La construction de CHO Morcenx a démarré (France)

Europlasma a annoncé, hier, le lancement officiel des travaux de CHO Morcenx**, une usine de production d’électricité à partir de déchets et de biomasse à Morcenx (France).

Après une période de négociation débutée en mars 2010 et suite aux augmentations de capital (6,3 millions d’euros) réalisées cet été, le fonds d’investissement a accepté de financer à hauteur de plus de 25 millions d’euros l’usine CHO Power à Morcenx. La centrale est dimensionnée pour produire 12 MW d’électricité et représente un investissement global de plus de 40 millions d’euros.

Le démarrage des travaux de construction de CHO Morcenx est intervenu le 1er décembre 2010, pour une mise en service en 2012.

L’usine CHO Morcenx est la première centrale de valorisation énergétique de déchets industriels banals et de biomasse par gazéification, améliorée par la technologie plasma brevetée du Groupe. CHO Morcenx vendra l’électricité produite à EDF sous le régime de l’obligation d’achat pendant 20 ans et des accords-cadres concernant les flux entrants de déchets ont été signés avec de grands acteurs du marché (Sita et Veolia).

Par ailleurs, le Groupe et son partenaire financier se sont accordés sur les modalités de financement de 2 autres usines de même capacité (2 x 12MW).

** Le Groupe détiendra 25 % de la société CHO Morcenx SAS (propriétaire de l’usine) à la mise en service de celle-ci, pour une quote-part d’investissement initial de 3 millions d’euros. Cette participation pourra évoluer jusqu’à 45% en fonction, notamment, de critères de performance. Le fonds partenaire apporte plus de 25 millions d’euros. Le Crédit Agricole d’Aquitaine finance les bâtiments et du matériel de séchage pour 6,2 millions d’euros. Les moteurs à gaz, d’un coût de 6.4 millions d’euros, font l’objet d’un financement propre.

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mell

Attention, les MW sont une puissance, les MWh sont une production. Que sont ces 12 MW ?

michel123

détruire des déchets et produire de l’énergie grâce à cette technologie de plasma qui permet d’améliorer le bilan tout en détruisant les molécules toxiques les plus solides voilà une technologie trés prometteuse qui pourrait peut être complèter les usines d’incinération des ordures en épurant les fumées de combustion avec une efficacité inégalée.

Oeil de cain

……………………………………………. On devrait obliger M. MICHEL123 à faire des commentaires à beaucoup d’articles car ses commentaires sont d’une pédagogie sans égale ……. A la place d’Enerzine, je l’embaucherai en télétravail : le site gagnerai en audience et sérieux … En tous cas, bien que pas tout le temps d’accord avec lui, je le remercie et lui tire à nouveau mon chapeau …

Sicetaitsimple

Loin de moi l’idée de dénigrer cette technologie, sur laquelle je n’ai d’ailleurs pas d’avis très précis. Cela dit, parler de “rentabilité” comme vous le faites necessite quand même quelques commentaires, il ne faudrait pas que d’autres lecteurs voient tout d’un coup là une solution miracle: – soit cette technonogie est avant tout un incinérateur (avec complément bois), et là on rentre dans une logique économique différente de celle d’une centrale de production d’électricité, c’est de l’incinération avec valorisation énergétique – soit c’est plutôt une centrale, mais là, 40M€ d’investissement pour 12MW (3330€/kW)avec derrière des coûts de combustible non négligeables, au moins pour la partie complément biomasse, c’est peut-être “rentable”, mais ce n’est en aucun cas “compétitif”. Autrement dit, la même installation alimentée uniquement avec de la biomasse avec pour seule recette le prix de vente de l’électricité n’aurait à coup sûr aucune rentabilité, sauf tarif d’achat hypersubventionné. Vous allez me dire, il y en a d’autres…

michel123

la gazeification de la biomasse n’a rien de nouveau c’est la technique qui faisait tourner les voitures pendant la guerre ( les gazogènes), elle avait le gros inconvenient de laisser passer des goudrons capables d’encrasser les moteurs les plus rustiques. Là ou elle apporte un vrai plus , c’est dans le traitement des matières plastiques qui étaient trés dures à recycler , les trés hautes températures obtenues par un arc électrique peuvent atteindre jusqu’à 4000 degrés ( en moyenne la machine tourne à 1700°) A ces températures les molécules hydrocarbonnées sont transformées en un bouillon d’atomes en folie qui sont prés à se recomposer en ce que vous voulez( kérosène , diesel , essence de synthèse , cires , polymères ) pourvu qu’on leur donne les catalyseurs adequats et une fraction de l’énergie produite . C’est certainement dans cette voie que le sytème sera le plus rentable car ces molécules ont une trés forte valeur ajoutée avec le gros avantage de digérer n’importe quoi (bois de rebut, paille , déchets agricoles ,déchets d’abattoirs , plastiques….)produits pour l’instant sans valeur marchande ou même nécessitant un recyclage . Sinon l’investissement est exactement le même que celui d’un epr qui va couter 4 à 5 milliards d’euro pour une production de 1600 MW . Le prix de rachat de l’électricité est certes subventionné mais le prix de rachat en reste raisonnable de l’ordre 12 CT le KW . Dans la mesure ou cette usine est un prototype il est probable que des gains de productivité sont possibles . Merci pour les commentaires positifs , ils flattent mon égo.

Sicetaitsimple

Là, vous nous proposez un tableau technique idylique…mais vous ne répondez pas à la question.. Est ce que le modèle économique est celui d’un incinérateur ( c’est à dire où on est payé pour éliminer des déchêts collectés et rendus à l’usine, plus un bonus pour l’électricité), ou un modèle de centrale biomasse au tarif d’achat? Ca ne cahange pas grand chose à la technique je vous l’accorde, mais beaucoup de choses en termes de potentiel..Si c’est de l’incinération, il faudrait faire le calcul, mais ça représente à mon avis au grand maximum 1000MW en France.

Toulou

c’est une puissance.

Pme

” l’électricité sera revendue 125 euros le mégawattheure à EDF avec une obligation d’achat sur vingt ans ” “valorisation de 55 000 tonnes de déchets industriels banals par an.” ps: merci à Michel 123