une petite partie du diesel, et que nous importerons le diesel manquant sous forme déjà transformée. Quand on étudie le problème, c’est visible très vite, les raffineries modernes et efficaces, donc rentables, qui se créent aujourd’hui sont directement dans les pays producteurs du moyen orient. En cherchant ce que les raffineries française pouvaient faire pour résister, j’étais tombé sur des rapport parlementaire soulignant le problème, toute une série depuis presque 10 ans. Donc le problème est parfaitement connu et identifié depuis tout ce temps, notre classe politique n’a rien su faire.

Dan1

Pour Sicetaitsimple. Je suis bien d’accord avec vous que le problème du chauffage au bois, ou du diésel, n’ai pas un problème en habitat dispersé. Cela devient plus problématique en milieu urbain. Tout est affaire de dose et de dilution. Ceci dit, les milliers de morts qu’on nous annonce de toute part ne parviennent pas à régler le problème du vieillissement de la population… pas plus que le nucléaire mortifère. Faut dire qu’en matière de particules, on n’a fait de grand progrès en s’affranchissant des trains à vapeur notamment grâce à la politique d’électrification. Concernant la problématique des raffineries et du juste équilibre production/consommation, je crois que la bataille est perdue et je rejoins jmdesp, la production obéit aujourd’hui à des règles qui sont en grande partie dictée à l’extérieur de la France et notamment du côté de la Mer Rouge. En effet, les pays producteurs du Moyen Orient ont tout pour produire des produits raffinés qu’ils vendront beaucoup plus cher au consommateur final. Et ils n’ont pas de véritables soucis d’environnement. Car dans le schéma ancien, la manne du pétrole revenait essentiellement au pays riches occidentaux via la transformation et les taxes : Et c’est bien parce que ce schéma est en train de changer qu’il faut accélérer notre désintoxication au pétrole.

Sicetaitsimple

Ce n’est certainement pas vous que je vais soupconner de ne pas connaitre mes convictions en matière d’importance de notre désintoxication au pétrole (et au gaz également), ce serait vous faire injure! Vous avez bien sûr raison sur la tendance, les industries lourdes ( raffinage, sidérurgie) se déplacent vers d’autres pays. Ceci dit, je pense qu’il serait dangereux ( on a le droit d’être un peu parano?) de ne pas maintenir (en France, en Europe) des capacités industrielles permettant une certaine “indépendance”, étant entendu que sur les matières premières elles-mêmes il n’y a plus grand chose à faire sauf shale gas ou oil.Mais ces capacités pourront bien entendu baisser avec la baisse de la consommation. si baisse il y a, ce qu’on doit souhaiter. C’est d’ailleurs cohérent avec mon “chi va piano” concernant les renouvelables: si ça remplace peu à peu et à un coût acceptable d’autres sources d’energie, pas de souci. Si c’est pour bouffer du nucléaire existant à un coût inacceptable, c’est débile. Il y a bien d’autres choses plus urgentes et plus efficaces à faire.