La filière du bioéthanol s’affiche au grand jour

Afin d’informer et de sensibiliser la population à la filière du bioéthanol, la Confédération Générale des Planteurs de Betteraves (CGB) lance à partir du 8 décembre une nouvelle campagne de publicité (sous l’égide de France Betteraves et de l’AIBS).

Souvent mis à mal par ses détracteurs, le bioéthanol est pourtant considéré comme une énergie renouvelable à part entière. La réglementation européenne stipule clairement que les biocarburants ont un facteur d’émission de CO2 égal à zéro : "le CO2 émis lors de leur combustion a préalablement été fixé par les plantes mises en œuvre dans la production. Il est donc intégralement d’origine renouvelable et devrait, à ce titre, être exempté de taxe carbone".

Pour aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, une panoplie de solutions existe : "c’est le bouquet énergétique, dans lequel s’inscrit l’ensemble des énergies". Selon la GCB, "c’est l’une des solutions efficaces et immédiatement disponibles : rouler au bioéthanol, c’est 60% de CO2 en moins dans l’atmosphère (source Directive Européenne énergies renouvelables)".

En plein débat sur l’environnement à Copenhague, les planteurs de betteraves veulent aussi transmettre leur message "qu’ils sont fiers d’apporter leur contribution au bouquet énergétique de demain et participer ainsi à la réduction des gaz à effet de serre". De plus, le développement de cette nouvelle filière apporte également une contribution à l’émergence d’une véritable économie verte (source d’investissements, d’emplois et d’une plus grande indépendance énergétique).

La filière du bioéthanol s'affiche au grand jour

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marcob12

“La réglementation européenne stipule clairement que les biocarburants ont un facteur d’émission de CO2 égal à zéro”. Si on fixe le bilan CO2 du cycle complet de cet agrocarburant par voie réglementaire on peut lui donner le chiffre qu’on veut. Certes on ne peut émettre plus de CO2 en brûlant l’agroéthanol que la betterave n’en a capté. Mais que dire de la consommation énergétique des divers intrants, de celle des tracteurs et des multiples moyens de transports pour aller de la graine de betterave au baril d’éthanol. Clairement l’éthanol occasionne plus d’émissions de CO2 que la betterave n’a pu en fixer, donc le bilan est négatif à charge aux études de cycle complet de le détailler. S’il s’agissait encore de le brûler à haut rendement en centrales en petites quantités, mais dès qu’on vise le marché automobile on oublie les volumes en jeux et surtout l’utilisation de terres agricoles à des fins de gaspillage énergétique (car le moteur thermique fait de plus en plus désuet). Cette filière est aussi bête que l’anéantissement de vastes espaces naturels pour cultiver les plantes nécessaires à notre bétail et gérer notre dépendance quotidienne à notre dose de viande. A petite échelle anodin, à grande désastreux.

Gueule ouverte

On leur a promis 20% de terre bio pour 2020. Ils sont inconsciemment les alliés d’une refonte de l’économie capitaliste dans l’accaparement de l’énergie provenant de la biomasse. Ils ruent contre les biocarburants. Les majors pétrolières et conglomérats industriels internationaux acclament, eux qui veulent maîtriser le bouquet énergétique, scientifique et technologique futur. Elles et Ils ne sont pas pour pour qu’il n’y ait  des filières distinctes créatrices d’emplois. Les moteurs Diesel et à explosion seraient dépassés pour ceux qui prônent la décroissance pour une croissance verte, croissance qu’ils veulent posséder.Où sont les études qui prouvent leurs dires. Ils n’ont plus la “Gueule Ouverte” ( titre du Journal écologique créé en novembre 1972) Un des premiers lecteurs de la “Gueules ouvertes” Paul

Teredral

Il est écrit dans le premier message : « Clairement l’éthanol occasionne plus d’émissions de CO2 que la betterave n’a pu en fixer, donc le bilan est négatif à charge aux études de cycle complet de le détailler ». Le début de cette phrase est exact, mais la conclusion tirée ne l’est pas : si, comme l’indique la brève, « rouler au bioéthanol, c’est 60% de CO2 en moins dans l’atmosphère », cela signifie que, si avec un carburant issu du pétrole, on émet 100 unités de CO2, on n’en émet que 40 avec du bioéthanol issu de la betterave, ces 40 unités correspondant précisément à « la consommation énergétique des divers intrants, de celle des tracteurs et des multiples moyens de transports pour aller de la graine de betterave au baril d’éthanol » (à condition bien entendu que les études de cycle complet aient été faites correctement). Pour pousser, la betterave aura capté l’équivalant des 60 unités de CO2 complémentaires qui seront évidemment restituées lors de la combustion mais non comptées dans le bilan carbone qui lui est bien positif (au sens où il réduit la production de CO2 de 60%).